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Channel: LES GRIGRIS DE SOPHIE
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EMMA ASH

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Voici ma dernière rencontre facebookienne : EMMA ASH et quelques visuels de ma funambule préférée glanés de-ci de-là ... 


















Et ce texte écrit par Emma en 2008 :

"Je peins par nécessité, cherchant dans l’art à lever les voiles du mystère humain, à comprendre son essence, son histoire, cherchant à dévoiler ce qui est caché, utilisant le matériel humain comme prétexte à une recherche graphique et inversement.
Changeant régulièrement de technique (encre, acrylique, papier collé, sable, pigments) et de support (toile, bois, métal, papier) pour ne pas m’installer dans ce qui me semble « maîtrisé », je me sens souvent comme un funambule sur le fil de l’Art, sur le fil de l’existence. Je me jette dans l’inconnu, dans le vide en espérant que me pousseront des ailes, et la magie opère, la connexion, le sentiment d’être la main de quelque chose qui me dépasse de loin.
Pour moi, la peinture nécessite l’abolition de la pensée. Le processus créatif suit alors son chemin au-delà de tout ce que mon esprit seul aurait pu imaginer.
Je travaille sans cesse avec tout ce qui m’habite, tout ce qui est enfoui profondément au cœur de l’intime et que la peinture va mettre à jour.
L’Art transfigure ma vie et ma vie transforme chaque jour mon travail.
Comme dans la vie, c’est dans l’ombre que je cherche la lumière et j’ai fait mienne cette phrase qui dit que la blessure est l’endroit où la lumière pénètre en nous.
Mes thèmes principaux sont l’amour et la mort car eux seuls pulvérisent le carcan de nos pensées, nos croyances, nos habitudes et nous ramènent à l’essence de l’être.
Longtemps isolé sur la toile, seul ou en couple, surgissant de la matière comme une figure dans un nuage ou un vieux mur, je travaille aujourd’hui sur l’Humain comme partie d’un groupe, d’une foule (mariages, enterrements, chorales, etc.)"


LE SITE D'EMMA

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"TOUTE PASSION ABOLIE "DE VITA SACKVILLE-WEST

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« Pourquoi vous seriez-vous souvenue d’une maison vue il y a trente ans et pourquoi de mon côté aurais-je découragé tant de locataires ?

Ne trouvez-vous pas que nos deux attitudes convergent, comme deux courbes qui finissent par se rejoindre ?

Je crois aux signes géométriques de la destinée. »




UNE CRITIQUE ICI 
ET ICI



SAINTE-ENIMIE, AU COEUR DES GORGES DU TARN

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Ma dernière visite à SAINTE-ENIMIE remontait à l'été 1968 ....
Pendant des années ce fut ma madeleine, j'y suis  retournée cet été avec émotion, la petite bourgade médiévale était là, comme dans mes souvenirs  ...

















LA LÉGENDE DE SAINTE ENIMIE

"C'est à la fin du VIème siècle que se situe la belle histoire de Sainte- Enimie, où entre une part de légende au cours du XIIIème siècle.
Enimie était une princesse Mérovingienne d'une rare beauté et brillait par l'éclat de ses vertus. Elle avait de nombreux prétendants, mais ayant voué sa vie à Dieu, les repoussait tous.
Son père, selon la coutume de l'époque, la pria d'unir sa destinée à un riche baron du royaume. Ne pouvant convaincre ses parents, elle sollicita comme une faveur la grâce de perdre sa beauté.
Elle fût exaucée; une affreuse lèpre souilla le corps de la pieuse princesse.

   Le Roi consulta de grands médecins mais nul remède ne pouvait lutter contre ce mal divin. Après de longs mois de souffrances, elle implora le ciel de les lui adoucir. Un ange lui apparut en songe et lui ordonna d'aller se baigner en Gévaudan, dans la fontaine de Burle. Instruit de la miraculeuse vision de sa fille, le Roi lui fit préparer une escorte digne de son rang. Après de longues chevauchées et de nombreuses péripéties, la troupe arrive en bordure du Causse de Sauveterre et fût guidée par des bergers jusqu'à la source. Enimie se baigna et le mal mystérieux disparut.
   Toute joyeuse, le lendemain, la troupe prit le chemin du retour, mais à peine fût elle arrivée à la couronne du Causse que la maladie réapparut. Elle revint, se baigna et comme la 1ère fois fût guérie. Ils repartirent une seconde fois, mais à nouveau plus ils avançaient plus la maladie empirait. Enimie comprit que Dieu l'appelait en ce lieu, au coeur des Gorges sauvages et païennes. Une partie de la troupe resta avec elle, les autres retournèrent informer le Roi des volontés divines.

   Ainsi Enimie se fixa à Burlatis (tel était l'ancien nom où l'on retrouve l'évocation de la source). Elle décida d'évangéliser la région. La légende veut qu'Enimie entra en conflit avec le diable: aidée par l'Evêque Saint Ilère, elle le poursuivit jusqu'au fameux Pas-de-Soucis où il fût écrasé sous d'énormes blocs, qui à l'appel de l'Evêque, se détachèrent de la montagne. Avec l'aide de son père, elle fondera un couvent de religieux dont elle fût nommée Abbesse.

   De ce 1er couvent nous ne savons pratiquement rien. Par contre, en haut du village se dressent les vestiges d'un monastère qu'elle a également fondé et où elle installa des moines. Elle se retira ensuite dans une grotte où elle vécut en ermite, d'où le nom d'Ermitage donné à la chapelle qui du haut de la falaise domine le village. Sentant venir sa mort elle dicta ses volontés, recommandant à ses filles de placer son cercueil au-dessous de celui de sa filleule qui s'appelait aussi Enimie.
Le Roi Dagobert à l'annonce de la mort de sa soeur vint chercher le corps. Comme Enimie l'avait prévu, il emmena celui de la filleule et le fît enterrer à l'Abbaye de Saint-Denis. C'est ainsi qu'une fille de Sainte-Enimie repose aux côtés des Rois de France et que les restes de la Sainte demeurent en ce lieu.

   Le Monastère qu'elle avait fondé et qui avait été doté de fiefs par son père tomba dans une entière désolation dans la 1ère moitié du Xème siècle. Puis peu à peu, il retrouva son rang, parmi les plus riches du Gévaudan et contribua au développement économique de la région. Il fût élevé en Abbaye au XVème siècle. Les Moines y demeurèrent jusqu'à la Révolution, ils furent chassés en 1793. Leurs biens furent vendus comme biens nationaux et l'Abbaye fut incendiée.
C'est ainsi qu'ont disparu de précieux documents qui auraient permis de connaître de façon plus précise l'histoire de la cité médiévale."



LA LÉGENDE

SUR WIKIPEDIA


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ANNABELLE GUETATRA

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Nouvelle découverte !

Scènes récurrentes, fantasmes répétés, esquisses brûlantes, histoires ébauchées mais qui font sens dans notre imaginaire ... je suis fascinée par l'audace d' ANNABELLE GUETATRA.
Et j'observe chaque dessin avec une rare attention, l’œil s'attarde, s'effraie, effroi et douceur se mêlent....


