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Channel: LES GRIGRIS DE SOPHIE
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DANS LA CAVE D'ANDRE PUTANIER

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Voilà une histoire comme je les aime, une découverte incroyable et fabuleuse.
Une histoire triste aussi comme celles des lieux qui disparaissent, comme tout ce qui est éphémère ..

Tout a commencé par une mise en ligne sur facebook de mon ami Laurent Danchin ...
La tristesse ensuite de ne pas pouvoir être sur Paris le vendredi 13 mai et enfin la joie de recevoir les photos d'un autre ami Bernard Coste !

Moi qui veux que ce blog soit partages j'ai le plaisir de vous présenter aujourd'hui
"LA CAVE D'ANDRE PUTANIER VUE PAR LAURENT DANCHIN ET BERNARD COSTE"
 


"LE CADEAU DU JOUR :
UNE INSTALLATION D’ART BRUT DANS LES SOUS-SOLS DE LA BNP, AVENUE KLEBER, A PARIS… UN MIRACLE DE LA SYLLOGOMANIE….

L’histoire est presque incroyable et semble spécialement inventée pour mon ami Bernard BELLUC, co-fondateur du MIAM d’Hervé DI ROSA à Sète.
M ANDRE PUTANIER était, de jour, le gardien de l’immeuble du 43/45 Avenue Kleber, 75016, à Paris, un immeuble haussmannien abritant des cabinets d’avocats, diverses sociétés et la BNP. La nuit, il accumulait dans les caves tout un trésor d’objets qui parlaient à son imagination et faisaient revivre la magie de son enfance. Après 26 ans de bons et loyaux services, aimé de tous, il doit prendre sa retraite et, pour le samedi 14 mai prochain, remettre les lieux en état et démanteler son installation poétique qui aura été son exutoire mental et le rêve inoffensif de toute sa vie.
Heureusement Jean-Guy YANG était là, avec sa caméra, et il a déjà filmé le pot d’adieu offert à cet employé exemplaire par tous les résidents. Un dernier tournage aura lieu, vendredi prochain, le 13 mai, veille de la disparition définitive de cette petite caverne d’Ali Baba. Je m’y rendrai moi-même et les personnes intéressées peuvent venir sur place entre 11h 30 et 16h pour assister aux derniers moments de ce qui restera dans les mémoires et les archives numériques comme un des plus surprenants exemples de la culture « underground ». A vos appareils photos et à vos caméras. A vendredi prochain.
Merci M. Jean-Guy YANG, et vive la Chine en France et à Paris."























 UNE VIDÉO INDISPENSABLE  ICI


Et de nouveau un message de Laurent et des photos de JEAN-PAUL VIDAL dans la série  "JUMEAUX D’ARTISTES".

ANDRÉ PUTANIER, DIT « DEDE », A CÔTE DE RAOUL, SON AMI ÉPOUVANTAIL, DANS LES SOUS-SOLS DE LA BNP DE L’AVENUE KLEBER, A PARIS, VENDREDI 13 MAI 2016.
LE DERNIER JOUR DE SON « MUSÉE » : 26 ANS D’ACCUMULATION DE SOUVENIRS ET D’OBJETS TROUVES SUR LES MURS DU DÉDALE DE CAVES DE CET IMMEUBLE BANCAIRE ET FINANCIER.
LE DÉMANTÈLEMENT COMMENÇAIT LE LENDEMAIN…

( cliquer sur les liens)


LA FABRIC DE CHRISTIAN VOLTZ

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Impossible hélas de vous en parler avant, de vous en parler à temps puisque nous avons découvert LA FABRIC de CHRISTIAN VOLTZ le dernier jour de l'exposition à la médiathèque de Douarnenez !
J'aimerais vous présenter aujourd'hui quelques photos de cet atelier magique !

« La Fabric est une sorte d'atelier, avec son établi encombré dʼécrous, de bout dʼficelles et de bricoles; dʼoù sortiraient des jouets revisités par un inventeur loufoque. Des petits soldats pas très disciplinés, un aspirateur-fusée, un squelette qui joue aux osselets, un garage moderne fait de bidons récupérés... Cʼest joyeux, cʼest rempli de poésie, il y en a dans tous les coins ! » 

















"Christian Voltz vit et travaille à Strasbourg (France) où il a suivi des études artistiques à l'Ecole Supérieure des Arts Décoratifs.

Il est auteur et illustrateur d'une quinzaine d'albums pour enfants. Ses illustrations faites de bric et de broc, de fil de fer et de bouts d'boulons, sont très identifiables et l'ont rapidement fait connaître des milieux spécialisés comme du grand public.

Il réalise également de nombreuses affiches pour des évènements culturels et collabore avec plusieurs magazines spécialisés en jeunesse. Par ailleurs, Christian Voltz travaille pour une TV allemande comme réalisateur de courts métrages d'animation.

Enfin, au travers de sculptures et gravures, ses recherches artistiques autour du personnage nous offrent des galeries de portraits très personnelles."



LE SITE DE L'ARTISTE

UN LIEN VERS SES LIVRES

(cliquer sur les liens)




MARIE AUGER AU MANOIR DES RENAUDIERES A CARQUEFOU

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Je n'ai hélas pas le don d’ubiquité mais par chance j'ai des yeux un peu partout !
Voici aujourd'hui sur les Grigris le magnifique travail de MARIE AUGER  ... et les photos de
Carole Frémont !




"Depuis plusieurs années, Marie Auger, artiste bien connue des Nantais, collecte la parole auprès de personnes qui souhaitent témoigner de pans de vie intimes liés à des événements de l’Histoire.
Au fil du temps, les témoignages se sont resserrés autour de la seconde guerre mondiale : Résistance, déportation, Shoah, femmes tondues à la Libération…

L’artiste présentera au Manoir une installation plastique nourrie de trois histoires vécues : celles de Jacqueline, Marc et Jean, qui furent cachés de 1942 à 1945 en France parce que Juifs.
« Ils étaient 3 petits enfants juifs nés dans les années 30 : Jacqueline et Jean à Paris, Marc dans la ville de Lyon. Ils s’appelaient Milecki, Sledzianovski, Schwartz. Leurs familles polonaises avaient migré en France dans le premier quart du 20ème siècle, fuyant comme tant d’autres à l’époque la misère, les persécutions, les pogroms, les ghettos, les épidémies… »
Marc, Jean et Jacqueline ne se connaissent pas. Pourtant en des temps similaires ils se retrouvèrent en des endroits semblables, guidés sans doute par les mêmes réseaux de résistance, cachés par des hommes des femmes qui risquèrent leurs vies pour les protéger : les Justes. C’est au fil rouge que Marie Auger lie ces 3 histoires ici présentées dans des cahiers cousus.
«Je me laisse dans la suite coloniser par les témoignages recueillis. Naissent alors des toiles, des encres, des fusains, des films, des coutures, des broderies, des sculptures...»
Pour faire entendre haut et fort la voix de ces enfants sur les chemins, l’artiste propose une déambulation plastique et poétique qui fait passer de l’ombre à la lumière, du sombre à la couleur, interrogeant au passage notre rapport à l’Histoire, passée et présente, notre capacité à résister, la nécessité de la transmission, le rôle de l’Art dans tout ça, de la culture au sens large et leur force à tous deux.
« Ces paroles individuelles me permettent de réinterroger les événements extrêmes qui marquent l’histoire humaine, la nôtre, leur passage de génération en génération, les ravages qu’ils font encore aujourd’hui. L’urgence qu’il y a à s’en nourrir aujourd’hui pour en faire une lumière. Que toutes ces histoires n’aient pas été vécues en vain… »
Ce serait « son fol espoir »…"















Exposition ouverte les mercredis, samedis et dimanches de 14h à 18h ou sur RDV.
Renseignements: Direction de l'Action Culturelle - 02.28.22.24.40

 JUSQU'AU 26 JUIN

MANOIR DES RENAUDIERES
44 470 CARQUEFOU

 LE LIEN VERS L'EXPOSITION

 (cliquer)

" LES UNES ET LES AUTRES " AU MUSEE SINGER POLIGNAC

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Voici le texte de présentation d'Anne-Marie Dubois :

"Cette exposition a pour objectif de montrer la diversité et la multiplicité de la Collection Sainte-Anne en fonction de la nature de la provenance des œuvres qui la composent.
L’histoire de la Collection Sainte-Anne débute à la fin du 19ème siècle et est toujours en évolution grâce aux réflexions qu’elle suggère, ainsi qu’aux œuvres qui viennent l’enrichir. Plusieurs expositions des œuvres de la Collection Sainte-Anne eurent lieu à Sainte-Anne et ailleurs, durant ces dernières années – Portrait (2002)Histoire d’une Collection 1 et 2 (2006 et 2007) Une histoire en plus (2010). Elles avaient comme but de raconter comment les œuvres de la première partie du vingtième siècle furent réunies, rassemblées, restaurées, étudiées et documentées. Une autre intention était de montrer comment il était possible de faire des liens entre les productions des « artistes-malades » présentées et celles qui sont généralement référencées comme appartenant à divers courants ou catégories artistiques officiellement reconnues.

Pour nourrir et continuer ce propos, deux nouvelles expositions : Les Unes et les Autres

Elles s’inscrivent dans la suite des précédentes en proposant, cette fois-ci, des œuvres récemment ajoutées à l’inventaire de la Collection. Ainsi, elles interrogent, l’une comme l’autre, le sens de ce travail de conservation patrimonial.

