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Channel: LES GRIGRIS DE SOPHIE
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LES ÉPHÉMÈRES DE PASCAL BRIBA

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Quand, même la gourmandise mène à l'art ...

Mars 2018 nous nous régalons de crêpes dans une délicieuse crêperie d'Audierne : AN TEUZAR dont je reparlerai sur ce blog dans un post sur cette Bretagne chère à mon cœur.
Au mur une œuvre attire mon regard.
Un nom et une adresse sont donnés.
Et nous voici dans la Galerie que Pascal Briba vient d'ouvrir à Audierne.
Nous étions déjà "ami Facebook", et le virtuel est devenu réalité...













 

 


 Pascal en plein travail ....




"Artiste peintre Pascal Briba a multiplié  les supports : papier, bois, cartons enduits, scotch et depuis son installation dans le Cap Sizun,il étend sa palette de créativité. 
Au fil de ses balades matinales sur les plages du Cap et des trouvailles que la mer repend inexorablement sont nés les masques et marines recyclés"ainsi que des œuvres éphémères faites d'algues et de coquillages mêlés.



Les cerfs de Pascal à l'origine de ma demande Facebook ...









L'ADRESSE DE LA GALERIE :
3 rue Pasteur 
29770 Audierne


UN LIEN

LA CRÊPERIE

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LES GRIGRIS DE SOPHIE VOIENT ROUGE

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1 IZABELLA ORTIZ
2 ET 25 SANDRA MARTAGEX
3 DOMINIQUE LEMOINE
4 ET 21 ODY SABAN
5 DELPHINE CADORE
6 ET 14 PIERRE ALBASSER
7 MAHMOODKHAN
8 JOHN MC KIE
9 AID DADA
10 GÉRARD SENDREY
11 ANTOINE JOSSE
12 CLAUDIA KALLSCHEUER
13 JULIA SISI
15 LAURENT DACHET
16 BERNARD LE NEN
17 MEHRDAD RASHIDI
18 MIRJAM APPELHOF
19 ET 20 MOSTAFA SARABI
22 OSVALDAS JUSKA
23 FRANÇOIS BURLAND
24 SABHAM ADAM


LES COULEURS ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

(cliquer sur le lien)



FRACTURE ....

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" De tout , il restera trois choses:
La certitude que tout était en train de commencer,
La certitude qu'il fallait continuer,
La certitude que cela serait interrompu avant que d'être terminé.
Faire de l'interruption, un nouveau chemin, faire de la chute, un pas de danse, faire de la peur, un escalier, du rêve, un pont, de la recherche... une rencontre"

Fernando Sabino ( dans "O encontro marcado")


LE BLOG D’HÉLÈNE  

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 pour Laurent avec toute mon amitié

Voici le texte en version originale :

De tudo, ficaram três coisas: a certeza de que ele estava sempre começando, a certeza de que era preciso continuar e a certeza de que seria interrompido antes de terminar. Fazer da interrupção um caminho novo. Fazer da queda um passo de dança, do medo uma escada, do sono uma ponte, da procura um encontro.



L'ENVIRONNEMENT DE VEIJO RÖNKKÖNEN A PARIKKALA : QUELQUES SCULPTURES

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"Veijo Rönkkönen est un artiste finlandais qui a passé sa vie à réaliser des statues sans jamais sortir de chez lui. Aujourd’hui, même après sa mort en 2010 à l’age de 66 ans, toutes ses sculptures sont toujours présentes, exposées dans le jardin de son ancienne résidence à Parikkala.
Depuis sa première statue en 1961, l’artiste n’a cessé de créer de nouvelles œuvres, toutes représentant des personnages dans des activités très différentes. Vous pouvez ainsi voir des femmes faire leur lessive, des centaines d’hommes faisant du yoga ou encore un musicien jouant du kantele un instrument de musique traditionnel finlandais. Les visages atypiques des 450 statues et leur morphologie surréaliste créent un sentiment mélangeant étrangeté et angoisse digne d’un film d’épouvante. Leurs dents prédominantes ne sont pas là pour arranger les choses puisque certaines d’entres-elles sont authentiques.
Ce parc unique en son genre est aujourd’hui ouvert au public ce qui est assez ironique car l’artiste n’a jamais voulu sortir de chez lui durant toute sa période de création. Même en 2007, alors qu’il remporte un prix pour l’ensemble de son oeuvre, ce fut son frère qui alla chercher la récompense en son nom. Notons que Veijo Rönkkönen n’a jamais voulu que ses sculptures soient exposées en dehors de son parc. Il laissait malgré tout des fois la possibilité au publique de venir admirer ses créations sans aucune compensation.

Dans la ville finlandaise de Parikalla, près de la frontière russe, se trouve un remarquable parc de sculptures composé de quelque cinq cents figures de béton sculptées par Veijo Rönkkönen, humble travailleur de la presse et artiste avec un dévouement extraordinaire.
Veijo Rönkkönen n’avait que 16 ans lorsqu’il a commencé à travailler dans son parc. Veijo avait récemment décroché un emploi de presse dans une usine de papier de sa ville natale, Parikkala, poste qu’il a occupé pendant 41 ans. Avec son premier chèque de paie, il a acheté dix plants de pommiers et un sac de béton pour créer un jardin autour de sa maison familiale. Pendant les cinquante années qui suivirent, jusqu’à sa mort en 2010, il consacra tout son temps libre et son argent à planter des fleurs et des arbres et à créer des centaines de sculptures ressemblant à des caricatures, pour la plupart de grandes figures humaines.
Rönkkönen a travaillé sur divers thèmes et certains de ses groupes de sculptures comprennent des dizaines d’œuvres individuelles. Une section présentant environ 250 figures dans diverses poses de yoga est particulièrement bien connue. Rönkkönen était un pratiquant de yoga et ses statues de yoga sont prétendument des autoportraits de lui même. Rönkkönen aurait dit un jour que le parc était un monument pour la mémoire de son jeune corps.
Au fil des ans, le parc de sculptures est devenu une attraction touristique populaire attirant des milliers de touristes de Finlande et de l’étranger. Rönkkönen ne facturait aucun droit d’entrée mais gardait un livre d’or que les visiteurs pouvaient signer lorsqu’ils quittaient le jardin. L’artiste lui-même est resté reclu et a évité de rencontrer des visiteurs. En 2007, trois ans avant sa mort, quand il a reçu le prix Finlandia, son frère a dû aller recevoir le prix pour lui lors de la cérémonie de remise.
Rönkkönen a également refusé de prêter ses statues aux musées ou aux expositions. Lorsqu’on lui a demandé ce qu’il adviendrait du parc après son départ, il a dit qu’il l’enterrerait dans le sable et qu’il le laisserait comme l’armée de terre cuite chinoise. Rönkkönen ne croyait pas que quelqu’un serait intéressé à le maintenir. Il s’est trompé. Après la mort de Veijo Rönkkönen, le parc a été acheté par un homme d’affaires et un amateur d’art finlandais qui, avec l’Union pour la culture et l’éducation rurales, ont développé le parc. Aujourd’hui, le parc est visité par 30 000 personnes chaque année."