Les contes énigmatiques d’ Annabelle Guetatra
 
"Elle a des doigts de fée Annabelle Guetatra. De quelques coups de crayon, de quelques touches de couleur, la jeune femme de 25 ans diplômée de la Cambre qui a reçu trois prix d’affilée - prix de la Vocation, prix Rousseau à Ixelles et Prix de la Communauté française catégorie peinture et dessin - crée un monde en soi.
Ses dessins mystérieux mettent en scène des corps avec un fantastique sens du mouvement nous invitant à entrer dans la danse dont elle seule connaît les pas. Au premier regard, les personnages s’animent, l’histoire toujours saisissante surprend et nous plonge dans un conte à l’issue imprévisible. Annabelle excelle dans l’art de l’esquisse.
Ses traits qu’on imagine glisser sur le papier bruissant sont teintés d’une spontanéité tout en sobriété que contredit l’aboutissement de l’œuvre. Si la technique du dessin est incroyablement maîtrisée révélant une utilisation de l’espace où le vide a autant de sens que le plein, il persiste une impression glissante, de l’ordre de la pulsion. Dans les petits formats, l’histoire se concentre, se densifie, dans les grands, les jeux de transparence intensifient la sensation hypnotique d’irréalité et de flou.
Les dessins d’Annabelle Guetatra sont tout en paradoxes.
Comiques et tragiques. Tempérés et excessifs. Sobres et frivoles. Délicats et tranchants. Vivants et morbides. Poétiques et effrayants. Les personnages qui peuplent ces mondes inquiétants proviennent de contes, de légendes, de mythologies, de l’imaginaire nourri de voyages de l’artiste. Les protagonistes, hommes et femmes, côtoient des animaux, poissons et oiseaux et, ça et là, des objets de la vie courante, une boîte, une chaise, un robinet. Il y a de la beauté dans ces œuvres où la couleur employée avec parcimonie éclate comme la joie. Il y a de la répulsion aussi.
C’est là l’essence de l’art d’Annabelle Guetatra : jeter un peu d’effroi mais avec douceur.
Sans qu’on s’y attende, il y a toujours quelque chose qui pique et épouvante suscitant un savant sentiment de léger dégoût mais surtout de fascination chez le spectateur érigé en voyeur. Car les personnages de ces dessins apparaissent souvent au plus près de leur animalité. Nus, ils prennent l’attitude de poules picorant en cœur, de poissons, de grand méchant loup, et se transforment, l’un voyant ses ongles démesurés devenir griffes, l’autre sa chevelure évoluer en dense végétation. Ces hommes et femmes s’entre-dévorent, se goûtent, s’enlacent, mêlent leurs corps. L’érotisme se faufile avec malice dans la majorité des dessins. Si le domaine du conte et la technique du crayon à papier appartiennent à l’enfance, les fantasmes, eux, font incontestablement partie de l’univers adulte.
Angoisse, désir, tristesse, sexualité transparaissent dans les jeux de ces personnages tourmentés.
Tout est jeu dans l’œuvre d’Annabelle Guetatra où des figures fantasmagoriques et enchantées qui semblent s’entraîner dans une ronde incoercible s’enfoncent dans la perversion. L’univers, pourtant, n’est pas sombre, il en ressort même une certaine joie de vivre, une jouissance espiègle pleine de non-dits. Insaisissables, les dessins oniriques restent énigmatiques car si les personnages nous chuchotent leurs histoires à l’oreille, ils ne livrent pas tous leurs secrets.
A nous de découvrir, de nous émerveiller, d’ouvrir grand nos yeux !"
Camille Perotti, 2011.


VOICI UNE SÉLECTION DE VISUELS ...
 DE 2016 A 2009 ...













"Les femmes d’Annabelle Guetatra se jouent du monde. Parées de masques et de plumes elles mènent la danse et leur corps libéré bat la mesure, dans un grand éclat de rire. Cruelles ou bienveillantes, elles s’amusent et jouent des rôles. Ses femmes sont parfois des amantes alanguies, rêvant d’amours tentaculaires et d’unions mythologiques. Menues et juvéniles, elles sont pourtant toutes-puissantes, car si elles s’offrent, elles restent indomptables. Un instant douces et caressantes, elles redeviennent dare-dare des succubes aux mille arrière-pensées, un fantasme inaccessible, une énigme. A travers ses créatures dessinées qui débordent d’ironie, Annabelle Guetatra révèle le ridicule –attendrissant– du jeu de la séduction, la médiocrité –aimable– des grands sentiments, la précarité –délicieuse– de nos amours. Elle expose nos vanités. Et elle nous pardonne."
Justine Jacquemin, 2015. Galerie d'YS.








"Incisif, léger, coupant comme une lame, le dessin d'Annabelle Guetatra (Bruxelles, 1985) poursuit l'introspection du Moi de cette artiste qui aime raconter des contes énigmatiques. La couleur, -toujours le rouge-, souligne ces encres, fusains et crayons qui taille la part belle à l'effroi, mais avec douceur."
Dominique Legrand, Mad/Le soir - 28 mars 2012.




"Il est des jeux qui ne se jouent que dans la pénombre... Les personnages d’Annabelle Guetatra jouent à saute-mouton, font la bête à deux dos, voient le loup, donnent leur langue au chat quand ils ne la tirent pas, et ils attribuent à leurs jouets en peluche des vies secrètes d’aventure et de conquête. On est dans la pénombre d’une chambre d’enfant à l’heure de la sieste, ou juste avant, quand la réalité se mêle doucement aux rêves déjantés de l’âge tendre, dans lesquels les objets inanimés ont une vie propre. Dans les coins d’ombre, un rien est le départ d’une histoire qui met en scène figures et objets familiers dans de rocambolesques épopées."
Justine Jacquemin, 2016.Galerie d'YS.











Guetatra au pays des merveilles

"L’art est un voyage. Quotidien, rêves et fantasmes, réalité transcendée… L’artiste donne corps et âme à ses quêtes insolites.
Merry go Round" : Annabelle Guetatra et ses dessins à rêver debout nous interpellent depuis trois ans. Depuis deux premières expositions, à l’Iselp, à la Galerie d’Ys qui, depuis, lui sert de vitrine dynamique. Or, reflets sans doute de découvertes mexicaines et indiennes, cette même Guetatra tout feu tout flamme, dessin qui vole et s’affranchit de l’univers, profile en ses feuillets passions et extases, l’érotisme en embuscade.
Un insolite galopant occupe l’espace de la B-Gallery comme jamais aucun jeune artiste invité ne l’avait fait avant elle ! Elle n’est, il est vrai, plus une néophyte et ses années de parcours, de Bruxelles à Paris, l’ont rompue aux exercices sans filet. Annabelle Guetatra agite les sursauts de l’inconscient, nous emmène, nous enlève littéralement, en son monde enchanté par contes suggérés, dessinés, fantasmés, la meilleure face de son vrai et rafraîchissant talent. Pourvu que rien, jamais, n’infléchisse ardeur ni trouvailles, audaces et danses du crayon sur papiers au vent !
La conquête frappe dès l’abord, ses personnages volants, nus et agiles emplissant, de leurs envols, les baies vitrées d’une galerie reconvertie en antre pour feux follets. Première et accaparante sensation d’un bonheur qui s’annonce bien. Et prend le large quand, à l’intérieur, l’imprévu vous y saute au nez en chaque recoin. Couleur, fantaisie, allégresse, air d’ailleurs. Du Guetatra tout plein, tout bon, tout cru, assaisonné de fantaisies d’autres mondes, sacrales et fantasques, la magie de la déraison s’y accordant à l’irrationnel des magies. Alice au pays des merveilles, Lewis Carroll réinventé, une Annabelle au royaume des anges rebelles ? On ne sait où donner de la tête. Il y a là de superbes nouveaux dessins, insolites, vêtus d’ors, de parures de vie. Du film d’animation.
Il y a toute une série de masques, grands, petits, têtes rondes avec ou sans yeux, taches multicolores, mirages d’empires et d’aventuriers réincarnés. Moulés à la main et peints d’un doigté de fée. Et puis, il y a, trésor exquis à mouvoir d’une patte blanche, émotion au garde-à-vous, sa belle histoire en cinq tomes géants : "Le manège du fou" sur un récit tout en marges et illuminations de sa sœur, Kahina Hassani. Le beau travail de quatre mains ravies. Folie ultime et songe pour nuit d’automne, vous en tournez les pages, qui vont, viennent et volent, de droite à gauche ou vice-versa, parfois des deux côtés à la fois. Alors, surprise : des musiques, des bruits, des silences même s’en viennent à vous, page après page.
Livres pop-up, feuillets rêvés, jeux de dames éprouvés, sortilèges de saison, émotion et fausse candeur de l’image, des mots et des sons. Guetatra a, une fois encore, frappé ! Surprenant, décoiffant, amusant, subtil, diabolique silence d’images venues du fond de l’âme d’une artiste. Des histoires à dormir émerveillé. Du Guetatra au pays des mille et une nuits. A voir dès le saut du lit !"