Les Unes, ce sont des œuvres de Caroline Macdonald, une artiste qui a travaillé dans les ateliers de l’hôpital dans un premier temps, puis ensuite chez elle pour continuer son parcours de création et son parcours artistique. Le choix de ces œuvres s’échelonne de 1985 à 2010. Elle en a légué de nombreuses pièces à la Collection Sainte-Anne. Multipliant les sujets, les thématiques, les influences classiques, les techniques et les formats, Caroline Macdonald a affirmé son propre style et sa propre identité artistique. Cependant elle est une exception. Car il est très rare qu’une artiste se révèle et s’affirme en tant que telle, à partir d’un travail en atelier thérapeutique. Il est vrai qu’elle avait au préalable une histoire culturelle et familiale et un talent qui ne demandait qu’à s’épanouir.

Les Autres, ce sont des œuvres d’artistes qui ont accepté et choisi de participer aux dernières expositions thématiques organisées par le Centre d’Etude de l’Expression. En effet il est essentiel de souligner que les expositions organisées par le Centre, rassemblent des œuvres, non pas de façon aléatoire mais pour illustrer et interroger un thème. Elles sont là en tant qu’elles-mêmes et pour servir un propos.
C’est pourquoi le choix fut fait ces années de demander à des artistes n’ayant pas de lien direct avec l’hôpital, de s’associer à ces expositions thématiques. Des associations formelles – souvent saisissantes- furent faites entre leurs productions et celles des artistes de la Collection, toujours autour du thème à illustrer. Cette demande fut très heureusement entendue puisque de nombreux artistes ont choisi de confronter leurs productions avec celles de la Collection ; puis de les y laisser comme témoignage de leur engagement.
Cet engagement est celui d’une adhésion à l’idée qu’il n’y a pas de différence essentielle entre leurs parcours de création et celui des malades devenus artistes, étant bien entendu que tout malade créatif n’a pas particulièrement de propension à devenir un artiste."


LES UNES : LES ŒUVRES DE CAROLINE MACDONALD

"Caroline Macdonald découvrit la peinture il y a 38 ans environ, dans les ateliers du Centre d’Étude de l’Expression de la Clinique des Maladies Mentales et de l’Encéphale. La création picturale fut dès lors toujours présente dans sa vie : celle-ci a accompagné et aidé les moments d’angoisse, les moments de tristesse, les moments de bonheur, les interrogations. La créativité exubérante et expressive qui est la sienne, n’a cessé de s’enrichir avec le temps c’est aussi cette activité créatrice qui a enrichi et soutenu son existence, et qui lui a permis de donner des formes à ses craintes, à ses doutes et à ses émotions. Toutes ces années de travail lui ont permis de construire une véritable œuvre, mais aussi d’acquérir une identité d’artiste peintre à part entière, qui peut maintenant développer son art vers l’extérieur. D’ailleurs depuis plusieurs années, Caroline Macdonald expose son travail la plupart du temps dans des galeries ou des musées institutionnels. Plus récemment c’est l’écriture qui occupe son espace de création."








LES AUTRES ...

Thérèse Bonnelalbay, Patrick Chapelière, Jacqueline Desarménien
Jill Galliéni, Marie-Noelle Fontan, Hassane, Pascal J., Charles Lanert
Frédéric Léglise, Agnès Levy, Isabelle Le Gouic,
Donald Mitchell, Jean-Pierre Nadau, Patrick Navaï, Mariléna Pelosi
Jean-Christophe Philippi, Michel Nedjar, Abdelkader Rifi
François Tortosa, William Tyler, Michel-Henri Viot


Jean-Christophe Philippi



Jean-Pierre Nadau





Frédéric Léglise


Michel Nedjar



Patrick Chapelière





PatrickNavaï






Au Musée Singer-Polignac
1 rue Cabanis, 75014 Paris
du mercredi au dimanche de 14h à 19h – accès gratuit



Vous avez la possibilité d'acquérir le catalogue de l'exposition et le très bel ouvrage de PATRICK NAVAÏ à la librairie ...




LE SITE DU MUSÉE

CAROLINE MACDONALD

(cliquer)


" UNE VISION SINGULIERE" LA GALERIE DE DIDIER SIMON A HENON

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J'ai beaucoup entendu parler de DIDIER SIMON et de sa Galerie à Hénon...
Été 2015 nous rencontrons ce collectionneur passionné  et sa compagne Isabelle et découvrons un lieu, des œuvres ... Ses critères dans le choix des œuvres : la force, la puissance et la couleur. Sa passion et son talent de dénicheur lui permettent aujourd’hui de disposer d’une collection foisonnante et cohérente.
Quelques photos aujourd'hui sur les Grigris !

Didier a écrit ce texte où il explique la genèse d'une collection et cette aventure bretonne :


" C’est le regard des autres qui donne une dimension à une « collection ».

Je n’avais pas dans l’idée d’expliquer un jour les critères de mes choix !

Il y a eu un point de départ, un clic sur un clavier, puis les découvertes humaines, artistiques se sont enchainées apprentissage progressif d’un domaine qui m’était inconnu, découverte de mes propres préférences .

Il y a 15 ans, à l’occasion d’une période d’inactivité professionnelle non souhaitée et d’une première recherche sur internet la présence et la proximité internet  d’artistes du monde entier éclate. Des artistes atypiques, peu connus, de grande qualité … Les premières acquisitions se font alors en fonction de coup de cœur et les premiers artistes seront Canadiens, américains avec JESSOME et GUS FINK et français avec ANTO….

Aucune ligne artistique mais une recherche spontanée, irrationnelle et émotive.
Avec le recul et le regard des autres, 3 critères émergent dans mes choix : La couleur et la force de l’œuvre sont les bases de mes choix auxquels s’ajoute un nécessaire amusement à la vue d’une œuvre (sujet interpellant, technique étonnante ou encore émotion …). J’aime les bonnes surprises !

La qualité d’une signature n’a jamais motivé mes choix (et si je l’ai fait parfois, je l’ai regretté à chaque fois). A mieux connaitre les acteurs du marché je pourrais être tenté de laisser la notoriété prendre le pas sur la spontanéité des choix mais je suis vigilant !

Et s’il est vrai que mes critères de choix me rapprochent des artistes autodidactes et que nombre d’entre eux peuvent être rattachés à des mouvements comme l’art brut, singulier et outsider art,  aucune tendance n’est fondamentalement exclues de mes préférences.

En 15 ans de « collection » le fond artistique est composé d’un noyau dur de 650 œuvres qui représentent ma collection personnelle
et de 1500 œuvres des mêmes artistes qui sont offertes à la vente pour l’enrichissement  du fond personnel mais aussi en soutien des artistes autodidactes.

L’ensemble de ces œuvres ont fait l’objet d’acquisition auprès des artistes et sont un témoignage tangible du soutien apporté à ceux ci. 








Nathalie Portejoie




Melissa Monroe


« L'art singulier est un mouvement artistique contemporain français qui regroupe un certain nombre de créateurs autodidactes ayant volontairement ou non établi une distance avec l'art officiel. Il est relié à une vaste mouvance post-art brut, que l'on a pu désigner également de différentes façons ; art en marge, art cru, création franche, art hors-les-normes »






Coralie EMILION
Coralie EMILION

Sarah Wyman


Louis Vuittonet

Louis Vuittonet


Louis Vuittonet


Sarah Wyman



LA LONGUE LISTE QUI FAIT RÊVER ....

ARTISTES FRANÇAIS



Pierre ALBASSER 
Fabien ALLIVET
AYA SO 
Gilles ANDRE 
ANTO 
Anne-Sophie ATEK
AZRAEL
Gildas BAUDRY
BERJOAN 
Laurence BONNET
Jean BRANCIARD
Annie BRET
Astrid BUEHRLE
Alain BUZZOLINI
Delphine CADORE 
Gustave CAHOREAU
Annie CARRIERE
Dan CASADO 
Louis CHABAUD
Patrick CHALOT
CHANOIR
CHRISTOPHE
Hanna CHROBOCZEK
Aaron CLARKE 
Gregory CORTES
Catherine DAHYOT 
DAI
Paul DECROUZOL
Eric DEMELIS 
Valérie DEPADOVA 
Sylvain DEZ
Catherine DUPIRE
Coralie EMILION
 


ERGON
Marie-Jeanne FARAVEL 
Edwige GIRAUD
Christophe GIRERD
Claudine GOUX
GRASJACQS
Gaëtan GRIMAUD
HASKA 
Virginie HILS
INGA 
JABER
JOCE B
Michel JULLIARD
Josef KAROM
Arnaud LABARGE
Ludovic LABBE 
Isabelle LANCHON
Eliane LARUS
LE BOA
LEFLOCH
Bernard LE NEN
LOREN 
Nicolas MALAIZE
Pascal MARCEL
MARJAN
Philippe MARTINERY
MATEMMA
Morgan MERRHEIM 
Jean-Raymond MEUNIER
Morgan MERRHEIM 
Jean-Raymond MEUNIER
Christelle MORVAN 

MOSS
NABARUS 
PAUL
Alain PAUZIE
Isabel PESSOA 
Renaud PHILIPPOT
Pascal PICHON
Nathalie PORTEJOIE
Michel RABANELLY (RABA)
Robert REY 
Manuel RIBEIRO
RICO
Nathanaël RITHA
Jean-Jacques ROYO
Vladimir SAMARINE
SEB
Pascal SEGUIER
Gérard SENDREY
Alain SIGNORI
Julia SISI 
Lionel SOURISSEAU
Vladimir STAN
Jean STARK 
Luc STEMMELIN
Peter SZABO
TAJIOUTI
TANGUY-FLOT
Béatrice TERRA 
Alain TUFFIGO
Alain TREZ  
Pierre VUITTON
Etienne WURTZ




LES ARTISTES ANGLO-SAXONS



Justin AERNI
Mickael BANKS 
BENJAMIN
Irène BOU
Alix BRETT 
Cher CHAFFER 
Stephen CHANDLER
Michael DAMIAN
Becky DANIELSON 
DAVMO
Davis DESPO
Paco FELICI
Gus FINK 
Tracey Ann FINLEY
Jean Pascal FOURNIER 
Regina GIMENEZ
Philippe GLASTONE
Chris GIORDANI
 

GREENWOOD
Edward GOSS 
Bob HOKE
Stephen HOMEWOOD 
Jeff HUGHART 
Len JESSOME 
KEEMO
Annette LABEDSKI
Anaïs LARUE
Ken LAW 
Béatrice M
Damian MICHAEL
Melissa MONROE 
Kelly MOORE
Jesse NARENS
Thérèse M NOLAN
Bruce NEW 
Nez PEEK
 

Ian PYPER
RWJR
Jesse RENO
Peta RODRIGUEZ
Matt SESOW
SJART
George SPENCER
TMNK
Louis VUITTONET
David WARMENHOVEN 
William WASHBURN
Bill WILL 
Sarah WYMAN 
Flick YOLI 
Purvis YOUNG 
Karolina ZALEWSKA


OU ICI POUR EN SAVOIR PLUS !