VEIJO RÖNKKÖNEN ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

SUR ITE

SUR SPACES

LE SITE DE CET ENVIRONNEMENT 

EN ANGLAIS

CHEZ HENK VAN ES

UNE VIDEO

UNE AUTRE

MON TEXTE TRADUIT EN ANGLAIS PAR HENK VAN ES

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L'ENVIRONNEMENT DE VEIJO RÖNKKÖNEN A PARIKKALA : QUELQUES SCULPTURES

ODY SABAN EXPOSE AU MUSÉE DES ARTS SINGULIERS (MANAS) A LAVAL

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Le 30 mars commence à Laval une somptueuse exposition.
Il ne me sera pas possible d'être au vernissage alors en attendant mes photos du mois d'avril  voici quelques visuels d'une exposition à ne pas manquer...Car qu'on se le dise celle-ci sera :

BOUSCULANTE
PERTURBANTE
INCLASSABLE
PUISSANTE
LIBRE
CHAMANIQUE 













Voici la superbe préface écrite par Antoinette Le Falher pour le catalogue de l'exposition :

Ody Saban, artiste inclassable flirtant avec le Surréalisme et l'Outsider Art, évolue dans un univers graphique totalement inhabituel. Avec constance, elle bouscule depuis plus de quarante ans les schémas de la représentation et s'attache à développer une œuvre puissante où la couleur explose. Refusant les conformismes, l'artiste s'est inventé une écriture toute personnelle qui malmène le regard et perturbe les codes. Cette peinture, revendiquée libre et travaillée comme en état de transe, ouvre la voie vers de nouveaux mondes dans lesquels les corps fusionnent tandis que des créatures hybrides s'imbriquent et que des rêves-désirs se laissent emporter par des bateaux imaginaires. Son art, dans lequel se mêlent peintures et écritures, est défini par son ami Gérard Sendrey comme "un acte guerrier, qui tend à abolir les privilèges des castes, les dominations sexuelles, les discriminations raciales".
L'acte créateur d'Ody Saban est nourri de ses engagements et de son incroyable parcours de nomade qui l'a menée de la Turquie à New York, du kibboutz d'Haïfa au squat Art cloche de la rue d'Arcueil. Puisant dans les étapes de son histoire personnelle et familiale ainsi que dans sa culture cosmopolite, elle s'invente une mythologie d'où surgissent la déesse-mère de la cité matriarcale de Çatal Höyük, Lilith issue de la tradition juive ou les zapatistes mexicains menés par le sous-commandant Marcos.
Celle qui a tout d'abord pratiqué l'écriture, ne s'arrête pas à un médium : elle peint à l'aquarelle, à l'acrylique ou à l'encre de Chine, elle imagine des masques de papier mâché et de fils de fer, ou se constitue une bibliothèque intime à partir de ses livres d'artiste uniques, véritables écrins s'ouvrant sur un monde foisonnant de détails.
Comme dans un rituel chamanique, l'artiste se laisse porter par ses propres visions. Faisant corps avec la matière, elle mélange ses pigments, les malaxe, les projette sur la toile, dévide généreusement des tubes d'acrylique puis lisse les épaisseurs au doigt ou les scarifie au couteau. Un large trait noir cernant les formes nées du geste spontané vient enfin clore le geste créateur.
Cette rétrospective propose de découvrir plus de 130 œuvres datées de 1977 à 2019. La sélection effectuée dans un important corpus constitué de centaines de toiles, dessins, cahiers intimes et livres d'artiste a permis de mettre en évidence des thèmes récurrents comme le militantisme féministe, la recherche de mondes utopiques, les arcanes de l'inconscient. Ody Saban, hermétique aux influences et aux modes, est une combattante passionnée qui jamais ne cessera de réinventer les réalités.

DU 30 MARS AU 23 JUIN 2019 



LE SITE D'ODY SABAN 

ODY SABAN ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

LES GRIGRIS DE SOPHIE ET LE MANAS 

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"EXPLORATIONS IMAGINAIRES" OEUVRES DE SYLVAIN LECRIVAIN AU CELLIER A REIMS

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 Le Festival Méli'Môme est,cette année encore, à l'origine d'une exposition exceptionnelle, une superbe rétrospective, un magnifique hommage à SYLVAIN LECRIVAIN, artiste trop tôt disparu.
Son ami, André Parisot (avec la complicité de Joëlle Bécard et François Laboureix) a réalisé une scénographie irréprochable et cette exposition d'une rare poésie.