Roger Pierre Turine - LaLibre Belgique du 07/11/2012.

LE SITE DE L'ARTISTE

UNE INTERVIEW DE L'ARTISTE 

LA GALERIE D'YS 

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LA MAISON FLEURIE D'ANTOINE PUEO A LEZIGNAN-CORBIERES

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Nos périples d'Art Brut, nos tours de France, sont tous les ans l'occasion de faire un état des lieux.
Cette année en allant à la rencontre de Jean-Louis Bigou et de son exposition "BONHOMMES, MAISONS, MACHINES", nous avons fait un détour par Lézignan-Corbières afin de découvrir l'étrange construction que l'on appelle "La maison biscornue", " La maison du fada".

Je vous propose après avoir regardé mes photos de consulter le blog (passionnant !) de Jean-Louis Bigou afin de découvrir les photos d'autrefois, les articles de Jean Delmas (1975), de Gazogène (2011), d'Yves Rouquette (1983)...

La" Maison Fleurie" en carte postale au début des années 60

Et quelques photos prises en septembre 2016 ...
















"La Maison Fleurie en sursis"... un article de Jean-Louis Bigou

" Elle devait être démolie fin 2013 pour cause de rénovation et réhabilitation du centre ville de Lézignan Corbières. La découverte sur le chantier de quelques vestiges archéologiques, a retardé sa fin inéluctable. Même si elle n'est plus fleurie depuis longtemps, si ses stucs et rocailles se dégradent à vue d'oeil et si les 3 têtes sculptées qui ornaient le linteau de sa porte ont récemment été volées , on regrettera beaucoup sa disparition.
Les articles de la presse locale de l'époque, témoignent de l'intérêt et de la curiosité qu'elle suscitait bien au-delà du département. Elle a fait l'objet de cartes postales et on pouvait lire dans les journaux, à la fin des années 60 : "Quelle est la curiosité de la capitale des corbières qui, à longueur d'année,....., est la plus mitraillée par les appareils photographiques et caméras des vacanciers ? On peut, sans la moindre hésitation, répondre : c'est la "Maison Fleurie" ! "....
Et dans un autre article : "Cette maison attire de nombreux vacanciers de passage, de nombreux curieux et nous ne sommes pas surpris de voir des Belges, des Hollandais, des Anglais et... bien d'autres, admirer cette merveille où s'allie le chaos à la simplicité et le baroque à l'art naïf."
Au niveau régional aussi on a parlé d'elle. En 1975, Jean Delmas écrivait dans la revue "Connaissance du pays d'Oc" : "Lézignan a son Facteur Cheval et son Isidore Picassiette : c'est Antoine Puéo.........qui a transformé la façade de sa maison en une sorte de monument baroque, véritable chef-d'oeuvre de l'art brut. La maison fleurie avec ses incrustations métalliques, minérales, végétales, avec ses collages de poupées et d'objets divers est un manifeste tangible de l'art populaire et spontané." Et dans les années 80, c'est Yves Rouquette qui parlait de la Maison Fleurie avec un article intitulé "Les bâtisseurs de l'imaginaire" dans le n°2 des "Cahiers de l'office".
La Maison Fleurie a longtemps été la fierté de la ville, le monument insolite, l'oeuvre singulière, que l'on venait, même de loin, voir et photographier. Avec une prise de conscience de la chose et un peu de volonté municipale, on aurait peut-être pu la conserver et l'intégrer dans le nouvel aménagement du quartier. On aurait pu en faire un office du tourisme original ou un petit musée, l'espace à l'intérieur le permettait. Mais bon, comme dit Marie-José Puig, dans un article du Midi Libre en décembre 2012, en évoquant la disparition prochaine de la maison créée par son grand-père et dans laquelle, elle a grandi : "Il ne faut pas regarder en arrière. Sinon , on n'avance plus".
On peut répondre à cet adage, par une interrogation : Faut-il effacer le passé pour construire l'avenir ?
Malheureusement, en France, la plupart de ces environnements spontanés créés par des autodidactes sont bien souvent voués à disparaitre en même temps que leur créateur.
Il ne restera bientôt de la "Maison Fleurie" que les photos de famille et les articles de presse pour se souvenir de l'oeuvre de ce maçon d'origine espagnole, qu'on appelait "Tounet". 


Et des photos anciennes sur le site de Jean-Louis Bigou ...

"Tounet"à sa fenêtre avec sa chienne "Escouloubre" (son village d'origine)




LE BLOG DE JEAN-LOUIS BIGOU


L'EXPOSITION DE JEAN-LOUIS BIGOU

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LES GRIGRIS VOIENT LA VIE EN BLEU

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1 ANNE BACHELIER
2 ANNE-MARIE GRGICH
4 DUPREZ
5 EVELYNE POSTIC
6 FANCH  SAVINA
7 GRICHA ROSOV
8 GUYODO
9 HAYASHI TAKAHIKO
10 ISAO TOMODA
11 JEAN-LUC DELARBRE
12 JOSEPH LAMBERT
13 KACA LJUBINKOVIC
14 LEONOR FINI
15 MERAB
16 MIKHAIL SCHWARTZMAN
17 ANTOINE RIGAL
18 YVONNE ROBERT
19 PAUL DELVAUX
20 PHILIPPE JAMART
21 JOSEPH SAGE
22 SAMOUKAN ASSAAD 


LES COULEURS ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

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L'EGLISE SAINT-LEGER DE CHEYLADE DANS LE CANTAL

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C'est grâce à Aurélien Demaison que nous sommes allées cet été visiter L’ÉGLISE SAINT-LEGER DE CHEYLADE et que nous avons découvert son incroyable plafond.