LE SITE DE LA GALERIE  

Une association a été créée pour la promotion des artistes avec un objectif concret  qui est de leur permettre d’exposer dans des locaux loués par l’association.







La galerie « Une Vision Singulière » s’installe sur le port de Dahouet (Pleneuf-Val-André) du 14 mai au 15 septembre 2016. Plus de 700 œuvres d’art singulier français et anglo-saxons (outsider art) seront exposées en permanence pendant ces quatre mois.


La galerie proposera également des temps forts autour des artistes locaux (peintres ou sculpteurs) pour des expositions hautes en couleur locale :Du 2 juillet au 30 juillet 2016 : Exposition « couleurs locales »Artistes sculpteurs : SEB (Langueux), Gaëtan Grimaud (Derval 44), Renaud Philippot (Vannes 56), Bernard Nicolas (Nantes 44), Jean Luc Robinet (Pléneuf)…

Du 1er aout au 31 aout : Exposition «papiers et cartons en couleur »
L’art singulier se libère des schémas classiques et parmi tous les supports possibles, les œuvres sur papiers et cartons récupérés apportent une dimension nouvelle.
Est-ce la banalité du support qui libère la créativité et surtout la spontanéité ?

De nombreux artistes se sont livrés à ce support
Artistes français comme Jaber, Morgan Merrheim, Renaud Philippot, Caroline Crozat, Annie Carrière, Royo , Anto, SEB…
Artistes US comme Gus Fink, Purvis Young, Flick Yoli, Edward Goss, Despo Davis…

N’hésitez pas à nous rendre visite !

Didier SIMON
06 07 27 88 07


ALEXANDRA DUPREZ : PEINTRE MAGICIENNE

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Superbe rencontre de ces vacances de Pâques ...
Dans sa  galerie de Douarnenez ... Alexandra nous présente les œuvres de son compagnon et ... nous montre sa dernière toile ...


"La figure humaine est au centre de mon travail,  une figure humaine en interaction avec des éléments d’ordres divers - animal, végétal …

Ces rapprochement - oppositions , ces  juxtapositions et ces effacements mettent en scène un nombre limité de « lambeaux d’images », que je re-visite à chaque tableau et que je complète, d’année en année.

Jumeaux, chevelures, cabanes, main gauche- main droite, ombres, ondes…  Progressivement depuis quinze ans , il m’est apparu que je prenais à mon compte des choses  enfouies, oubliées parfois, de l‘histoire des images, et de mon histoire sans doute aussi,;

La dimension poétique d’un tableau ne m’apparait, éventuellement, qu’après coup,  Dans le chantier des couleurs et des lignes, les association visuelles et le travail pictural proprement dit, retiennent toute mon attention... "


 








" D'où vient que cette jeune artiste donne l'impression de peindre les interstices de nos tourments intimes? D'un sens à la fois primitif et bouddhiste de la fragilité de l'être humain, partie infime du cosmos, au même titre que les plantes ou les animaux. Les corps sont atomisés ou agglomérés. Siamois jusqu'à la confusion confondante. Parfois même absorbés par le néant, au-dessus de chaises vides. Les têtes sont à l'envers, encastrées dans le torse, comme des miroirs qui ne peuvent pas réfléchir davantage. A moins qu'il ne s'agisse de salutaires retournements de situation. Les mains sont plaquées sur des robes, mailles amicales ou empiècements de chairs. Coupées de leur membre directeur, caresses suspendues ou appels au secours."

Marine Landrot









"De cette ritournelle grave et ludique qui se déroule sous nos yeux, comme le ferait une peinture pariétale, se dégage une poésie éloquente. La couleur cerne, le trait effilé dessine, écrit, reprend et surajoute aux aplats un graphisme inducteur de sens. Mais y a-t-il un sens? Le rêve éveillé d'un cavalier, le sommeil dans les limbes, les oiseaux qui chantent dans la tête, les ramures capillaires, l'envers et l'endroit, le monde s'ouvre sur le regard intérieur."

Lydia Harambourg





" Les peintures, les dessins rafraîchissent l'espace. Vous êtes sous le charme, une sorte de grâce. Méfiez-vous il y a de la diablerie sous cette poétique. Ensorcelés, votre sens commun est contrarié, vos certitudes mises en péril.
Vos errances, vos petits exils dans cet univers sans heurt, léger, vous parlent des liens qui sont ceux de tous les possibles..."

Marie Vitoux











 Née en 1974 à Quimper, Alexandra Duprez vit et travaille à Douarnenez depuis de longues années.
Lors d'un séjour d'un an en Australie à 17 ans, elle découvre la peinture aborigène et commence elle-même à peindre. A son retour, elle suit les cours de l'Ecole des Beaux-Arts de Quimper.

Depuis 1998, Alexandra Duprez a exposé régulièrement ses peintures à la galerie Pierre Marie Vitoux à Paris. Aujourd'hui elle est représentée à Paris par la galerie Duboys.Des collaborations avec d'autres galeries suivront à Bruxelles notamment avec la galerie Pierre Hallet ou aux Pays-Bas à la librairie galerie Bergensche de Bergen.




LE SITE  

UN LIEN

A LA GALERIE PIERRE HALLET

UN TEXTE (MAGNIFIQUE ) SUR ALEXANDRA


( cliquer sur le lien)



Ce catalogue d’exposition présente les œuvres récentes de l’artiste Alexandra Duprez. Les reproductions sont accompagnées des textes de Véronika Mabardi. Alexandra Duprez est née en 1974 à Quimper. À seize ans, elle décide de mettre entre parenthèses sa vie lycéenne et part en Australie. Là-bas, elle va un peu à l’école et fait quelques petits métiers. À Sydney, elle rencontre Robin Hundt, une femme passionnée par l’art des Aborigènes. Elle quitte la famille chez qui elle vit pour s’installer chez elle. Cette rencontre est l’occasion d’une découverte déterminante. Robin Hundt lui donne des crayons de couleurs et de la peinture; Alexandra commence à peindre. Ensemble, elles voyagent à la rencontre de l’art aborigène. À l’issue de cette année, elle rentre en France et s’inscrit à l’école des Beaux-Arts de Quimper. La troisième année est tumultueuse et elle quitte l’école. Elle s’installe à Douarnenez, petite ville portuaire du Finistère. Depuis 1995, Alexandra Duprez consacre son temps à la peinture. Elle expose régulièrement en France et en Europe.


ACHETER L'OUVRAGE ICI


LES SINGULIERES EXPOSITIONS DE CE MOIS DE JUIN 2016

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*** ODY SABAN CHEZ CLAIRE CORCIA


L’exposition « Bourgeons de fêtes utopistes » nous invite à la découverte des dernières créations d’Ody SABAN réalisées en 2015 et 2016.
Cette exposition d'envergure offre une vision protéiforme du travail d'Ody SABAN à travers un ensemble important de peintures matiéristes à l'acrylique et encre de Chine sur toile, de moyens et grands formats et d'aquarelles sur papier.

Le vertige de la création, l'euphorie prennent le dessus. Ody SABAN crée la "beauté" par strates successives. Elle peint puis dessine sur sa peinture, repeint puis redessine jusqu'à être satisfaite de l'image obtenue, sans aucune préscience de l'oeuvre à atteindre.

Ody SABAN immerge le spectateur au coeur d'une nature luxuriante, inquiétante, dévorante, où les êtres et la végétation se métamorphosent, parés de couleurs flamboyantes et psychédéliques. Cet univers de forêts oniriques est le lieu de toutes les éclosions, propice à l'étreinte amoureuse, à la quête spirituelle, au recueillement.

 ICI


*** BIZ'ART - BIZ'ART ( LE VAUDIOUX -39)







DU 1ER JUIN AU 30 SEPTEMBRE


*** MICHEL NEDJAR AU MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE DU JUDAÏSME



" Petit-fils d’une chiffonnière des Puces, fils d’un tailleur, Michel Nedjar fabrique, dès l’enfance, des poupées de chiffons qu’il enterre. La découverte de Nuit et Brouillard, d’Alain Resnais, agit sur lui comme une déflagration. Il s’identifie aux corps des victimes ; ses premières poupées, faites de tissus trouvés dans des poubelles, qu’il plonge dans l’eau, la boue, opèrent comme des rituels de renaissance.

La très importante donation qu’il fait aujourd’hui au mahJ est l’aboutissement de longues années d’échanges qui ont débuté en 2004, lors d’un colloque sur le « schmattès » (tissu de rebut), suivi, en 2005, par la commande d’un théâtre de Pourim intitulé Poupées Pourim, qui inaugura une nouvelle phase dans son œuvre. La découverte du sens profond de la fête des sorts, qui célèbre – par l’inversion, la transgression, le rire – le sauvetage des juifs d’une extermination programmée, a été déterminante et a donné naissance à une famille de poupées drôles, fragiles, carnavalesques, « réparées »."