A DÉCOUVRIR ABSOLUMENT







 



















LE SITE DE SYLVAIN LECRIVAIN

LE BLOG DE CHRISTIAN NOOBERGEN

LE BLOG DE MELI'MOME

(cliquer)


Jusqu'au 18 avril

Du mercredi au dimanche de 14 h à 18 h

Le Cellier – espace culturel
Rue de Mars
51100Reims


L'ENVIRONNEMENT DE VEIJO RÖNKKÖNEN A PARIKKALA : DANS LE JARDIN DE YOGA


L'ENVIRONNEMENT DE VEIJO RÖNKKÖNEN A PARIKKALA : DANS LE JARDIN DE YOGA

RENNES-LE-CHATEAU ET L'ABBE SAUNIERE

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Je rêvais de ce village, de l'incroyable histoire de l'Abbé Saunière depuis des années...
Le mois de septembre 2018 m'a permis d'arpenter les ruelles de ce village et de visiter la maison et l'église de Rennes-Le-Château.
Une visite exceptionnelle !



























"La petite commune de Rennes-le-Château a tout particulièrement été rendue célèbre par l'un de ses curés qui vécut dans la paroisse à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, l'abbé Bérenger Saunière. Malgré l'absence de preuves historiques, de nombreuses théories laissent entendre qu'il y aurait trouvé un trésor en 1885 sans que l'origine et la nature exactes en soient connues. En raison de cette anecdote, enjolivée par de nombreux récits de fiction, des récits d'enquêtes de niveaux divers et même de nombreux articles de presse et de reportages de télévision, autant d'origine française qu'étrangère, la commune de Rennes-le-Château a acquis une renommée internationale, notamment en Europe et dans les pays anglo-saxons. Plus prosaïquement, l'abbé Saunière subira une suspense a divinis au cours de l'enquête pour trafic de messes engagée contre lui par sa hiérarchie religieuse, punition grave pour un prêtre en exercice à cette époque. L'abbé aura, d'ailleurs, toujours du mal à s'expliquer, refusant de donner à cette hiérarchie des justifications claires et détaillées sur l'origine de sa supposée fortune."

LA GAZETTE DE RENNES -LE- CHÂTEAU

BÉRENGER SAUNIÈRE ET WIKIPÉDIA

UN LIEN VERS BÉRENGER SAUNIÈRE

UN LIEN VERS LA CROIX

RENNES LE CHÂTEAU SUR WILIPEDIA


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EXPO 25 AU HANG ART DE SAFFRE

1ER AVRIL 2019

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1 PATRICK NAVAÏ
7 MANSOUREH HOSSEINI
8 CHICO DA SILVA (COLLECTION CERES FRANCO -DÉTAIL)
9 DIANE LORANCHET
10 DILO
11 GORAN
12 HALLE SAINT PIERRE -ARTISTE JAPONAIS
14 ISE CELLIER
15 JEAN-CHRISTOPHE PHILIPPI
16 JEAN GOUNIN
17 JEAN KIBOI
19 LESLY PAUL
20 MARIE-CHRISTINE BOURVEN
21 MIGUEL ANGEL HUERTA ZUNIGA
22 MIKA
23 JABER
24 ET 25 PAUL JOUVE 
26 PHOTO VINCENT CLEMOT
27 A JARNY
28 RENAUD PHILIPPOT
29 VINCENT PRIEUR
30 VLADIMIR GVOZDARIKI
31 YACEK YERKA
32 CHEMA MADOZ
33 BERNARD LE NEN

LE 1 ER AVRIL ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

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POUR TOI FRANÇOISE ...
POUR TON ANNIVERSAIRE !



DES MOUTONS POUR ISABELLE

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Pour toi ma traductrice, correctrice préférée des Grigris !

 



 

 

 


 

 
Détail d'un crucifix visible au petit musée d'art sacré du presbytère de Pezenas


Détail d'une toile prise au musée royal de Bruxelles




 












1 2 3 4 5 LA PETITE JOSETTE
6 ET 16 JEAN-LUC CORNEC
11 ET 15 DOMINIQUE LEMOINE
12 MUSÉE DE MILLAU
13 HENRI GALTIER ET LE VILLAGE OCCITAN DE CAMARIERE
18 MURIEL GABILAN
19 NANCY VAN REETH
20 ET 21 SUR UNE AIRE D'AUTOROUTE
22 LA TRANSHUMANCE VU PAR ROBERT DOISNEAU

Merci à vous amis Facebook pour votre aide précieuse
J'attends vos nouvelles découvertes sur lesgrigrisdesophie@gmail.com


JOYEUX ANNIVERSAIRE ISABELLE !


QUELQUES OEUVRES DE SYLVAIN LECRIVAIN AU CELLIER A REIMS

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 Et une présentation du Festival Méli'Môme :

Sylvain Lécrivain, nous l’avons rencontré par l’intermédiaire d’André Parisot, vieux complices des Beaux-Arts de Reims.
Ses œuvres rencontrent l’imaginaire des enfants…
Par son univers artistique
Par son travail inspiré par du matériel de récupération
Par le détournement qu’il fait des objets
Par son intérêt pour la Terre et son avenir
Comment ne pas craquer devant les vaches ou les masques africains ?
Ses œuvres trouvent leur origine dans son enfance, son âme d’enfant, le plaisir de créer et d’imaginer, l’envie de surprendre et de provoquer la réflexion.
Elles sont à découvrir comme un beau voyage dans le monde de l’imaginaire, le monde de l’enfance.
Sylvain Lécrivain est parti le 6 octobre dernier. Nous avons demandé à André Parisot de penser cette exposition, de la scénographier…
Comme un clin d’œil artistique à son vieux complice.