" Vue de l'extérieur, l'église Saint-Léger (XIIe siècle) est d'allure plutôt costaude. Pour ne pas dire trapue. A Cheylade, l'édifice volcanique surplombe la jolie vallée de la Petite Rhue, au relief indécis. On est au nord du massif, non loin du puy Mary et chaque colline correspond à un ancien évent volcanique.
Si le paysage captive depuis ce petit village "balcon", au cœur du parc naturel régional des Volcans d’Auvergne, il faut aussi lever les yeux. Non pas vers le ciel, aujourd'hui très bleu, mais vers la voûte de l'église justement, ouverte - une chance ! - aux passants.
Quel contraste avec ses piliers massifs ! Tels une "bande-dessinée" primitive, les caissons en chêne qui composent les voûtes déroulent une multitude de motifs naïfs polychromes uniques en France : fleurs, animaux, chimères, ornements végétaux, griffons, angelots, armoiries… Il y en aurait 1 360, voire plus selon les sources, peints au XVIIe siècle par des peintres italiens de passage.

 Classée Monument historique, l'église renferme aussi un Christ en bois du XIVe siècle, des fonts baptismaux et un bénitier du XVe siècle. Séduit par cette flore et ce bestiaire mystiques, on peut partir à l'assaut des pentes environnantes sur les nombreux chemins de randonnée et de VTT, puis faire une halte au superbe lac des Cascades, près duquel un sentier d'interprétation a été aménagé. Il permet de découvrir deux autres sites majeurs de Cheylade situés à quelques centaines de mètres : les cascades du Sartre et de la Roche. L'occasion de lever de nouveau les yeux !"















"Le plafond est remarquable. Il date de la fin du XVIe siècle et est composé de 1386 caissons de bois polychromes, représentant des fleurs, des animaux, des personnages, des formes cabalistiques de facture naïve. On y trouve :









ÉGLISE SAINT LEGER
Le Bourg
15400 CHEYLADE



UN LIEN

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AFIA ZECHARIA : UNE DECOUVERTE DE MARC RIBAGNAC

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Marc Ribagnac propose une superbe découverte !
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Afia Zecharia outsider art quelles origines ?

P our taquiner les juifs israéliens ont dit que les juifs sont des arabes comme les autres !
La réciproque pourrait se dire, la saviez-vous ?
Nous sommes tous fils de migrants et parfois, pas besoin de remonter loin. Les religions elles aussi migrent. Se définir comme un bloc n’est pas stupide mais imprudent.
Savons-nous qui étaient nos ancêtres ?
Donc, il y a bien longtemps les romains ont colonisé Israël mais le peuple résiste. En l’an 70 une révolte est mâtée par les romains et le temple de Jérusalem détruit.
Une première diaspora prend place et des juifs trouvent refuge dans le désert à Yathrib (…l’actuelle Médine).
En l’an 132, nouvelle révolte, d’ampleur cette fois et la réponse romaine est également d’ampleur et une diaspora d’une grande partie des juifs dans le monde. Certains juifs vont même fonder des communautés en Chine.
Jérusalem était un grand centre intellectuel et les gens partent forcément avec leur culture. Des tribus berbères se convertissent au judaïsme mais aussi un bon nombre de tribus arabes.
Quand le Coran parle des juifs, ce sont très majoritairement des arabes ayant embrassé le judaïsme. Là ce sont les juifs qui pourraient taquiner les arabes !
Au Yemen, il existera une grande communauté juive jusqu’à l’époque moderne.
Afia Zecharia outsider art est issue de cette communauté yéménite.
On estime qu’elle est née en 1905 sans que ce soit bien précis, dans la province d’Abyan en face de l’actuelle Somalie. Cette région fut sous domination Britannique de 1938 à 1967 et la vie y était plus douce que dans le reste du Yemen. Les juifs de cette région étaient considéré plus éduqués que dans d’autres régions.
Etant une jolie fillette, elle a été mariée à 10 ans pour éviter qu’elle puisse être prise par un musulman. Depuis toute petite elle a aimé ce qui est artistique et créatif. Elle a travaillé toute jeune à peindre les murs du « palais » d’un seigneur local. Dans son jeune regard, c’était un magnifique palais. En présence du seigneur, elle devait cacher sa judéité.
Afia Zecharia outsider art est arrivée à Shlomi dans le nord d’Israël tout près du Liban et de la mer en 1949 (à environ 37 ans) au profit de l’opération « Tapis lovant » un comme comme l’opération plus connue des juifs éthiopiens rapatriés en Israël. Encore des peuples non juifs (les falacha) ayant pris cette religion depuis des siècles !

Afia Zecharia outsider art et sa grande oeuvre

Donc arrivée en Israël Afia Zecharia outsider art, son mari et ses 7 enfants obtiennent une grande maison de deux étage avec des amandiers dans le jardin.
Autour de la maison, des pruniers, pécaniers (noix de pécan), grenadiers, abricotiers, figuiers en font un coin de paradis.
Le mari d’Afia Zecharia, jaloux et possessif, lui a interdit de peindre les murs de la maison. Elle a même laissé tombé toute peinture. Elle était pourtant une belle femme très coquette, fortement maquillée et portant de lourds bijoux yéménites ainsi que de capiteux et forts parfums orientaux.
Avec des projets d’aménagement en tête, des officiels peu scrupuleux lui ont fait signer un document où elle n’entendait rien… et elle a dû partir. Pourtant Afia Zecharia outsider art n’en a pas conçu de ressentiment, elle voulait seulement un appartement de plein pied parce qu’elle avait du mal à marcher. Le poids des ans.
Son mari n’étant plus de ce monde pour lui interdire quoi que ce soit, elle s’est empressée d’acheter des couleur et de reprendre son travail de petite fille yéménite là où elle l’avait interrompu. Mais en utilisant cette fois de la peinture pour les voitures.
Contrairement à ce qu’elle faisait au Yémen, elle peignait uniquement en intérieur et à la nuit tombée quand personne ne la regardait. Afia Zecharia outsider art avait plus de 80 ans.
Elle disait que des anges descendaient et l’aidait. Ses voisins l’entendaient parler à elle-même ou peut-être aux anges…
Une sorte de méditation ou transe shamanique. Pas du tout orthodoxe en tous les cas !
Petit à petit, du sol au plafond, chaque centimètre a été recouvert ! Même dans des 90 ans elle montait sur une table pour peindre le plafond et n’a pas manqué de se retrouver à l’hôpital après une chute !
Afia Zecharia outsider art allait aussi au marché avec sa petite fille acheter des poupées qu’elle transformait à son image. Elle avaient l’allure des mariées yéménites.
Son travail, au delà de l’inspiration venant de son pays natal a quelque chose à voir avec les peintures aborigènes, chaque signe ayant une signification connue des seuls initiés. Ici, elle seule.
Ses voisins disent qu’elle est morte en 2002 à 96 ans et sa petite fille dit qu’elle avait 104 ans, 30 ans après son mari. Un dicton juif dit qu’on est toujours vivant tant que quelqu’un prononce notre nom. Ce qui est certain c’est que son œuvre lui survit et elle avec.
Après bien des batailles administratives, la municipalité a finalement accepté de conserver l’œuvre d’Afia Zecharia outsider art.