 ICI

Jusqu'au  23 octobre 2016



*** SYLVAIN CORENTIN ET PIERRE AMOURETTE A MONTAUBAN



JUSQU'AU 30 JUIN

*** MICHEL SMOLEC ET SYLVIE CAIRON A SAINT-SAUVEUR -EN-PUISAYE



JUSQU'AU 29 JUIN

*** A PARIS A LA LION VERT GALERIE


Du 4 au 19 juin 2016, Lion Vert Galerie présente sa première exposition à l'Age d'Or !

LES CAPUTIENS

François AUDEMAR- dessins
Céline BRUN-PICARD - peintures et dessins
Grégory HALEUX - dessins
Eléonore LEBIDOIS - dessins et collages

Derrière cette drôle de dynastie se cachent deux couples d’artistes-fantaisistes de la mine et du pinceau, fondateurs (Céline BRUN-PICARD et Grégory HALEUX) et membres (Eléonore LEBIDOIS et François AUDEMAR) de la CAPUT (Collection de l’Art Populaire et de l’Underground Tacite), partageant une esthétique rétro-bizarre où se retrouvent des personnages hauts en couleur toujours dans des situations étranges où règne l'espièglerie.

Associée aux travaux des quatre artistes, une sélection d’œuvres issues de la CAPUT (réalisées par une majorité d’autodidactes anonymes) ornera les murs de l’Age d’Or pour constituer un véritable cadavre-exquis malicieux.

- Vernissage le samedi 4 juin à 17h -

L’Age d'Or
26 rue du Docteur Magnan
75013 Paris
Métro 7: Tolbiac


ICI

*** AU LAM : AMEDEO MODIGLIANI



 

Exposition-événement !
Amedeo Modigliani, l’œil intérieur
Jusqu'au 5 juin 2016

 

Réalisée en collaboration avec la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, cette exposition-événement est la première rétrospective consacrée à l’œuvre d’Amedeo Modigliani en France depuis 2002. Autour de l’exceptionnelle collection d’œuvres du célèbre artiste de Montparnasse conservée au LaM (pas moins de 6 peintures, 7 dessins et une rare sculpture en marbre réunis par Roger Dutilleul et Jean Masurel, fondateurs de la collection du musée), elle explore trois aspects majeurs de la carrière du célèbre artiste italien : son intérêt pour l’art antique et extra-occidental, son travail de portraitiste de l’avant-garde et sa relation avec le collectionneur Roger Dutilleul. Elle réunit près de cent-vingt œuvres, parmi lesquelles une centaine de Modigliani – dont de nombreux prêts inédits en France –, mises en dialogue avec une sélection d’œuvres de certains de ses contemporains et amis : Brancusi, Kisling, Lipchitz, Picasso ou encore Soutine.
Ne manquez sous aucun prétexte ce rendez-vous incontournable de l’année 2016 !


*** MICHEL JULLIARD ( ET D'AUTRES )A SAINT LAURENT DU PONT 



du 4 JUIN au 2 JUILLET


***A BOULOGNE SUR MER : NICOLAS TOURTE







Cinq installations vidéo dans la Crypte de la basilique Notre-Dame.
La Crypte, rue de Lille, 62200 Boulogne-sur-Mer

JUSQU'AU 5 juin 2016

*** A AUXERRE: ITINÉRAIRES FABULEUX

 L'ESPACE DES ARTS VISUELS INVITE LA FABULOSERIE








JUSQU'AU 13 JUIN

*** VINCENT CORDEBARD A CHATEAUVILLAIN



A l'invitation de P.Bongiovanni,18 peintures extraites des "Scènes de la vie ordinaire" seront présentées dans le cadre de la manifestation DESTINées/Le sens de nos vies.
LE CHAMEAU/CHATEAUVILLAIN


du 19 juin au 15 septembre 2016



*** AU GRAND PALAIS





Le Grand Palais consacre une belle exposition à un peintre méconnu de la modernité, Amadeo de Souza-Cardoso. Né en 1887 et mort en 1918, il a pratiqué une peinture aux influences multiples, dont la beauté réside dans des formes douces et des couleurs subtiles. À voir du 20 avril au 18 juillet 2016.
Magnifique idée que celle du Grand Palais, d'exposer pendant ce printemps 2016 un peintre portugais exceptionnel mais inconnu du grand public. Amadeo de Souza-Cardoso, comme bien des peintres en leurs jeunes années, commença sa carrière par des études de droit, incité par ses parents. Mais ces études ne correspondaient pas à son esprit d'artiste, qui le mena alors dans une école d'architecture, puis à Paris. Plus précisément, à Montparnasse, là où tous les artistes se réunissaient pour créer.
Amadeo de Souza-Cardoso a donc été, très vite et très jeune, entouré des influences les plus avant-gardistes du début du XXème siècle. Lui n'a choisi aucun clan, ni celui des Fauvistes, ni celui des Futuristes, ni celui des Expressionnistes ; mais il a piqué ici et là une forme, une idée, une couleur, pour former un art personnel, sans étiquette, un art aux influences mélangées.
Et quelle beauté ! Il y a un charme indéniable dans les peintures d'Amadeo de Souza-Cardoso : on trouve de la sensualité dans ses courbes, de la vivacité dans ses couleurs, de la poésie dans ses formes figuratives... Il invente un monde intime magnifique, frais, vivant.

JUSQU'AU 18 JUILLET

*** UNE VISION SINGULIERE AU PORT DE DAHOUET ( 22)






*** ODILE MANDRETTE A LOUDUN


DU 4 JUIN AU 26 JUILLET


*** FREDERIC VOISIN A CHALONS EN CHAMPAGNE 






JUSQU'AU 6 JUIN


*** IZABELLA ORTIZ, MARGOT ET JEAN-MICHEL CHESNE A LA CATHÉDRALE JEAN LINARD 










Du 18 juin au 31 juillet 2016

Le vernissage aura lieu à 18h00, le 18 juin 2016.


*** GÉRARD CAMBON ET JEAN-YVES GOSTI A NOIRMOUTIER





ICI

Galerie Florence B.
 16, rue du Rosaire.

*** JACQUES DEAL AU PRIEURE SAINT VINCENT A CHARTRES


Il colle des petits papiers sur les grands formats. Jacques fait partie de ces êtres d’exception qui vous présentent le monde, un monde, leur monde, sans penser à rien d’autre qu’à l’émotion qu’il suscite en lui et que peut-être il pourrait susciter en nous.

 VERNISSAGE LE 7 MAI A 17H

JUSQU'AU 12 JUIN 

*** UN MONDE DE BRUTS A LA GALERIE EQART



80 sculptures d'art brut en bois prêtées par le musée Les Amoureux d'Angélique du village de Carla-Bayle en Ariège. Attention un droit d'entrée de 3€ sera demandé pour cette très belle exposition muséale mais c'est gratuit pour les moins de 16 ans.


*** A PARIS : A L'ESPACE TOPOGRAPHIE DE L'ART

Situé dans le quartier du Marais à Paris, Topographie de l’art est un espace d’exposition dédié à la création contemporaine.
Il a été créé en 2001 par un collectif d’artistes et d’historiens d’art afin de produire et de montrer des projets artistiques qui s’inscrivent avec originalité au coeur des réflexions, des préoccupations, des problématiques de notre époque.








 ICI

ENTRÉE LIBRE
du mardi au samedi
de 14h à 19h


JUSQU'AU 16 JUIN

*** A LA HALLE SAINT PIERRE 



EXPOSITION - Musée L’ESPRIT SINGULIER.
Collection de l’Abbaye d’Auberive
  Jusqu'au 26 août 2016


70 artistes et collection d’art populaire chinois
La nouvelle exposition de la Halle Saint Pierre, L’ESPRIT SINGULIER, présente la Collection de l’Abbaye d’Auberive. Son fondateur, Jean-Claude Volot, collectionneur conduit par son désir, son intuition et ses émotions, a réuni en trois décennies plus de 2500 œuvres constituant l’une des plus grandes collections d’art moderne et contemporain où dialoguent art singulier, expressionnisme figuratif et art populaire. Les filiations, les jeux de miroir, les fils invisibles façonnent cet ensemble en nous rappelant que le fondement de l’art réside dans sa puissance à ébranler la norme.

*** PÉPÉ VIGNES AU MUSÉE DES ARTS BUISSONNIERS A SAINT SEVER DU MOUSTIER 






JUSQU'AU 5 JUILLET

***  A LAVAL" DE BRIC//DE BROC"





Les musées de Laval ont le plaisir de vous convier à la visite inaugurale de l'exposition De Bric // De Broc
en présence de personnalités du monde de l'Art Singulier


Au Musée d'Art Naïf et d'Arts Singuliers

Place de la Trémoille



Jusqu' au 25 septembre 2016.

Il y aura des tableaux de  YOUEN DURAND


 




ICI

*** ENDER A PARIS


Exposition du jeudi 26 mai au dimanche 5 juin 2016
Vernissage le jeudi 26 mai à partir de 18 h

Habitué du Cabinet d'amateur, le pochoiriste Ender, enfant du quartier parisien de Belleville, y revient pour une exposition solo. Il nous parle, au travers d'une vingtaine d’œuvres, de « Mythologies urbaines ».

Celles, universelles, que décrivent les épopées grecques, comme Léda et le Cygne ou Sisyphe, et qu'il fait surgir dans la rue en les revisitant pour les transposer dans notre monde moderne. Et celles, plus personnelles, de ses autoportraits et anges vêtus de jeans et sweats à capuches, dont les postures tissent un lien fort entre signe et sens.

Des personnages à capuche sombre, porteurs de boules bleues semblent renfermer les mystères de la vie et nous inviter à regarder ce qui se passe dans ces globes de cristal - miroirs de nos propres questionnements, éternels recommencements ou recherche de la vérité ?