 






















LE SITE DE SYLVAIN LECRIVAIN

LE BLOG DE CHRISTIAN NOOBERGEN

LE BLOG DE MELI'MOME

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Jusqu'au 18 avril

Du mercredi au dimanche de 14 h à 18 h

Le Cellier – espace culturel
Rue de Mars
51100Reims




JEAN-LUC TINTORRI AU HANG ART DE SAFFRE

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Voici une belle découverte ( à la fois coup de coeur et coup de poing dans la gueule) que je dois à François Chauvet et que j'ai faite au HANG ART de Saffré : les Héros de JEAN-LUC TINTORRI










Au sujet de la série « Les Héros »
J’avais commencé une série de portraits d’après des photographies de réfugiés dont les regards me hantaient lorsque les médias firent leurs gros titres sur l’action d’éclat de Mamadou Gassama. Ce jeune malien avait escaladé un immeuble pour sauver un enfant et tout le monde le qualifiait de « héros ». En ouvrant mon dictionnaire Hachette, j’avais trouvé plusieurs définitions dont « celui qui se distingue par sa grandeur d’âme exceptionnelle » ou bien « celui qui s’est rendu célèbre par son courage ». Je connaissais déjà nombre de ces Jeunes (les MMI –Mineurs Migrants Isolés- ou MNA –Mineurs Non-Accompagnés) et j’avais leurs récits en tête. Eux n’étaient pas considérés comme des héros.

Pourtant, du courage et de la grandeur d’âme, ils en ont. Ils ont survécu à la famine ou à la disette, aux tortures de leurs proches parfois, au travail forcé, à la prostitution, à la répression politique, à la guerre et ont fui par le Sahel, puis le Sahara, puis la Méditerranée ou l’Atlantique, puis l’Espagne ou l’Italie ; traversé les montagnes et les plaines à pied, en voiture, en bus, en train. Ils ont vu, parfois, leur mère ou leur père, ou les deux, abattus sous leurs yeux. Ils ont échappé aux marchands d’esclaves en Libye (parfois en y laissant quelqu’un.e) ou aux flics au Maroc, en Tunisie ou en Algérie. Ils sont passés entre les mains de passeurs qui les ont forcés à embarquer dans des zodiaques, entassés à cinquante, en les menaçant de les tuer là, maintenant, s’ils refusaient de monter.

Et ils sont là, devant moi, pleurant, souriant, riant, chantant, blaguant. Comment ne pas voir que ce sont les héros/les héroïnes de nos temps ?


















 (photos site de l'artiste et site du Hang Art deSaffré)



Né en 1962, vit et travaille en Touraine.

J’écris depuis longtemps ; coller est venu tard ; peindre, plus tard encore ; et le dessin est entre mes doigts tel un nouveau -né. Il m'a fallu auparavant REconnaître mes origines Arméniennes. Réaliser que je venais d’ailleurs, que mes grands–parents n’étaient pas de France. Que ma famille était éparpillée et diasporique…

    Alors, j’ai commencé à reconstituer le puzzle et à découper des images. Je les assemblais, et ce faisant, des tantes, des oncles, des cousins, des grands–parents… se rencontraient enfin. Je réunissais ainsi cette famille, éparpillée en France, en Turquie, en Italie, en Suisse, aux USA, en Australie… Et me racontais des histoires : autant de morceaux de vie. Du passé de ma vie.

    Dans ces collages, la mort est souvent présente. J'y mets aussi parfois de l’humour. Parfois. L’un, sans doute, me permet d’envisager l’autre, et d’y faire la nique.

    Un auteur arménien, pour expliquer nos origines communes, a parlé de «charnier natal». Au fur et à mesure que j’ai creusé ce charnier, j’y ai trouvé des réponses et autant de questions, que je continue de découper, coller, que je plaque sur une surface plane et simple, loin de moi. Je les colle pour les éloigner. Ce n'est pas forcément que je comprends mieux, mais j'en sais un peu plus. Je sais certaines choses et je peux expliquer certains faits. Mais pour autant, je ne comprends pas encore. Peut -être que je ne veux pas comprendre. Un génocide, comment comprendre ça ?...

    Parfois, le titre et les images en tête, je pars résolu, empli de certitudes, mais je n'arrive nulle part. D’autres fois, je musarde, sans réfléchir, un peu comme ceux qui pratiquent l'« écriture automatique ». Et c’est après seulement que je vois où, dès le début sans doute, mon inconscient voulait amener ma main.  

    Je peins ce qui me passe en tête. Je ne fais pas de décoratif. Enfin, pas forcément ; ça, c'est de surcroît. Et puis, c'est une affaire d'opinion. Je veux peindre ce monde tel qu'il m'apparaît souvent. Pas de place, ni plus assez de temps, pour les fleurs jaunes et les petits oiseaux. Je veux que ça bouge, que ça chamboule. Que ça attire ou que ça révulse, pourvu que ça meure et que ça vive. C'est ça que je peins. Pas autre chose…

    Peut–être qu’être Arménien, c’est aussi transmettre.

    Puis–je alors considérer que j’ai fait ma part de travail et payé ma dette (ma dette de sang ?) à mes origines, en essayant de laisser une trace qui comblera un bout du néant ?

    Puis–je alors considérer que j’ai retrouvé mon arménité, que je l’ai re–connue, que j’ai achevé de « fixer sur le papier l’incandescence de la mémoire », que j’ai réussi à « juguler, tenir à distance, exorciser la terreur "endurée"» ?

    Puis–je considérer que je suis un Arménien, un Arménien de mémoire (seulement de mémoire ?), et pas un Arménien au rabais ?

    Finalement, ce doit être ça, être arménien : transmettre. Quand tant d’autres ne l’ont pas pu, ou pas voulu, et en sont morts.

    Transmettre pour être en paix.

    Et me convaincre que désormais, je suis en paix.

    Et vivre, et sourire.




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10 le Moulin Roty 44390 Saffré


 JUSQU'AU 9 MAI 2019


SYLVAIN LECRIVAIN VU PAR APOLLINE LEPETIT

AGNES VARDA FOREVER

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Elle a accompagné ma vie, j'ai regardé en boucle "Les plages d’Agnès" et tant d'autres de ses films.
J'ai eu la chance de la rencontrer à Noirmoutier et de donner à son fils un Grigri ... POUR ELLE !
Le 29 mars mon cœur était triste et grande mon émotion.