 

 LE LIEN VERS LE NAABA

 Arts Magazine Le Naaba

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 Le Naaba, 38100 Grenoble, France




SUR LES SENTIERS DE L'IMAGINAIRE A MUROLS DANS L'AVEYRON

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Lors de notre périple 2016 nous passons deux nuits dans un gite bien sympathique à Murols dans l'Aveyron et en profitons pour faire une des balades insolites proposées par l'Office du Tourisme.
Nous partons à la rencontre de Blaise le dragon, découvrons des sculptures créées à partir d’anciennes machines agricoles. D’extraordinaires sculptures de fer jalonnent le sentier.

"Les sentiers de l'imaginaire ce sont six balades insolites et faciles à faire en Carladez. Dans ce pays riche de traditions, les habitants de six petites communes de cette partie du nord Aveyron vous ouvrent gracieusement six sentiers à thème.
À Brommat,  c'est le sentier de l'imaginaire de l'eau, avec son joli parcours le long du Siniq. En été l'ombrage, y est épais et c'est très agréable.
À Lacroix-Barrez le sentier s'ouvre sur le règne de la pierre, et du volcanisme.
À Mur-de-Barrez, d'histoires en histoires, la balade devient ludique dans les rues du village médiéval, à la rencontre de vieilles demeures, des toits de lauzes, des vues de l'esplanade du château de Valon et du monastère. Sans oublier la « tour de Monaco » dont la dénomination remonte au temps de Louis XIII. L'itinéraire choisi à Murols souffle le feu et le vent. D'extraordinaires sculptures de fer jalonnent le parcours et impressionnent toujours les visiteurs.
La forêt magique proposée à Taussac est une balade à la découverte des secrets de la forêt peuplée de sculptures, de curiosités que les habitants du village ont crées pour vous.
Le sentier des villageois de Thérondels est consacré aux animaux, à la culture et économie traditionnelles locales. Au menu, pas à pas : une fourmilière, puis la visite de la coopérative laitière et vue sur le massif Cantalien."


SENTIER DE L'IMAGINAIRE: DE FEU ET DE VENT
















Ouvert toute l'année, libre d'accès, gratuit.


UN LIEN

UN LIEN

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Pour plus d'informations :

Six promenades à thèmes très facile à faire :
- Brommat, au fil de l’eau
- Lacroix-Barrez, du magma à la pierre
- Taussac, la Forêt Magique
- Murols, de feu et de vent
- Mur-de-Barrez, d’Histoire en histoires
- Thérondels, et le paysan créa la prairie


MYCELIUM 2017

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 LE MYCÉLIUM NOUVEAU VIENT DE SORTIR !

Il rend bien sûr hommage à Laurent Danchin mais parle aussi d'avenir, de projets et se refuse à "cultiver la tristesse" .

MERCI JEAN-LUC pour tout cela !



 
À la manière d'Alice au Pays des Merveilles, faisons semblant.
Faisons comme si les deux inséparables capitaines de la fringante navette Mycelium pour-suivaient imperturbablement leurs belles croisières, de joyeux amis à bord.
"Navette", car le but de ce site était avant tout de créer des liens entre des personnes et des projets créatifs, de "partager certaines valeurs reposant sur l'amitié, la générosité et le par-tage désintéressé" (Laurent).
J'ai pendant six ans partagé dans l'allégresse l'aventure de ce site avec Laurent.
Nous faisions tout à deux : nos univers étaient si complémentaires !
Alors, me retrouver tout seul, idiot, devant mon écran d'ordinateur à essayer de parler du décès de mon vieil ami, c'est assez terrifiant ( et puis : qui va corriger mes maladresses de grammaire ? Mettre de l'ordre et de l'élégance dans mes mises en page car il y excellait ?).
Il serait cependant impardonnable de baisser les bras, de tirer le rideau. Il reste tant de choses à raconter, de projets et d'événements à faire connaître.
Voici donc les nouveautés 2017 de Mycelium.
Un hommage à Laurent Danchin bien sûr, mais pas seulement.
Il n'aurait pas été satisfait que ces pages ne soient consacrées qu'à sa personnes. En plus, pour parler de son décès !
Lui qui durant toute sa vie à surtout parlé avec chaleur des autres.
Jean-Luc Giraud



 

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 Les deux photomontages d'Apolline Lepetit




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 Et quelques photos de Laurent ....







 (photo Sophie Lepetit)
  (photo Sophie Lepetit)



Et  Laurent vu par Jean-Luc ...







 



 LE LIEN VERS MYCELIUM

LE SOMMAIRE

AVEC UNE SOMPTUEUSE DÉCOUVERTE : NATHALIE DELABORDE TAMBA


 (cliquer sur tous les liens) 


LAURENT DANCHIN VU PAR PASCAL BROUSSE

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 C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai lu sur Mycelium l'hommage de PASCAL BROUSSE ....