Laissant le champ libre à l’interprétation, l’artiste transpose sur grands formats ses créatures fétiches déjà vues intra muros. Toutefois, certaines n'apparaissent qu'une fois sur chaque support, l'artiste usant ainsi du pochoir à contre-emploi, se refusant, pour cette exposition, à dupliquer les images par le biais de la même matrice, imprimant ainsi à chaque création un caractère d'unicité.

Dans cette foule d’anges et de masques, le théâtre n’est jamais loin, comme en rappel de son métier de cœur – rappelons qu’Ender est comédien professionnel depuis une vingtaine d’années. Toile ou voile, polyptiques pour un univers polysémique, il se plaît inlassablement à jouer le jeu des identités multiples et du langage codé, pour notre plus grand plaisir !


*** " LE GÉNIE DES MODESTES " A ESTEVILLE (PRES DE ROUEN)






Le « Génie des Modestes » cherche à présenter des œuvres de grande valeur réalisées par des artistes que les circonstances de la vie ne destinaient pas à la conception de chefs-d’œuvres (art naïf) ou bien des artistes dont le propos et les moyens techniques utilisés sont emprunts d’une simplicité lumineuse, comme on en trouve dans l’art brut et l’art singulier.



Pendant 3 mois, le Centre abbé Pierre – Emmaüs expose 4 artistes :


 Pierre ALBASSER, Marie-Rose LORTET, Isabelle BOULANGE et Emmanuel DILHAC.


JUSQU'AU 30 JUIN 

*** A LA GALERIE LE CŒUR AU VENTRE A LYON : DÉBORDS INTÉRIEURS




*** A SAINTE ANNE A PARIS

Exposition collective Les unes et les autres du Musée Singer-Polignac 



JUSQU'AU 10 JUILLET


*** MARC PETIT A LIMOGES A LA GALERIE ARTSET







  JUSQU'AU 12 SEPTEMBRE 

 *** A LA GALERIE D'UN LIVRE L'AUTRE : ERIK CHARRIER




 JUSQU'AU 11 JUIN

***JO 99


JUSQU'AU 7 JUIN

 *** A LOUDUN





 JUSQU'AU 26 JUILLET

*** CHEZ NICAISE A PARIS : ART SINGULIER, ART BRUT, FOLK ART



Vernissage de l'exposition collective d'Art Brut, Singulier et de Folk Art américain le jeudi 9 juin 2016 à partir de 18H.

Exposition du 9 juin au 23 juillet 2016.

La liste des artistes est longue.... et nous vous en réservons la surprise... alors au plaisir de vous voir les découvrir chez Nicaise ! L'exposition se fait en collaboration avec Pol Lemaitais et le Musée des arts Buissoniers.

Vernissage en présence d'André Robillard, de Françoise Monnin, Jacques-Yves Gucia, pour la signature du livre d'entretiens d'André avec Françoise Monnin : " André Robillard, la Fleur au fusil " .

Aussi nous exposerons les photographies d'André Robillard par Jacques-Yves Gucia... sublimes portraits!

Très belle soirée en perspective !


 145 BOULEVARD SAINT GERMAIN 

 DU 9 JUIN AU 23 JUILLET


 *** LE CABINET DE CURIOSITÉS DE FABIEN ANSAULT 
A CHAMESSON 






 DE MAI A OCTOBRE 







*** A DESAIGNES



LES 3 4 ET 5 JUIN 

*** LE DOUANNIER ROUSSEAU AU MUSÉE D'ORSAY

 

 


JUSQU'AU 17 JUILLET

 *** L'OUVERTURE DU MUSÉE D'ARTS BRUT SINGULIER ET AUTRES DE MONTPELLIER



 *** MICHEL NEDJAR A PARIS : PROJECTION RENCONTRE




 *** MUSÉE DE LA NACRE A MERU


*** CATHERINE URSIN A ROMAIVILLE



Le 39/93 présente
"Marquage(s)"
une installation photographique de Catherine Ursin
du 3 au 12 juin 2016

Vernissage le vendredi 3 juin à partir de 18h

Ouvert tous les jours de 14h à 20h
39, rue Carnot 93230 Romainville



***CHRISTELLE LENCI A LYON 






Exposition Christelle Lenci à la Galerie Dettinger-Mayer à Lyon


*** A MARSEILLE A LA GALERIE POLYSÉMIE

 - Du 2 au 25 juin : Davide Cicolani - I MIEI AMICI




***JOSEF KAROM A CALVISSON 


VERNISSAGE LE 3 JUIN A 18H30

DU 1ER AU 25 JUIN



*** FREDERIC LAVAUD A VILLENEUVE D'ASQ







 


 DU 9 AU 11 JUIN

*** A PARIS A LA GALERIE B  et B





  du 6 au 19 juin
: Russian Outsider Art

La galerie Polysémie, les Amis de la Création Contemporaine et Art Naive Gallery à Moscou sont heureux de présenter pour la première fois à Paris, une exposition consacrée à l'Art Outsider Russe.


Vernissage le 7 juin à partir de 18h

A la différence de ce que l'on a pu voir jusqu'à présent, il ne s'agit pas du volet d'une collection privée, mais d'une large sélection d'oeuvres pour la plupart jamais exposées et représentatives des différentes formes de l'Art Outsider en Russie : Art Brut, Art Singulier, Art Naif...

*** REBECCA CAMPEAU A PARIS


 PATRICIA BERQUIN
                           &
          REBECCA CAMPEAU

             "TETES COUSUES 
                           &
                TETES NOEUDS". 

        deux techniques insolites !  
du lundi 13 juin au samedi 30 juillet 
  vernissage mardi 14 juin à 18h30
au Triton (salles de concerts) rue du Coq Français-Les Lilas (métro mairie des Lilas)
Nous vous attendons sur un air de musique.....
 Après un pot de vernissage, possibilité de diner sur place...
Le Triton est un lieu culturel, des concerts de qualité,et un très bon restaurant qui jouit d une terrasse de rêve  ... un accueil qui swingue cadencé par sa directrice artistique , ANNA SANCHEZ GENARD....  c'est une très belle occasion pour se retrouver dans un lieu magique !...
​Ligne 11 (à un quart d'heure du Métro Hôtel de Ville)
à 5 mn à pied du métro Mairie des Lilas, c'est en face de la célèbre Maternité des Lilas.

***Ben et son Palais idéal des ego étranges

JUSQU'AU 28 aout  à Hauterives

 

*** A SAINT AFFRIQUE : SOPHIE NOEL ET ANNE JEBEILY


L'exposition joue les prolongations jusqu'au 24 juin.
Ouverture du lundi au samedi, de 9h30 à 13h00 et de 14h00 à 17h00
à L'office du Tourisme du Pays de Roquefort et du Saint Affricain
12400 Saint Affrique






*** MICHEL WOHLFAHRT A WINTZENHEIM ET A VAISON LA ROMAINE

ICI





*** A GOUJOUNAC : AUTOUR DE  GASTON MOULY 


AVEC UNE PARTIE DE LA COLLECTION DE JEAN-FRANÇOIS MAURICE





DU 4 AU 12 JUIN



*** MARIE AUGER A CARQUEFOU 


"Depuis plusieurs années, Marie Auger, artiste bien connue des Nantais, collecte la parole auprès de personnes qui souhaitent témoigner de pans de vie intimes liés à des événements de l’Histoire.
Au fil du temps, les témoignages se sont resserrés autour de la seconde guerre mondiale : Résistance, déportation, Shoah, femmes tondues à la Libération…

L’artiste présentera au Manoir une installation plastique nourrie de trois histoires vécues : celles de Jacqueline, Marc et Jean, qui furent cachés de 1942 à 1945 en France parce que Juifs.
« Ils étaient 3 petits enfants juifs nés dans les années 30 : Jacqueline et Jean à Paris, Marc dans la ville de Lyon. Ils s’appelaient Milecki, Sledzianovski, Schwartz. Leurs familles polonaises avaient migré en France dans le premier quart du 20ème siècle, fuyant comme tant d’autres à l’époque la misère, les persécutions, les pogroms, les ghettos, les épidémies… »
Marc, Jean et Jacqueline ne se connaissent pas. Pourtant en des temps similaires ils se retrouvèrent en des endroits semblables, guidés sans doute par les mêmes réseaux de résistance, cachés par des hommes des femmes qui risquèrent leurs vies pour les protéger : les Justes. C’est au fil rouge que Marie Auger lie ces 3 histoires ici présentées dans des cahiers cousus.
«Je me laisse dans la suite coloniser par les témoignages recueillis. Naissent alors des toiles, des encres, des fusains, des films, des coutures, des broderies, des sculptures...»
Pour faire entendre haut et fort la voix de ces enfants sur les chemins, l’artiste propose une déambulation plastique et poétique qui fait passer de l’ombre à la lumière, du sombre à la couleur, interrogeant au passage notre rapport à l’Histoire, passée et présente, notre capacité à résister, la nécessité de la transmission, le rôle de l’Art dans tout ça, de la culture au sens large et leur force à tous deux.
« Ces paroles individuelles me permettent de réinterroger les événements extrêmes qui marquent l’histoire humaine, la nôtre, leur passage de génération en génération, les ravages qu’ils font encore aujourd’hui. L’urgence qu’il y a à s’en nourrir aujourd’hui pour en faire une lumière. Que toutes ces histoires n’aient pas été vécues en vain… »
Ce serait « son fol espoir »…"

Visite de l'exposition accompagnée de l'artiste
-le dimanche 5  juin à 15 H
-le samedi 18 juin à 15 H

*** A PARIS : COQUILLE-ECLOSION DE SHINYA TANOUE A LA GALERIE MIZEN FINE ART 



La galerie Mizen Fine Art présente les œuvres du céramiste japonais Shinya Tanoue. Les pièces de la série Coquille-Eclosion sont toutes réalisées en terre crue au moyen de la technique du colombin. L'artiste forme ses volumes en superposant de longs boudins d'argile obtenus en roulant, sur une surface plane, un morceau de terre avec la paume de ses mains. Il solidarise ensuite ces boudins, appelés colombins, en les pressant les uns contre les autres. Une fois obtenue la forme qu'il a souhaité donner à son vase, le céramiste lisse la surface et, lorsque la terre est sèche, il y trace une à une de fines rainures à l'aide d'une aiguille.