"Je sens qu'entre poids et légèreté, je choisis la légèreté. Et je sens que je danse, la danse du cinéma"

Nous savons tous qu'elle n'est pas prête d'arrêter de danser notre Agnés Varda unique et préférée !







 ©JR




"Varda est partie, mais Agnès sera toujours là. Intelligente, vive, douce, spirituelle, rieuse, cocasse, inattendue comme l'est son œuvre. Ses films de quat'sous sont notre trésor. Un trésor national : celui de l'esprit français", a indiqué l'ancien président du Festival de Cannes, Gilles Jacob.



 (Jean Bigot)



« Es-tu une chanceuse petite dame dans la ville de lumière ? 
ou un ange perdu de plus ? »





© Julia Fabry





Les trois vies d’Agnès Varda


Née à Ixelles (Bruxelles) en 1928, Agnès Varda passe sa petite enfance en Belgique avec ses quatre frères et soeurs. La guerre en 1940 pousse la famille jusqu’au sud de la France. Adolescence à Sète puis à Paris – baccalauréat – cours à l’École du Louvre et le soir à l’École de Vaugirard en section photographie.

Depuis 1951, elle vit à Paris 14e, rue Daguerre.

Mariée avec le cinéaste Jacques Demy (disparu en 1990), elle a élevé avec lui Rosalie Varda-Demy, créatrice de costumes puis directrice artistique et Mathieu Demy, comédien et réalisateur.

Photographe

Des débuts de Jean Vilar à la création du Festival d’Avignon en 1948, puis de la troupe TNP, Théâtre National Populaire, dont Gérard Philipe fut une figure emblématique. Elle réalise sa première exposition personnelle en 1954 dans la cour de sa maison, puis de nombreux reportages photographiques notamment en Chine, à Cuba, au Portgual et en Allemagne. Au gré de ses voyages ou de ses rencontres, elle réalise des portraits d’anonymes ou de personnalités de son temps.

Cinéaste

En 1954, 5 ans avant la nouvelle vague, alors sans aucune formation ni assistanat, Agnès crée la société Ciné-Tamaris (une coopérative) pour produire et réaliser son premier long métrage, La Pointe courte, qui lui vaudra plus tard le titre de « Grand-mère de la Nouvelle Vague ».

Parmi les 36 films écrits et réalisés par Agnès, alternant courts et longs, documentaires et fictions, les plus connus sont : Cléo de 5 à 7 (1961), Le Bonheur (1964), Sans toit ni loi (1985), Jacquot de Nantes (1991), Les Glaneurs et la glaneuse (2000), Les plages d’Agnès (2008), Agnès de-ci de-là Varda (2011), Visages Villages (2017, co-réalisé avec l’artiste JR).

L’ensemble de son œuvre cinématographique est récompensée par un César d’honneur en 2001, par le prix René-Clair de l’Académie française en 2002, par une Palme d’honneur au Festival de Cannes, en 2015 et par un Oscar d’honneur reçu en 2017.

Artiste plasticienne

En 2003, à la Biennale d’Art de Venise, Agnès Varda commence sa vie de “visual artist” (terme anglais préféré à celui d’artiste plasticienne). Ses installations sont exposées lors des Biennales de Venise et de Lyon, au S.M.A.K. de Gand, à la Fondation Cartier pour l’Art Contemporain et à la Galerie Martine Aboucaya à Paris, au CRAC de Sète, à la 41e édition de Basel Art Fair.

En 2007, une exposition dans la Chapelle Saint-Charles à Avignon : Je me souviens de Jean Vilar, témoigne des grandes années du Festival.

En juin 2010, Galerie Nathalie Obadia à Bruxelles : série des Portraits brisés.

En mars et avril 2012 le CAFA Art Museum de Pékin et le Hubei Art Museum de Wuhan en Chine ont exposé ses installations contemporaines, ainsi que les photographies qu’Agnès avait prises lors de son voyage en Chine en 1957.

De juin à août 2012, Le Voyage à Nantes avec deux nouvelles installations vidéo : Des chambres en ville et Paroles de squatteurs. Juillet 2012, Festival de La Rochelle : rétrospective de certains de ses films, ainsi que l’exposition de Patatutopia, et des photographies La cheminée patate et la série Patates cœurs.
Novembre 2012, rétrospective de ses films à Séville ainsi qu’une exposition au Centro Andaluz de Arte Contemporaneo : Las dos Orillas de Agnès Varda.

En janvier et février 2013, créations photographiques et installations vidéo inédites sous le titre Les Bouches du Rhône, à la galerie d’Art du Conseil Général à Aix-en-Provence, dans le cadre de Marseille-Provence 2013.

De février à avril 2013 la scène nationale du LUX à Valence a proposé une rétrospective de ses films et une exposition : Un peu de Varda à Valence.

De juin à août 2013, Bildmuseet, Umea, Suède, exposition personnelle : Les Veuves de Noirmoutier, 3 Autoportraits d’Agnès, La Terrasse Le Corbusier et Les gens de la terrasse, Ulysse (photo et vidéo), Portrait à volet vidéo : Pêcheur à Sète, Bord de Mer, Capture d’instants filmés. Courts métrages : Salut les Cubains, Réponse de femmes, Black Panthers, Oncle Yanco, Les 3 vies d’Agnès. 2 grandes photos en papier peint : Black Panthers et Salut les Cubains.

De mars à juillet 2013, Rêves de Venise, Institut Bernard Magrez, Bordeaux, exposition collective : Autoportrait à Venise devant une peinture de Gentile Bellini.

De juin à septembre 2013 : Dinard, L’amour atomique (exposition collective) : Bord de Mer, Dépôt de la cabane de plage.