LAURENT

Nous entrons par petits groupes dans la cour du lycée. Il flotte encore un air de vacances. C’est la fin de l’été et le premier jour de la rentrée. Après la joie des retrouvailles où chacun a largement commenté ses deux mois de repos, nous dirigeons avec nonchalance vers de grands panneaux recouverts d’informations. Nous y découvrons avec une certaine appréhension la constitution des classes et la liste des professeurs que nous est attribuée. Nous ressentons un mélange de soulagement ou de déception à l’annonce de certains enseignants dont la réputation est transmise depuis des générations d’élèves, mais Laurent DANCHIN, aucun d‘entre nous ne connaît.
Quand quelques jours plus tard nous entrons dans la salle classe, il est déjà là, souriant.
Il est jeune, porte les cheveux longs et une veste de velours verte qu’il gardera très longtemps. Nous nous asseyons et sommes un peu sur la défensive. Nous l’écoutons avec une certaine appréhension, cherchant à mieux le cerner. Nous avons besoin d’être rassurés, tant son attitude est peu conforme à l’idée que nous nous faisons d‘un professeur de f. Certains d’entre nous sont à peine moins âgés que lui. Il ne restait pas assis derrière son bureau tel un seigneur assiégé dans sa forteresse. Il ne peut s’empêcher de déambuler dans les allées, parlant aux uns et autres. Il pourrait presque les toucher. De quoi avons-nous discuté pendant cette première journée ? Je ne m’en souviens plus. Il a dû certainement nous présenter les auteurs que nous étudierons prochainement. Nous devons passer notre examen de français dans deux ans. Sa conscience professionnelle l’obligeait à suivre ce programme même s’il jugeait certaines directives contestables. En contrepartie, il se donnait la liberté, comme un explorateur connaissant tous les recoins d’une région, de nous faire découvrir d’autres écrivains, certains plus faciles d’accès ou plus proches de nos interrogations, que les écrivains du XVIII siècle. Ce n’était pas de la vulgarisation car Laurent était un amoureux de la langue française. « L’Étranger » de CAMUS nous parlait plus que « Candide « de VOLTAIRE.
Il attachait beaucoup d’importance à l’expression orale. Il est vrai que beaucoup d‘entre nous étions des adolescents inhibés. Provocateurs en groupe et nous devenions timides et maladroits, une fois seuls. Il nous poussait à faire des exposés. Exercice difficile où nous prenions sa place derrière le bureau. Il s’asseyait sur une table au fond de la classe.
Les rôles étaient alors inversés. Il intervenait uniquement pour aider l’orateur à quête d’inspiration
posant une question afin de relancer l’attention de la classe assoupie.
Je me souviens d‘une jeune fille au physique ingrat, très réservée. Elle restait à l’écart des autres élèves. Un jour, elle demanda à faire un exposé sur la flute traversière, instrument qu’elle étudiait au conservatoire. Elle vint avec son instrument de musique, nous parla de son amour pour la musique classique alors que nous écoutions habituellement de la musique pop. Elle joua quelques morceaux. Beaucoup d’entre nous applaudirent à la fin du cours. Petit à petit, nous apprenions à la connaître, même si elle demeurait discrète. Laurent créait des passerelles pour lier les gens, les faire se rencontrer. À la fin de l’année scolaire, nous nous sommes tous retrouvés dans un restaurant kabyle que tenait le père d’un élève. Le repas s’était éternisé tard dans l’après-midi, dans la bonne humeur.
Si certains lycéens et certains professeurs se précipitaient vers la porte de sortie une fois que la sonnerie annonçant la fin du cours est retentie, ne pouvant masquer leur impatience, leur désintérêt, il en était tout autrement pour Laurent. Il aimait son métier et l’échange. La discussion commencée en début de cours pouvait se prolonger en petit comité au bistrot du coin. Le débat était le fil conducteur. Il n’y avait pas de frontière entre le lycée et les cafés avoisinants. La parole se déliait évidemment plus facilement en dehors de l’établissement scolaire. Il fuyait ce lieu, trop impersonnel. Il avait quelques amis professeurs, mais évitait avec soin le corps enseignant, trop dogmatique à son goût. Il préférait manger son sandwich jambon beurre sur le zinc plutôt que d’écouter les sempiternelles récriminations de ces collègues à la cantine.
Laurent aimait les bistrots, pas ces belles brasseries à l’ambiance feutrée, mais ces cafés hauts en couleurs, où les discussions des habitués se faisaient devant le comptoir ou devant le flipper. Nous retrouvions les portraits psychologiques et les émois amoureux des héros de MAUPASSANT dans la bouche de ces piliers de bar. Les grandeurs comme les petitesses de l’être humain suintaient à travers ces confidences au langage fleuri. Il était très réceptif et amusé par cette expression orale, poétique et imagée. Notait-il déjà sur un carnet ses conversations délirantes ou se fiait-il à son extraordinaire mémoire ?
S’il n’y avait qu’un pas du lycée au bistro la réciproque était tout aussi vraie. Le café, comme une scène de théâtre où se jouaient tous les petits drames de la vie était une source d‘inspiration. Je me rappelle d’un cours où, debout sur l’estrade, il nous lut le même texte de Raymond QUENEAU « exercices de styles » en prenant bien soin de parfaire les différentes intonations du personnage principal. Quand il se mit à parler en argot tout en mimant le passager qui montait sur la plateforme de l’autobus, il était désopilant. Toute la classe était pliée de rire.
L’année scolaire terminée, nous avons continué à nous voir et à mieux nous connaître. La relation professeur lycéen s’effaçait au profit d’un lien plus riche et plus intime. Je n’étais pas un cas isolé et Laurent entretiendra très longtemps des contacts privilégiés avec ses anciens élèves, curieux de leur avenir. Il me demandait souvent si j’avais des nouvelles de mes anciens camarades.
Quand en 1980, je lui demandais de l’aide à l’élaboration d’un petit album, « Almanach d’un pilier de bistro » réalisé à partir de brèves de comptoir, de photos et de dessins de Jean-Luc GIRAUD et de Vincent GROUSSON, il m’apporta tout de suite son soutien et m’encouragea dans mon projet. Il fit la mise en page, écrivit quelques textes.
Cette collaboration consolidera notre amitié. Quand il me fit découvrir l’univers de CHOMO pour réaliser quelques photos, je n’étais pas « fan ». J’avais bien l’intuition d’être devant un personnage extraordinaire, mais sa provocation afin de déstabiliser le visiteur m’irritait. Mes préoccupations du moment, j’avais à peine 20 ans, c’était plutôt les femmes et l’incertitude des sentiments amoureux. C‘est bien plus tard que je compris la colère de CHOMO envers les institutions et commençais à apprécier son œuvre. C’est cette même colère qui animait les combats de Laurent. Il s’intéressait à l’art brut, à ces artistes oubliés des circuits officiels, au profit de plasticiens soutenus à grand renfort médiatique par la politique culturelle gouvernementale du moment. Ces artistes hors-normes ne pouvaient meilleur défenseur que cet enseignant hors-norme.
Oui, Laurent n’était pas simple professeur se satisfaisant de son emploi à l’Éducation Nationale. C’était un érudit. Il me surprenait par l’étendue de ses connaissances. Comme une éponge, il absorbait toutes les informations que l’on pouvait lui communiquer. Il les digérait pour vous les expliquer le plus simplement du monde. Il ne regardait pas la télévision et pourtant quand je lui appris récemment, après avoir vu un reportage sur le petit écran, que les arbres d’Afrique communiquaient entre eux pour se protéger des ruminants en sécrétant une substance toxique, il m’expliqua ce phénomène biologique aussi bien que le journaliste du documentaire. Quand trouvait-il le temps d’enregistrer tout ce savoir ? Il aurait pu faire sienne la devise de MONTAIGNE « que sais-je ? » tant sa soif de connaissances semblait insatiable.
Laurent avait son bureau au rez-de-chaussée de la rue Rousselet (Paris 7). Comme je travaillais à proximité, je venais régulièrement visite. Il terminait de rédiger un texte ou répondait, à un appel téléphonique (cela pouvait être long). Une fois le combiné raccroché, nous échangions quelques paroles de bienvenue sans oublier de prendre des nouvelles réciproques. Il avait besoin de faire un break, tant il avait été absorbé par son travail. Souvent l’écrivain est comparé à un boxeur, tant la lutte avec l’écriture pour trouver le mot juste est âpre. Il se sent vidé de toute énergie comme le sportif après un round par ce combat rude. Cet appartement sombre, propice pour la concentration donnait sur une petite cour où les rayons de soleil se répandaient dès le printemps. C’était un appel aux sens, au renouveau. Nous étions tous deux sensibles à cette saison, où tout renait après le gris de l’hiver. Nous sortions et allions prendre un pot de préférence à une terrasse de bistrot. La rue était un spectacle permanent. Laurent pouvait vous entretenir des sujets les plus graves du moment tout en regardant les passants, observant la démarche altière des femmes indifférentes ou écoutant les propos cocasses des habitués du bistrot. Il était aux aguets, non comme un prédateur, mais plutôt comme un observateur ne voulant pas perdre une miette de la vie. Il avait une force de concentration exceptionnelle.
Laurent, si accessible pour nous tous, demeurait quelqu’un extrêmement pudique, dévoilant que très rarement ses sentiments. Écrire sur l’art brut était sa manière de parler de lui par le biais de tous ces autodidactes au destin si mouvementé. Laurent ressentait cette rage de s’exprimer malgré les obstacles d’une technique limitée pour certains. Dire, écrire et encore écrire tant que je suis vivant semblait-il nous dire. Sa culture universitaire le poussait à écrire des essais et non des livres personnels. Il m’avouait qu’il n’aurait plus l’énergie de refaire un livre comme « Artaud et l’asile », un livre de recherches précises, d‘archives vérifiées (comme un détective) pour expliquer au lecteur, le rapport complexe entre le poète et le docteur FERDIERES dans le contexte polémique de la psychiatrie après 1945. Il était d’ailleurs tout heureux après son opération (avril 2015 ?) de m’annoncer qu’il allait enfin écrire son premier vrai livre « Nuits à Saint-Anne ».
Il était devenu au fil des années M. Art Brut, à son grand regret. Laurent aimé toutes les formes d‘expression. Il pouvait être émerveillé par les masques africains si énigmatiques comme l’œuvre de RABELAIS. Il n’avait pas de frontière, et n’aimait pas les spécialistes ; ce qu’il n’oubliait pas de répéter. Je l’avais rejoint dans une petite galerie du 10 èm arrondissement, à un vernissage et un peu plus tard dans la soirée nous nous étions retrouvés avec Alain GOLOMB dans un café non loin de là. Il avait été blessé. Une personne était venue le voir, un grand carton à dessin sous le bras, pour lui demander son avis sur son travail, escomptant de sa part, une critique dans un journal ou un sésame pour une galerie. Il était outré par la vulgarité de ce comportement, de cet individu, indifférent aux œuvres de l’artiste exposé, carriériste et prêt à tout pour arriver à ses fins. Je pense que souvent Laurent devait être le témoin de ces malentendus et des sollicitations les plus diverses. Qui parmi toutes ces personnes s’intéressaient à son travail, à ses écrits, à ses projets ? Seuls ses amis intimes connaissaient son besoin de s‘évader de ce microcosme avec ses guerres de chapelle. Il semblait loin le temps, où émerveillé par tous ces autodidactes humbles, presque gênés de montrer leurs œuvres, il allait à leur rencontre, curieux de découvrir de nouveaux horizons.
Je suis venu lui rendre visite, rue Rousselet. Il a ouvert les fenêtres pour aérer son bureau. Ce jour-là. Il tenait à me montrer la revanche de la nature. Le sol de la courette s’était fissuré en son milieu. Une petite graine portée par un oiseau ou par le vent était venue se loger dans cette fente avant de donner naissance à un arbrisseau dont le maigre feuillage se tendait avec courage et obstination vers le ciel, vers la lumière. C’est cette image d’un combat aux forces inégales que je garde en mémoire. « Vous pouvez m’anéantir avec votre rouleau compresseur, mais comme cette plante, je lèverai la tête et ne me gênerai pas pour vous faire savoir que j’existe et pense différemment de vous ».