Les rainures creusées dans les céramiques de Shinya Tanoue donnent l'illusion d'une matière autre que la terre, l'écorce. L'artiste japonais cherche en effet à évoquer l'aspect de la coquille, thème principal de son œuvre. Coquille d'œuf, de noix, coquillage, la coquille évoque pour lui le cercle de la vie. Le bleu de cobalt, omniprésent dans ses créations, représente quant à lui l'océan, sans lequel la vie sur terre serait impossible. Dans le monde marin, la coquille est une enveloppe qui protège la vie se trouvant en son sein. Chez les hommes, elle possède le même dessein puisqu'elle préserve le fœtus jusqu'à l'éclosion, la naissance. Enfin il y a la coquille métaphorique, la carapace derrière laquelle se dissimulent les êtres pour protéger leurs sentiments.


Informations
Exposition en deux temps aux deux adresses de la galerie Mizen:
Jeudi 26 mai-vendredi 2 juin 2016: 29 rue de l'exposition 75007 Paris
Samedi 3 juin-dimanche 11 juin 2016: 57, quai des Grands Augustins 75006 Paris


*** A VICQ SUR BREUILH (AU SUD DE LIMOGES)







ICI

JUSQU'AU 19 JUIN


*** ODY SABAN


Un message d'Ody:
*L’exposition « L’esprit Singulier - Collection de l’Abbaye d’Auberive »,
 
Halle Saint Pierre, Paris. Mes peintures aussi sont dans cette collection. 

ICI

*D’autre part, le n°25 de la revue HEY sort en librairie le 18 mars. Il y a dix pages d’images de mes dessins et aquarelles.


 ICI

*Vous êtes les bienvenus-es pour la souscription du projet de mon livre.  Mon exposition personnelle aura lieu à la galerie Claire Corcia, à Paris, du jeudi 2 juin jusqu’au 13 juillet 2016.  
ICI


 


















*** DES INFORMATIONS RÉJOUISSANTES

*** A FONTENAY-LES -BRIIS CHEZ ROBERT LE LAGADEC




Le parc sera ouvert les 4 et 5  Juin dans le cadre des Jardins Secrets en France
Concert exceptionnel le dimanche après midi à 14 heures  avec les
Fragments de la Nuit piano violon contrebasse musique originale créée pour les
sculptures !

Mégafer - Les Divinités païennes :
20, rue du Bon-Puits, 91640 Fontenay - les - Briis.


ICI 

*** UN MESSAGE DE POL LEMETAIS 

Il reste des places sur nos séjours et stages de l'été.
 
Vous pouvez télécharger la brochure 2016

ICI


N'hésitez pas à nous contacter pour plus d'informations.


Association Les Nouveaux Troubadours
Musée des Arts Buissonniers
12370 Saint Sever du Moustier
Tél : 05 65 99 97 97
 


ICI


***Le clin d'œil de la femme à barbe

Escapade à la Fabuloserie, musée d'art hors-les-normes
«La Fabuloserie, c'est le temple du rêve, de l'imagination, de l'émotion.
On n'en ressort pas comme on y est entré.
»
Alain Bourbonnais présente ainsi la maison-musée qu'il crée en 1983 à Dicy dans l'Yonne. Il avait lui-même imaginé ce lieu pour présenter sa collection, rassemblée depuis 1971 avec le soutien de Jean Dubuffet et constituée de plus d'un millier d'oeuvres marginales.
Samedi 4 juin prochain, L'œil de la femme à barbe vous propose de l'accompagner en autocar depuis Paris (et retour) pour une visite privilégiée de ce haut lieu de l'art singulier.
ICI

*** CHEZ CHRISTIAN BERST A PARIS





Jusqu'au 16 juillet 2016


Première exposition solo en Europe de l'américain Melvin Way, révélé en 1989 par l'artiste Andrew Castrucci, dont nous exposons une série d’œuvres dans le cabinet de curiosités.
La densité graphique des billets talismaniques de Melvin Way leur confère un magnétisme rare. C'est durant un long processus, pouvant s'étendre sur des mois, que Melvin recouvre ces fragments de papiers d’écritures, de chiffres, de formules mathématiques et chimiques, de figures géométriques, de partitions de musique, de rubans adhésifs.

 *** DU NOUVEAU CHEZ CATHERINE MORENO 



 L'espace " dégustation de produits locaux" du "musée de l'artiste" a ouvert cette semaine à vic-fezensac .
Charcuterie fromage dessert et vin du Gers sont à déguster dans un lieu insolite (créé par une artiste)
le mardi mercredi vendredi samedi , midi et soir !
bonne dégustation !



 *** DES LIVRES

*** ARTENSION HORS SÉRIE N° 17 

L'ART SINGULIER AUJOURD'HUI 


AVEC LES 61 CHOIX DE SOPHIE ET LES PHOTOS D'APOLLINE











*** CATHERINE URSIN
 


" Charles Baudelaire Une Charogne Catherine Ursin " aux A/Over Editions 



« Une Charogne » Poème de Charles Baudelaire avec Postface de Jean-Baptiste Chassignet. Edition limitée à 40 exemplaires, variant cover Vergé gris ou toilé crème à l'intérieur des rabats un livret avec 3 photos, une photo centrale amovible et un tirage sur papier fluo fuschia : 15 € à commander sur le site




*** DES CARTES POSTALES YOUEN DURAND 
 

Ces magnifiques montages de Christian Ruellan ont été tirés en cartes postales avec un beau verso, elles sont à vendre à 1.50 l'unité plus petits frais d'envoi . N'hésitez pas !! écrivez et faites connaître Youen Durand ....

ICI






*** LE LIVRE DE PATRICK NAVAÏ




Où sommes-nous donc
Les poissons sont pris de folie
Ils ont quitté leur élément naturel
Et errent au-dessus de nos têtes
Désemparés


*** L'ART EN MARCHE PROPOSE UNE



Souscription pour le  livre de Claude Brugeilles

  *** MYCELIUM

 


LES BONBONS DE MYCELIUM :

Ca y est, le premier numéro est sorti ! « Méditation sur le pont Charles », un texte de Laurent Danchin, éloge de la tolérance à l’égard de toutes les formes de croyance, même les plus bizarres, à condition qu’elles nous laissent la liberté de croire autre chose et qu’elles ne nous soient jamais imposées. Avec des illustrations de Davor Vrankic. Edition Mycelium/lelivredart, à Paris et à Nantes.
A paraître prochainement :
Jean-Luc Giraud : « Le peau de saucisson », textes et dessins de Jean-Luc Giraud.
Jean-Luc Giraud et Laurent Danchin : « Doigts de fée - Les broderies de Jeanne Giraud ».
Chomo : « L’ange du dernier cri – Pensées, aphorismes et poèmes » (avec tous les textes de l’exposition du Château de Tours).
Toute la collection sera présentée au Festival du Grand Baz'art à Gisors début juillet.

ASSOCIATION MYCELIUM

Réseau amical de créateurs, savants ou bruts, dans le domaine visuel d’abord mais aussi dans d’autres secteurs possibles de la création (musique, littérature, philosophie, cinéma, etc.), Mycelium entend faire partager ses valeurs qui reposent essentiellement sur l’amitié, la générosité et le partage désintéressé, en accordant une attention particulière aux notions de gratuité et de bénévolat.
Ses activités s’appuient sur toutes les formes de manifestations artistiques ou culturelles telles que : concerts, conférences, expositions, édition, films, etc. Mycelium entend développer aussi, parallèlement à l’animation de son site, un secteur éditorial qui sera, dans un premier temps, consacré à la publication d’une série de textes de ses deux fondateurs, Jean-Luc Giraud et Laurent Danchin. Les écrits de ce dernier seront illustrés par les auteurs, professionnels ou autodidactes, que l’on retrouve régulièrement sur les pages du site www.mycelium-fr.com

Association Mycelium
88 quai de la Fosse 44100, Nantes
mycelium@rocketmail.com
www.mycelium-fr.com

  *** DAN CASADO DANS LE NAABA

ICI

  *** UNE NOUVELLE REVUE : VOLEUR DE FEU 

 

 Nous avons le plaisir de vous informer de la naissance de notre revue d'artiste consacrée à l'art et à la littérature, Voleur de Feu.

Voleur de feu est une revue papier à parution trimestrielle qui réunit à chaque fois un écrivain et un plasticien aux sensibilités communes. Le croisement d'expressions artistiques différentes engendre une alchimie qui dépasse la simple addition de deux univers pour engendrer une œuvre plus globale. Voleur de feu entend réunir les composantes nécessaires pour que cette magie opère. La part belle sera faite aux créateurs vivants afin de saluer la création contemporaine toujours très riche et variée tant dans le milieu de l'écrit que dans celui de l'art.

Notre objectif est d'utiliser et de développer tous les champs possibles afin de vous proposer une revue intéressante, élégante et intelligente, loin des contingences du marché. Il s'agit, pour cette édition, de sélectionner une qualité créative manifeste permettant d'ouvrir le dialogue entre le texte et l'image.

Le premier numéro du mois de janvier réunit Anna De Sandre, Poète, auteure de romans, de nouvelles et d’albums jeunesse, ainsi que William Mathieu, plasticien.