Novembre 2013 : LACMA (Los Angeles), Agnès Varda in Californialand :
 -Shack of Cinema (création spéciale pour Los Angeles d’une nouvelle cabane avec une pellicule originale 35 mm de Lions Love… and lies)
-Série de photographies d’Agnès Varda, des années 67-69 et 1980, vintages ou retirages
-Grand mur de documents, photographies et éléments hétérogènes autour du film Lions Love (… and lies) (vintages ou reproductions)
-TV Set : installation d’un moniteur (à l’image de celui du film) diffusant 5 extraits de Lions Love (… and lies) en boucle.

De février à mars 2014 : exposition TRIPTYQUES ATYPIQUES à la Galerie Nathalie Obadia, Paris.

Novembre 2014 : PARIS PHOTO, première exposition photographique d’Agnès Varda en 1954 exposée avec la Galerie Obadia au Grand Palais.

Novembre 2015 : exposition Varda / Cuba au Centre Pompidou.

De février à mai 2016 : exposition Agnès Varda Patates & compagnie au Musée d’Ixelles.

Aujourd’hui, le travail d’Agnès Varda combine, alterne et met en abîme sa vision et sa pratique de la photographie, du cinéma, de la vidéo et de l’espace.

Jurée pour la compétition au Festival de Cannes en 2005. Présidente du jury de la Caméra d’or au Festival de Cannes en 2013.

Quelques prix :

    1964 : Ours d’argent à la Berlinale et Prix Louis Delluc pour Le Bonheur
    1984 : César pour Ulysse
    1985 : Lion d’Or à la Mostra de Venise pour Sans toit ni loi
    2001 : European Film Award pour Les Glaneurs et la glaneuse
    2009 : César pour Les Plages d’Agnès
    2017 : Œil d’or au festival de Cannes

Prix d’honneur :

    2001 : César
    2002 : Prix René Clair de l’Académie française
    2008 : Docteur Honoris Causa de The Faculty of Fine and Applied Arts University of
    Gothenburg
    2010 : Carrosse d’Or de la SRF
    2010 : Docteur Honoris Causa de l’Université de Liège
    2014 : Pardo d’Onoro à Locarno
    2014 : Académie du Film européen
    2015 : Palme d’Or d’Honneur au Festival de Cannes 2016 : Prix Max Beckmann de la ville de Francfort
    2016 : Roger Ebert tribute & inauguration du Varda Lounge – TIFF, Toronto
    2017 : Oscar d’honneur pour l’ensemble de son oeuvre
    2018 : Etoile d’Or du festival de Marrakech

Aujourd’hui, le travail d’Agnès Varda combine, alterne et met en abîme sa vision et sa pratique de la photographie, du cinéma, de la vidéo et de l’espace.

Filmographie
Longs-métrages

    1955 : La Pointe courte
    1962 : Cléo de 5 à 7
    1965 : Le Bonheur
    1966 : Les Créatures
    1969 : Lions Love
    1977 : L’une chante, l’autre pas
    1981 : Documenteur
    1985 : Sans toit ni loi
    1987 : Jane B. par Agnès V.
    1987 : Kung-fu Master
    1991 : Jacquot de Nantes
    1995 : Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma

Documentaires

    1958 : Du côté de la côte
    1966 : Elsa la rose
    1967 : Loin du Vietnam (documentaire collectif avec Chris Marker, Jean-Luc Godard, Alain Resnais, Joris Ivens, William Klein, Claude Lelouch)
    1968 : Black Panthers
    1975 : Daguerréotypes
    1981 : Mur murs
    1984 : Les Dites cariatides
    1993 : Les demoiselles ont eu 25 ans
    1995 : L’Univers de Jacques Demy
    2000 : Les Glaneurs et la Glaneuse
    2002 : Deux Ans après
    2004 : Ydessa, les ours et etc.
    2004 : Cinévardaphoto
    2005 : Quelques veuves de Noirmoutier
    2005 : La Rue Daguerre en 2005 (supplément DVD aux Daguerréotypes)
    2008 : Les Plages d’Agnès
    2017 : Visages, Villages (coréalisé avec JR)

Courts-métrages

    1957 : Ô saisons, ô châteaux
    1958 : L’Opéra-Mouffe
    1958 : La Cocotte d’Azur
    1961 : Les Fiancés du pont Mac Donald ou (Méfiez-vous des lunettes noires)
    1963 : Salut les Cubains
    1967 : Oncle Yanco
    1975 : Réponse de femmes
    1976 : Plaisir d’amour en Iran
    1982 : Ulysse
    1984 : 7p., cuis., s. de b., … à saisir
    1985 : Histoire d’une vieille dame
    1986 : T’as de beaux escaliers, tu sais
    2003 : Le Lion volatil
    2004 : Der Viennale ’04-Trailer
    2015 : Les 3 boutons



LE SITE DE CINE-TAMARIS

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Pour Anne-Marie, Apolline et Anook


"REGARD CELTIQUE" A LA GALERIE LA LONGÈRE A CLOHARS-CARNOET

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Impossible pour nous d'être au vernissage du vendredi 6 avril,  mais comment manquer une exposition proposée par mon beau-frère PATRICK LEPETIT, écrivain et critique d’art, auteur du très remarquable et remarqué ouvrage "Le surréalisme : parcours souterrain "(ICI)




LA GALERIE LA LONGÈRE A CLOHARS-CARNOET présente jusqu'au 19 avril  "REGARD CELTIQUE": des oeuvres de John Welson  ( « lisant » Yves Elléouët)  et de Jean-Claude Charbonel.

 La genèse d'une exposition :

"Lors de discussions sur le projet d'exposition à Clohars-Carnoët, John Welson a manifesté le souhait de rendre hommage à un écrivain surréaliste breton.
Nous lui avons suggéré le nom du poète surréaliste Yves Elléouët, dont les romans, « Le Livre des Rois de Bretagne » et « Falc'hun », sont des hymnes à la Bretagne.
John Welson a donc réalisé, spécialement pour l'exposition de Clohars-Carnoët, six peintures grand format autour de six textes d'Yves Elléouët dont nous lui avons fourni une traduction en anglais.
L'idée d'associer Jean-Claude Charbonel au projet vient d'une volonté de rappeler, en une sorte de clin d'œil, l'exposition des œuvres de John Welson et de Jean-Claude Charbonel, "The Celtic Eye", organisée par John Welson en 2011 à la bibliothèque nationale du Pays de Galles à Aberystwyth."

