  Laurent vu par Lormari

 LE LIEN VERS MYCELIUM


LAURENT DANCHIN ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

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FERO LIPTAK PROPOSE " PASSENGERS "AU CELLIER A REIMS

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FERO LIPTAK EST DE RETOUR SUR REIMS  pour une nouvelle exposition au Cellier grâce à l'association Nova Villa, à l'enthousiasme de son Directeur Joël Simon et de sa Présidente Isabelle Leseur .

FERO LIPTAK est à la fois peintre, sculpteur, scénographe, il est probablement l’un des artistes les plus atypiques qui soit, il nous vient de Slovaquie et il ne faut pour rien au monde manquer cette somptueuse exposition .

Beaucoup de monde bien sûr au vernissage venu retrouver l'artiste et saluer cette exceptionnelle présentation dans le lieu magnifique qu'est le Cellier : 70 tableaux, des sculptures et des panneaux révélant  les différents spectacles de Fero. Il y a fort à voir, à observer !

En 2009 j'avais écrit "FERO LIPTAK ENCHANTE MON ORDINAIRE", comment ne pas être enchantée, séduite, enthousiasmée par tant de talent !

"La peinture de  FERO LIPTAK est envoûtante. Elle nous délivre de nos carapaces et de nos œillères pour nous rendre à l’enthousiasme de la découverte et à la joie de vivre. C’est une jubilatoire féerie" mais ce n'est pas que cela. Ce ne sont pas que  des scènes anecdotiques et colorées, il donne à voir aussi une vision mélancolique ou dérangeante du monde.
Il y a ce train bizarroïde présenté en huit tableaux-wagons complétement déjantés, et ses personnages lunaires et attachants, à la fois ange au pied cassé (l'envol sera difficile!) , homme-kangourou, voyageur infatigable sur des engins improbables, réparateur de voiture, homme végétalisé ou encagé, christique aussi, gourmand et rêveur parfois, lecteur infatigable, à la fois homme ou femme, casqué, enfermé dans un labyrinthe sans issue ... 
Mon coup de coeur bien sûr le tableau  "Adolf Wölfli " , artiste brut que Fero a découvert avec fascination et auquel il rend un très bel hommage. 
Il y a du Bruegel dans ses scènes populaires, et comme le disait si justement Isabelle Leseur dans un très beau discours, du Bosch dans ses créatures fantastiques.

"FERO LIPTAK est tout à la fois slave et universel".
Une chose est sûre on se sent bien en compagnie de ses tableaux , avec son personnage récurrent , tout rouge et chaleureux. Il a pour nous la générosité du retour à l’enfance et l'on s'y plonge avec délice, jubilation et admiration.

A NE MANQUER SOUS AUCUN PRÉTEXTE !

























UN LIEN VERS FERO LIPTAK 

FERO LIPTAK ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

LE SITE DE FERO LIPTAK

 UN LIEN VERS FERO

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D'AUTRES PHOTOS DEMAIN SUR LES GRIGRIS ! 


FERO LIPTAK AU CELLIER A REIMS : QUELQUES OEUVRES

DANS L'ATELIER DE FRANÇOISE CUXAC

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 En septembre, lors de notre périple 2016, Apolline et moi avons fait une belle rencontre, que dis-je deux belles rencontres, c'est à Aurillac que j'ai retrouvé celle dont je connaissais le travail grâce à François Chauvet et au Hang-Art de Saffré et que depuis je retrouve quasi quotidiennement sur  Facebook : FRANCOISE CUXAC et son compagnon JEAN-LOUIS CLARAC. 

Il y avait non seulement un atelier à visiter mais des œuvres, des livres-objets et des livres d'artistes réalisés à deux ou 4 mains à savourer  ...

Jean-Louis a accepté d'écrire quelques textes pour les Grigris.
Voici aujourd'hui L'ATELIER DE FRANÇOISE CUXAC 


 







L’ atelier de Françoise

L’exigüité du lieu où elle crée ses sculptures et ses tableaux l’oblige à classer les matériaux, les objets, etc. pour ne pas perdre du temps à les rechercher quand un projet mûrit et exige sa réalisation. Elle a donc aménagé un espace fonctionnel où elle peut puiser dans des boites de rangement ce qui lui est nécessaire pour nourrir son désir de créer.
L’atelier se divise en deux parties. L’une contient les œuvres achevées exposées sur les murs ou sur des socles. L’autre est l’espace proprement dit de création, même si tous ses murs accueillent des œuvres. La table de travail porte toujours les traces d’une pièce en cours. Lorsque les pièces qu’elle modèle sont volumineuses elle se déplace alors dans la salle d’ « exposition » où elle travaille au sol ou sur chevalet, voire à l’extérieur. (Voir « La dame rousse », 175 cm !)

Toute personne franchissant la première fois le seuil de l’atelier est saisi par sa singularité. Il est à l’image de chaque pièce accrochée ou posée. Il est  plus que la somme de ses éléments et chaque œuvre contient la totalité de l’atelier. Sa singularité artistique est immédiatement reconnaissable. L’essentiel tient dans la correspondance entre n’importe quelle sculpture ou tableau et le lieu où ils ont pris sens. On retrouve dans l’univers de l’atelier l’univers de Françoise.