Prix 5 € + 2 € de frais de port.

Vous trouverez en pièce jointe tous les renseignements nécessaires pour commander.

Retrouvez la revue Voleur de feu accompagnée d'une exposition de William Mathieu,

*** PAUL AMAR

 

Le livre "Paul Amar, la folie des coquillage" est disponible en ligne : ICI 

*** HAUDE BERNABE 

 

 "Je suis très heureuse de vous annoncer la parution du livre "Short Cuts", un regard sur les créations de 2005 à 2015, aux éditions Lelivredart.L'ouvrage est bilingue, français/anglais et fait l'objet d'un tirage de tête de 30 exemplaires numérotés de 1 à 30 et accompagnés d'une gravure originale rehaussée et signée au prix de 250 euros.D'autre part, le lancement donnera lieu à une soirée de signature et à une exposition au showroom de la styliste Nathalie Garçon le 7 avril 2016. Je ne manquerai de vous envoyer prochainement l'invitation et j'espère sincèrement votre présence pour cet événement."

 *** UN CONCOURS D'ART POSTAL LANCE PAR GRICHA ROSOV 


 TOUS LES RENSEIGNEMENTSICI 

***  ET A L’ÉTRANGER

 *** MARIE MOREL ET MYLENE BESSON A LA GALERIE HUMUS A LAUSANNE



JUSQU'AU 25 JUIN 

*** ARCHITECTURES A LAUSANNE  

A Lausanne la Collection de l'Art Brutà l'occasion de la 2e Biennale de l'Art Brut, intitulée Architectures.
Ne manquez pas cet événement important !
Car février 2016 marque aussi les 40 ans de la Collection, créée en 1976, après la donation de l'artiste français Jean Dubuffet de sa collection d'Art Brut à la Ville de Lausanne .

 " Les artistes ont cette capacité de transformer notre monde... ou du moins notre vision de celui-ci. Ainsi en était-il de Jean Dubuffet (1901-1985), considéré comme l'inventeur du terme "art brut", le premier théoricien de l'art brut et son plus important collectionneur. La Fondation Beyeler à Bâle accorde ses violons avec Lausanne - qui consacre également, parallèlement à sa Biennale, une exposition intitulée L'Art brut de Jean Dubuffet, aux origines de la collection (du 5 mars au 28 août) - en proposant la première grande rétrospective consacrée à l'artiste, en Suisse au XXIe siècle."

** JEAN DUBUFFET 

 "L'exposition Jean Dubuffet - Métamorphose du paysage retrace le très riche parcours de ce créateur hors normes. [...] Elle prend pour point de départ le paysage, ou plutôt la représentation qu'en donne Dubuffet, qui n'hésitait pas à le transformer en corps, en visage ou en objet, et à utiliser des techniques inédites et des matériaux nouveaux, tels que le sable, les ailes de papillons, les éponges et le mâchefer, créant ainsi un univers pictural tout à fait singulier et d'une totale originalité."  

 

*** ALESSANDRO SICIOLDR A BOLOGNE 



A LA BLUE GALLERY DE BOLOGNE

ICI

*** MARIETTE A NAMUR( BELGIQUE)

"66 de mes poupées en mal d'enfantement ont fait le voyage à Namur
 pour l'exposition ''poupées et tabous''.





JUSQU'AU 26 JUIN

***PUSIPOS

Martine Birobent

Rétrospective 1996-2016
  Jusqu'11 juin 2016




La Galerie des Nanas, située en milieu rural, au centre du village de Danville en Estrie, est la toute première galerie canadienne consacrée aux arts singuliers et hors-normes.


*** A MILAN CHEZ MARONCELLI 12

Martino Fiorattini


DU 11 MAI AU 1 er JUILLET

*** ET RÉSERVEZ VOTRE WEEKEND  DES 3, 4 ET 5 JUILLET !

 



*** ENCORE UNE MAGNIFIQUE NOUVELLE !

 UN MESSAGE DE PHILIPPE AINI








La belle folie d'un projet
A Servies en Val dans l'Aude, la cave coopérative désaffectée, un énorme château fort d'architecture baroque, dont les cuves pouvaient contenir plus de 60 000 hectolitres de vin, a été rachetée par l'artiste Philippe Aini pour y créer autour de ses oeuvres un Centre d'Art Singulier... et y susciter des rêves non quantifiables...!


INAUGURATION LE 1ER JUILLET

DU 1ER AU 15 OCTOBRE

Ce  message n'est pas exhaustif ... 
Tous les jours de nouvelles propositions seront ajoutées 
N'hésitez pas à revenir consulter !


DANS L'ATELIER DE FRANÇOIS TORTOSA

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Aout  2015 ....




Exceptionnelle rencontre que celle que nous fîmes à Sotteville-Les-Rouen avec François Tortosa.

Une visite chaleureuse, sincère, des explications nombreuses,  un goûter avec de délicieux gâteaux réalisés par Anne la femme, la muse de François.

Je ne voulais pas dans mon article évoquer les années de prison, je ne voulais pas faire allusion au passé de François mais est ce possible ?
Comment passer sous silence ce qui représente presque un tiers de la vie de l’artiste ? Et qui fait qu’il est là aujourd’hui, humble, reconnaissant, qu’il est cet homme profondément humain, généreux.   Et si finalement, son vrai talent c'était de faire oublier son passé et d'avoir réécrit son avenir ?
Ex-truand fiché au grand banditisme, ex-taulard à la Santé pendant 22 ans, François Tortosa  est passé de l’ombre à la lumière.
La lumière de ses tableaux colorés, des toiles où Tortosa a pétri le sable, le papier mâché et la peinture.
L’homme est accueillant mais dans ses yeux malicieux passent parfois des nuages."J'ai en moi une plaie qui ne guérira jamais. J'ai fait mourir ma mère et mon père par mes actes. J'ai beau me noyer dans la peinture, je ne pourrai pas les faire revenir. J'ai payé, mais je ne peux effacer mon passé de truand".
François aurait pu être instituteur  …Il a fait à une époque de sa vie de mauvais choix.  Il propose aujourd’hui des visites, des rencontres avec des écoles, des enfants handicapés, des adolescents en difficulté, des enfants autistes.
 Si le terme n’avait pas cette connotation religieuse on pourrait sans hésiter parler de rédemption. « J'ai transformé ma vanité de truand en orgueil d'honnête homme ».
Lui qui en prison ne songeait qu’à s’évader l’a fait avec la peinture dans sa cellule isolée."La peinture m'a sauvé. En prison, j'ai lu énormément de bouquins sur les peintres. Puis j'ai commencé moi-même. Au début, je peignais des horreurs. Ma femme ne voulait même pas les regarder. Puis, c'est venu. Du fond de moi", dit-il.
Il parle de ses enthousiasmes. Pour Van Gogh, Matisse, Nicolas de Staël qu'il place au-dessus de tous. Mais il écoute aussi, pose des questions. Ce moment est un véritable moment de partages.
De cette visite on ne sort pas indemne, c’est une belle leçon de vie. 
























Et pour accompagner mes photos aujourd'hui, le très long mais passionnant entretien; de Jeanine Smolec-Rivais, réalisé le 28 mai 2012 à Sotteville-Les-Rouen.

Je vous conseille de le lire dans sa totalité car il donne de formidables  informations sur l'artiste atypique qu'est François Tortosa :

Jeanine Smolec-Rivais : François Tortosa, quand je suis entrée dans votre atelier, la première phrase que j'ai vue sur vos murs était : "La création ne vient que du cœur, des tripes, des couilles". Ma définition, celle qui me fait parcourir des milliers de kilomètres à la rencontre des artistes, est exactement la même…  
 
François Tortosa :J'aurais pu terminer cette citation, mais cela l'aurait banalisée. J'aurais pu ajouter : "Tout le reste n'est que banale technique picturale". C'est-à-dire que, s'il n'y a pas l'émotion dans sa création, comment la susciter chez celui qui regarde notre œuvre ? Sans l'émotion; l'art n'est qu'une création esthétique. Pourquoi pas de la déco ? Lorsque l'on réalise, par la connaissance peut-être, mais surtout pas l'expérience, que le beau est relatif à l'infini de l'humanité, un tableau est uniquement une question de relativité dans la conception du beau. J'ai horreur du mot "joli" : lorsque quelqu'un croyant me faire plaisir, me dit que c'est joli, il ne sait pas qu'il vient de sacrifier un tableau.
 
J. S-R. :Autre définition qui semble concerner tout votre travail : vous l'avez baptisé "Art'Dêche". Comme "être dans la dèche". Pourquoi cette définition ?
 
            F.T. :Il y a eu une première définition de ma peinture. En 2007, j'ai exposé à l'Hôpital Sainte-Anne à Paris, dans le musée Singer-Polignac. Il fallait que je donne un titre, pour mon exposition, et je l'ai appelée "Pitchic-Art". "Pitchic", en bas-espagnol signifie "petit". Donc, "Art petit". Comme Di Rosa a donné à son musée le nom d'"Art modeste", j'ai choisi "Art petit". Mais, depuis 2010, j'ai opté pour "Art'Dêche". D'abord, parce que l'Ardèche est une région de France que j'aime beaucoup, elle me rappelle un peu mon Algérie natale ; et ensuite parce qu'y fleurissent des fleurs sauvages que l'on appelle "Les Singuliers". De l'art pauvre, parce que, pécuniairement, je ne suis pas riche. Parfois, j'ai des difficultés à mettre de la peinture sur mes toiles. "Art pauvre", et "Art modeste"à la fois, puisqu'ils rejoignent "Pitchic-Art". Finalement, "Art'Dêche" pour lutter contre les appellations contrôlées de l'Art brut, Art singulier et autre Création franche…
 
                J. S-R. :Nous sommes assis devant de très nombreuses toiles. Avant de commencer vraiment à parler de vos œuvres, je constate que, à part un Christ qui, d'ailleurs est privé de croix, mais est dans l'attitude de quelqu'un qui est crucifié, et qui crie, qui est dans la souffrance, et auquel vous avez mis les stigmates dans les mains, tous les autres sont en groupes. Il y a au minimum deux personnes, mais en général il y en a plus. Pourquoi cette volonté de faire des groupes ? Est-ce par instinct grégaire ? Ou pour une autre raison ?  