 


John Welson : Né en 1953 dans le Radnorshire, au cœur du Pays de Galles, dans une famille d'agriculteurs installés dans la région depuis des temps immémoriaux - avant le XIème siècle -, John Welson est un peintre surréaliste gallois. Membre du mouvement Phases, d'Edouard Jaguer, un mouvement surréaliste international actif du début des années 1950 au début des années 2000, John Welson, très proche de Conroy Maddox et de Desmond Morris, "historiques" du groupe anglais, est considéré par Michel Rémy, spécialiste du surréalisme en Grande-Bretagne, comme le plus important des surréalistes britanniques de "troisième génération". Il a organisé et participé à des dizaines d'expositions, personnelles et collectives, en Grande Bretagne et dans le monde entier.

Jean-Claude Charbonel : Peintre et sculpteur surréaliste, né en 1938 et décédé en 2016, Jean-Claude Charbonel est, comme le dit Edouard Jaguer, cet "inventeur (et gardien) de mythes" dont l'œuvre a pour théâtre "un Armor universel dress(ant) ses roches rituelles, peuplées parfois de 'naturels' narquois" qu'il nomme les Armorigènes.
Dans ses toiles et à travers ses sculptures, d'un hiératisme confondant, il donne une vie saisissante à cette "race totémique nouvelle surgi(e) (...) du néant, en se parant par surcroît de toutes les splendeurs de l'ambre et du jade", à ce peuple baignant dans le rêve autant que lié à une Celtie à la fois mythique et actuelle dont il étudie la vie imaginaire avec une méticulosité d'archéologue.




JUSQU'AU 19 AVRIL


Patrick Lepetit présentera son dernier ouvrage "Surréalisme et Mythes Celtique " le vendredi 19 avril


DO YOU "LIKE" RV MARSY ??? A LA PIÈCE BLANCHE

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Voici aujourd'hui sur les Grigris un coup de cœur de cette semaine, une belle découverte que je dois à Matthieu Péronnet qui a eu la gentillesse d'être mes yeux sur Paris et de m'envoyer le texte qu'il a écrit sur cet incroyable artiste .





Camera obscura

On entre dans l’œuvre au Bic d'Hervé Marsy comme on pénètre dans une pièce obscure. D'abord, on ne voit rien. Il faut de la concentration, un temps d'adaptation, et surtout apprivoiser l'obscurité. Laisser sa vue s'adapter sans appréhension, ni impatience, distinguer des formes, faire appel à sa mémoire analogique.
Mais la comparaison s'arrête là, car si dans la pièce obscure il n'est question que de délai de latence afin que l’œil s'adapte, face aux œuvres d'Hervé Marsy il est question de quelque chose qui se passe dans un monde autre que celui que nous voyons.
Si nous devons tenter une seconde comparaison, l’œuvre d’Hervé Marsy est une image photosensible qui ne requiert aucun bain chimique afin de se révéler au regard. Elle réclame en revanche toute notre disponibilité émotionnelle. Et c’est alors que l'image surgit en vertu d’une opération mystérieuse dont Marsy a le secret.

Avec Marsy, nous sommes au cœur même de la notion d'image. Apparence perceptible d'un être, reproduction renvoyée par une surface réfléchissante ou représentation mentale ? Le dessin de Marsy n'est rien de cela et tout cela à la fois.
Mais le dessin d'Hervé Marsy est avant tout une évocation, un songe, qui peut disparaître aussi vite qu'il a été long à se manifester, et où chaque trait apporte quelque chose de plus profond au mystère insondable.

N'en déplaise aux concepteurs de ce catalogue, les dessins d'Hervé Marsy ne se reproduisent pas. Pure vanité qui ne peut que les dénaturer. Car dans l’œuvre de Marsy, l'image n'importe pas tant que le processus immanent qui conduit à la révéler, à imprimer durablement notre conscience.
Marsy nous invite à une expérience de contemplation aux limites du visible et de l'invisible.

Comment figurer l'infigurable ?

Hervé Marsy ne cherche pas à représenter une réalité, trop souvent brutale ou décevante. Son œuvre n'est pas non plus une recherche de vérité, source d'illusion et d'aliénation. Si la caverne platonicienne symbolise le monde sensible où les hommes vivent et peuvent accéder à la vérité par leurs sens, la chambre obscure de Marsy nous laisse entrevoir ce qui est enfoui en nous. Chez Marsy, c'est l'obscurité qui nous éblouit avant la lumière.

L’œuvre de Marsy est un mystère, au sens antique du terme.
Ce qu'il a à nous révéler est trop précieux pour être exposé aux yeux du profane, alors ses dessins se dévoilent à l'abri des regards.

La vérité d'Hervé Marsy n'est pas dans un idéal lointain ou dans une idée abstraite, elle est en nous. Ce n'est pas pour rien que Marsy admire la musique de Richard Wagner, qui fut influencé par les idées d'Arthur Schopenhauer. Schopenhauer pour qui Il faut aller en soi-même afin de résoudre l'énigme de l'être.