L’atelier de Françoise est un lieu intime et silencieux où sa fantasmagorie incarne dans les matières inépuisables de la Terre  un univers entre tous reconnaissable fait d’offrandes au monde, de refus de la disparition. Un éloge ou un hymne à la vie. Un dialogue constant entre l’impermanence des choses et leur permanence.





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 Monographie disponible, 48 pages, 10 € + 2,40 € FDP
pour commander contactez l'artiste


 Les mots du poète Jean-Louis Clarac accompagnent des créations de Françoise Cuxac pour un livre unique " Incarnations "



Mais aussi :
Dans le creuset des écritures, 2011, collection Cahiers du Museur dirigée par Alain Freixe, 21 exemplaires
Rêveuse-Menhir, 2011, 25 exemplaires
Passants, 2005, 10 exemplaires
Lisières, 2004, 6 exemplaires
Orbe, 2004, exemplaire unique hors-commerce



D'autres ouvrages du poète 




ET ICI

ICIAUSSI 


 (cliquer)




FRANÇOISE CUXAC : QUELQUES OEUVRES

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 De nouveau sur les Grigris d'aujourd'hui un texte de Jean-Louis Clarac sur l'oeuvre de
FRANÇOISE CUXAC





















L’œuvre
Une œuvre quelle qu’elle soit lui demande beaucoup de temps en raison de la minutie et de la lenteur du processus d’élaboration. La corrélation entre la minutie et la lenteur et la délicatesse de l’objet fini est évidente. Il ne s’agit pas  d’un travail à l’emporte-pièce mais au contraire d’un travail méticuleux, délicat aussi bien dans le procédé que dans l’assemblage des matières employées. Les matières sont de diverses provenances : animales – os, plumes, peaux ; végétales – feuilles, graines, tiges ; minérales – galets, sables ; objets résiduels des activités humaines : tissus, fers, plastiques, verres, photographies. Mais il ne s’agit en aucun cas de les juxtaposer. Toutes ces matières entre ses doigts deviennent autre chose. C’est cette autre chose mystérieuse et familière au cœur de l’objet créé qui fait d’elle une artiste.

Françoise est constamment en recherche et en trouvaille de forme, de fond, de support. Un globe, une boite, un collage, une sculpture, un bas-relief, une peinture, un dessin révèlent à la fois l’unité de ses créations et leur diversité.  Elle ne répète pas, elle ne reproduit pas. Elle innove. Chaque pièce est unique, différente des autres et en même temps constitutive de son monde. De sa vision du monde. Depuis près de 20 ans qu’elle est entrée dans le monde de l’art comme créatrice Françoise construit un univers reconnaissable. Que suggèrent, ou disent plus de deux-cents œuvres environ créées à ce jour ? Elles évoquent, elles présentent, elles affirment une intention : métamorphoser, transformer les éléments de la nature, les objets en une unité originale qui est le dépassement de tout ce qui les constitue. Et qui aussitôt fait sens. Qui touche aux fondamentaux des êtres vivants. La vie, la mort, la mémoire, le temps. Elle fige l’érosion des matières et redonne du temps, de la vie –symbolique – aux innombrables choses de la nature et aux objets  fabriqués. Elle retarde leur disparition, en cela elle devient démiurge. Elle détourne ce qui a vocation à disparaître, elle vole au néant ce qui paraît s’y être perdu. Par exemple elle sauve de l’oubli  des cartons de brocanteurs les photographies  de femmes et d’hommes ; portraits de l’humanité auxquels elle donne un second souffle.

Certaines des pièces créées par Françoise sont des cabinets de curiosités. Elle a même donné ce titre à l’une d’elles. En fait chaque œuvre participe d’un immense cabinet de curiosités, s’agence dans l’ensemble, y trouve son espace au point que l’atelier lui-même est un immense cabinet de curiosités.

L’art de Françoise est œuvre de conservation et d’imagination. Les deux sont inséparables. Elle conserve la mémoire des êtres et des choses. Elle imagine ce qu’ils sont et deviennent. La transformation et la métamorphose sont les signes de son univers artistique.




QUELQUES OEUVRES DE FRANCOISE CUXAC

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"Les matières sont de diverses provenances : animales – os, plumes, peaux ; végétales – feuilles, graines, tiges ; minérales – galets, sables ; objets résiduels des activités humaines : tissus, fers, plastiques, verres, photographies. Mais il ne s’agit en aucun cas de les juxtaposer. Toutes ces matières entre ses doigts deviennent autre chose. C’est cette autre chose mystérieuse et familière au cœur de l’objet créé qui fait d’elle une artiste."















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LES LIVRES DE FRANÇOISE CUXAC

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LES LIVRES DE FRANÇOISE CUXAC sont des merveilles que nous avons eu la chance de découvrir dans son atelier en septembre 2016 ...

Je laisse la parole à Jean-Louis Clarac, son compagnon :

Livres d’artiste et livres pauvres
Françoise réalise soit seule soit avecdes poètes (y comprismoi-même) des livres uniques ou à faible tirage (2 à 21 exemplaires), dans différents formats, sur des papiers spéciaux chinois, japonais et des papeteries artisanales.
On reconnaît ses matières habituelles, végétales, animales, photographies, etc., qu’elle compose et agence en y intégrant ses dessins et ses peintures.  On repère ainsi la même démarche de conserver ce qui devrait disparaître.

Livres-objets
Elle compose aussi des livres volumineux à partir de vieux albums de photographies. Elle y projette son monde en mêlant des photos détournées et  /ou retouchées avec d’autres matériaux dont l’origine peut être autant minérale que végétale. Elle introduit peintures, dessins, collages toujours dans la même cohérence esthétique.
































NATHALIE DELABORDE TAMBA

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Superbe découverte que je dois à Jean-Luc Giraud sur Mycelium !

"Attirée par la nature et les sciences, l’artiste parisienne Nathalie Delaborde Tamba a étudié la biologie et la chimie. Sa sensibilité artistique l’a ensuite poussée à intégrer une école de design. Diplômée en Arts Graphiques, elle travaille comme directrice artistique en agence pendant plusieurs années, devient freelance en 2010 et commence ses expérimentations photographiques.
L’échange entre matière organique et sensibilité oriente son travail photographique vers une vision singulière du vivant. Révéler la symbiose du visible et de l’invisible, la recherche réfléchie d’une exploration instinctive.
Tout comme une expérience scientifique, elle crée ses propres substrats, les compare, les modèle à la main, jusqu’à ce que des regards émergent de cette texture. Ces regards énigmatiques guident l’artiste, deviennent des sujets à photographier et des histoires à raconter. Ces êtres oniriques se révèlent alors grâce au travail sur la lumière. Des âmes qui émergent des ténèbres, des fantômes qui guident notre imaginaire et invitent à l’émotion."


















LE BLOG DE L'ARTISTE 

SUR MYCELIUM 

L'ARTICLE

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Photo © Hany Tamba


Pour Aurélien Demaison 

LA PETITE GALERIE PROPOSE ...

DE LA PROVENCE AUX ALPES DE HAUTE PROVENCE

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JUIN 2016
DE ROUSSILLON  A DIGNES LES BAINS ....




















Un grand merci à Albert et Jacqueline ....


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