A l'encontre du sens commun, chez Marsy la lumière c'est ce qu'il reste lorsque la feuille a été noircie. Elle n'en est que plus précieuse. Alors, il n'a de cesse de couvrir les pages de ces carnets de noirs et de bleus profonds, pour faire surgir la lumière de l'obscurité.
Hervé Marsy, admirateur du Caravage et de Rembrandt, nous offre sa conception radicale du clair-obscur. Lorsqu'ils se juxtaposent au delà de l'entendement, ses traits retiennent la lumière et appellent à l'introspection. Les rares espaces laissés entre les traits renvoient la lumière et nous ramène à notre conscience du monde.
Entre ces deux contraires, mille densités et enchevêtrements de couleurs se révèlent peu à peu à notre regard et donnent vie à l'image. Il faut que notre œil s'y accoutume. Alors peu à peu, nous découvrons que le dessin ordonne la matière. Car au-delà des conditions .de réalisation de ses œuvres , il y a aussi chez Hervé Marsy une technique maîtrisée et une culture artistique éprouvée,

C'est alors que la lumière surgit. Elle prend souvent l'apparence d'un visage féminin.

Et si au fond le mystère Marsy ce n'était que ça, la recherche de la grâce.
Tiens, en hébreu, le prénom Hannah signifie justement « grâce ». Mais cela n'a pas probablement rien à voir...







 






Photos Matthieu Péronnet


Do you "like" RV Marsy ???


L'exposition

Il s'agit de la 5e exposition Do You "Like"???, organisée par Avant-Retard, qui présente le travail de l'artiste valenciennois RV Marsy.
RV, remplit page par page ses carnets au stylo Bic, une accumulation de formes iconiques, souvent sa femme, et des scénographies inspirées par l'opéra wagnérien et le cinéma expressionniste allemand.
Un trait obsessionnel, jusqu'à rendre difficile la perception des formes au premier regard, tellement les couches de Bic ont attaqué la feuille.
Nous présentons du 5 au 14 avril, à La Pièce Blanche, des pages de ses carnets au Bic, une mini rétrospective de son travail et le maintenant incontournable jeu de Ping-Pong entre RV et Avant-Retard...

Le catalogue de l'exposition

Un catalogue édité par Avant-Retard accompagne l'exposition.
120 pages | 16.5 x 24 cm | publication avril 2019
Il est composé d'une rencontre avec l'artiste qui nous guide dans son oeuvre et son univers.
//"Vertu et Partage", une mini-rétro du travail de RV Marsy de 1990 à 2019.
//"Les carnets au Bic", une sélection de portraits et scénographies inspirées par l'opéra wagnérien et le cinéma expressionniste.
//"Les Ping-Pong", cadavres exquis entre Bertyl Lernoud et RV Marsy, exercices imposés et marque de fabrique d’ AVANT-RETARD spécialement créés pour l’occasion.

Les Ping-Pong

Comme ses prédécesseurs, RV Marsy s'est prêté à l'exercice des Ping-Pong qui constitue, sur un célèbre réseau social, l'ADN de nos rencontres artistiques et des expositions qui s'en suivent. Bertyl (aka Pierre Lernoud) extrait de son immense cabinet de curiosités graphiques des images qu'il envoie à l'artiste invité, c'est le "Ping". En retour, l'artiste intervient sur ces images et les retourne à Bertyl, c'est le "Pong".

A propos d' Avant-Retard

“ FAIRE PLUS QUE LIKER…
… SE RENCONTRER ”
L’association AVANT-RETARD a été créée pour mettre en œuvre une nouvelle forme d’utopie jubilatoire.
Suite à un défi lancé par Jacques Flèchemuller sur Facebook en 2016, AVANT-RETARD s'est proposée de fédérer les talents et énergies déployés sur les réseaux sociaux, autour d’échanges avec des artistes, aboutissant à des événements-expositions bien réels et des éditions de catalogues et d'objets.
PLUS QUE LIKER, FAIRE EXISTER !!!
Nous avons décidé de mettre en commun nos compétences en matière d’histoire de l’art, d’esthétique, de graphisme, d’audiovisuel et de sons, ainsi que les moyens techniques et les réseaux dont nous disposons pour faire avancer le réel « autrement », hors de l’institution et des lois du marché.
Curieux, passionnés, artistes, mécènes, collectionneurs, soyez les bienvenus.
Suivez ! Likez ! Partagez ! Venez !!!
ENSEMBLE CRÉONS CES ÉVÉNEMENTS…

Informations pratiques

Jusqu'au dimanche 14 avril 2019
le week-end : de 15 h à 21 h
en semaine : de 17 h à 20 h et sur rendez-vous

Catalogue de l'exposition
Disponible sur place durant l'exposition.
Prix : 25 euros

Localisation
La Pièce Blanche
4 rue des Chaufourniers
75019 Paris
Transports
métro : Colonel Fabien (ligne 2)
bus : 26 - 46 - 75, arrêt Colonel Fabien


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ODY SABAN AU MUSÉE DES ARTS SINGULIERS (MANAS) A LAVAL

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Nous étions nombreux à vouloir faire la surprise à Ody Saban de notre présence à son vernissage en ce 30 mars 2019 ...
Hélas hélas Ody s'est blessée et ne pouvait être là.
Nous nous sommes consolés avec une exposition absolument exceptionnelle, bousculante et colorée,
puissante et joyeuse, un accrochage irréprochable et des œuvres (tableaux et livres d'artistes) jamais présentées.
Bravo une fois encore au MANAS et à Antoine Le Falher, conservatrice des Musées de Laval.
BRAVO à Ody Saban.
Cette exposition joue dans la cour des très grands et il ne faut la manquer sous aucun prétexte !




"Cette rétrospective propose de découvrir plus de 130 œuvres datées de 1977 à 2019. La sélection effectuée dans un important corpus constitué de centaines de toiles, dessins, cahiers intimes et livres d'artiste a permis de mettre en évidence des thèmes récurrents comme le militantisme féministe, la recherche de mondes utopiques, les arcanes de l'inconscient. Ody Saban, hermétique aux influences et aux modes, est une combattante passionnée qui jamais ne cessera de réinventer les réalités." Antoinette Le Falher

























DU 30 MARS AU 23 JUIN 2019 


LE SITE D'ODY SABAN 

ODY SABAN ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

LES GRIGRIS DE SOPHIE ET LE MANAS 

(cliquer)

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