F.T. :Non. Les groupes sont très rarement pairs. Toujours impairs. Pourquoi Jésus dans cette position ? C'est à la fois Jésus, mais c'est aussi l'enfance martyre. Pourquoi est-il seul ? Parce que la souffrance est en chacun d'entre nous, elle est solitaire. On ne souffre pas en groupe. On souffre seul, même si dans le groupe d'autres souffrent. Chacun a sa propre souffrance, sa propre douleur. C'est aussi un cri de révolte contre une forme d'injustice face à la brutalité, à la violence de notre société, de notre monde.
            C'est un cri de révolte. Et lui, que dit-il, en souffrant ? Il dit qu'il ne comprend pas pourquoi Dieu qui est tout puissant et qui nous a créés, ne le sort pas de cette situation ? C'est cette incompréhension de l'être humain, face à ce qu'il ne peut pas nommer, qu'il ne peut pas comprendre.
            C'est la raison pour laquelle je lui ai enlevé la croix. Parce que ce dolorisme, même si je sais que les Romains avaient crucifié les esclaves tout au long de la Via Appia, ne me sied pas. Et cette croix non plus. C'est juste du symbolisme.
 
                J. S-R. :Là où j'avais vu des groupes, vous précisez des "groupes impairs". Pourquoi ?
 
            F.T. :Là, c'est un peu ma formation scolaire. A mon époque, pour aller en Sixième, il fallait passer le Concours d'entrée au collège. Moi, comme j'étais enfant de parents pauvres, -mon père était un simple maçon- j'étais plutôt méprisé. Et, pour entrer au collège, j'ai dû passer le Concours de la Bourse nationale. Puis le concours de la Bourse départementale ; de façon que la Nation et le Département puissent payer mes études. On m'a bien expliqué que, contrairement aux autres, aux fils de colons, par exemple, la moyenne n'était pas 10/20, c'était 12/20 ! Je portais un numéro –et c'est le premier que j'aie eu dans ma vie- : FT98. J'étais le seul avec trois ou quatre Musulmans, à avoir un tablier noir. Pour résoudre ce problème de moyenne, je me suis mis à étudier comme un fou, et j'étais premier de la classe. "1" : chiffre impair. Et, à partir de ce moment-là, ces chiffres se sont succédés. Le groupe était pour moi le moyen de m'identifier. Lorsque je jouais, je n'étais pas le cow-boy, j'étais l'Indien. Lorsque nous jouions, au collège, les Arabes contre les Français, j'étais le gardien de but des Arabes. Imaginez les coups de poings que j'ai reçus et qu'il a fallu que je donne ! Une équipe de football, ce sont onze personnes. C'est à ce moment-là que cette notion de nombre impair est entré dans mon esprit.
 
                J. S-R. :Vous passez donc votre enfance en Algérie. A quelle époque êtes-vous venu en France ?
 
            F.T. :J'avais 17ans1/2. Mon père qui était pratiquement analphabète, mais qui était un homme merveilleux, parlait et pratiquait les Droits de l'Homme. C'était un communiste. Avant l'école française, il m'avait envoyé à l'école coranique pour y apprendre l'arabe. Dès l'enfance, je parlais donc le français, l'arabe, et l'espagnol. A 17 ans ½, alors que je devais entrer à l'Ecole normale, j'ai voulu quitter l'Algérie et venir en France. Pour cela, un seul moyen : entrer dans l'Armée. J'ai donc signé un engagement de trois ans pour la Marine nationale.

Cela a été le début de mes malheurs, parce que la Marine nationale m'a fait connaître Toulon, les mauvais quartiers de Toulon, "Chicago". Alors que j'étais un petit paysan désargenté, tout cela n'était pas très net dans ma tête. J'ai connu la grande ville, j'ai rencontré les personnes plus ou moins dépravées de ces quartiers… Lorsque j'ai quitté la Marine à vingt ans passés, j'étais seul, évidemment. Complètement libre. Je suis allé à Marseille. Cela peut sembler un cliché de raconter cela, mais dans un bar, je suis tombé sur des parachutistes de la Légion étrangère. Qui m'ont demandé si je ne voulais pas travailler pour l'Algérie ? Et bien sûr, ce travail consistait à faire des braquages. C'est ainsi que j'ai commencé ma carrière de gangster à Marseille. En faisant des hold-up ! Cela n'a pas duré très longtemps : nous nous sommes mis à notre compte, et nous nous sommes aperçus qu'il n'y avait, en fait, aucune direction politique dans nos actions. Alors, j'ai eu honte parce que mon père qui était communiste, m'avait appris autre chose que le fascisme.
            A ce moment-là, j'aurais très bien pu retourner faire mes études pour être instituteur. Mais j'étais lancé sur une mauvaise pente. C'était alors tellement facile d'entrer dans une banque et de prendre les sous ! Moi qui n'avais jamais eu d'argent, d'un seul coup j'avais tout ce que je voulais, voitures, etc. J'ai continué dans le mauvais chemin.
 
                J. S-R. :A partir de quel moment avez-vous commencé à peindre ?
 
            F.T. :Je dis que nous possédons tous, tous les arts en nous. Il suffit d'un déclencheur, une grosse peine, une grosse douleur… et soudain, on s'aperçoit que l'on est capable de faire quelque chose. La peinture, tous les arts, je dirai comme Nicolas de Staël : "C'est quatre-vingt quinze pour cent de travail, deux ou trois pour cent de patience, et un ou deux pour cent de génie, mais cela tu l'ignores" !
            En 1977, je suis arrêté, dans le cadre de l'enlèvement de PDG, Bernard Mallet de la banque Mallet-Schlumberger et Fedorov PDG également. Je suis incarcéré à la Santé. Comme il s'agit d'affaires à la fois graves et politiques, je suis mis en QHS –Quartier de Haute Sécurité-. Naturellement, à ce moment-là, mon seul souci, ma seule pensée, c'est de m'évader. M'évader physiquement, sauter les murs. Dans le quartier où je suis, je ne peux pas le faire. Il faut que je trouve un subterfuge pour sortir de ce quartier. Je dis donc au directeur que je veux faire de la peinture. Il a accepté. Pour autant, je ne suis jamais sorti du QHS ! Je crois que c'est à ce moment-là qu'a commencé ma révolution.

Une révolution commence par une introspection. Grâce à l'aide de livres de philosophie, la peinture m'y aidant, mon épouse, mes enfants m'y aidant, j'en viens au bout de quelques années à me dire que c'est moi qui suis un sale mec, que la société ne m'a rien fait –ce qui était vrai-. Commence alors ce que l'on appelle "le mépris de soi". Or, le mépris de soi… –et là, les livres de Michel Foucault m'ont beaucoup aidé- me fait dire : "Attention, François, le mépris de soi est la suprême vanité. Tu t'ériges en Dieu. Tu es ton propre juge…". Il a fallu que je fasse de nouveau un tour complet sur moi-même, c'est-à-dire une autre révolution pour arriver à la pacification du moi avec les autres, et les autres avec moi. Et à l'acceptation de ma peine. Et, sortant de mes propres schèmes de bêtise, en venir à l'intelligence. Tout ce que je m'étais créé moi-même.
 
                J. S-R. :Vous commencez donc à peindre en prison. Que peignez-vous ?
 
            F.T. :Ma femme peut vous le dire : je peins ce que l'on appelle "des horreurs". En très mauvais, bien sûr, on pourrait dire que je peignais du mauvais Kokoschka ! Les horreurs qui étaient en moi ! Je commençais à régurgiter toute ma haine, toute ma violence… Si l'on veut être gentil, appelons cela de l'Expressionnisme !
 
                J. S-R. :Mais quels sujets abordiez-vous ?
 
            F.T. :J'étais en prison, je parlais des prisonniers. Je voyais des violeurs, je peignais des violeurs ! Des assassins, je peignais des assassins, etc. Je peignais les situations de cour, les bagarres… Les disputes. Je peignais arbitrairement les matons comme des monstres, alors qu'il y a parmi eux de braves gens.
            Ma femme prenait les tableaux, et les mettait sous le lit, tellement c'était horrible à voir !
            Très progressivement, la pacification est entrée en moi. Réellement, je me suis élevé philosophiquement. Je suis devenu –je le suis toujours, d'ailleurs-, un rat de bibliothèque. La peinture m'a changé. Mais il ne faut surtout pas oublier le rôle d'Anne, c'est très important.
 
                J. S-R. :Mais, d'ailleurs, vous n'avez pas dit à quel moment vous vous êtes marié.
 
            F.T. :Nous étions déjà mariés.
 
                J. S-R. :Vous l'avez donc épousée avant d'aller en prison ?
 
            F.T. :Oui, oui ! Elle n'a pas eu de chance de tomber sur moi ! Je ne la méritais pas. Mais elle a décidé de continuer à vivre, s'occuper de nos enfants, parce que, quand je suis parti, mon fils Paco avait deux ans, et Thomas avait un an.
            A force de peindre, j'ai commencé à être connu, même en prison. Les médias se sont intéressés à ma peinture. Quand j'ai changé de prison, parce que j'ai fait le tour de France des prisons, mes toiles sortaient, elles étaient exposées à l'extérieur.

J'ai fini par sortir. Je n'ai plus commis de délits, mais j'ai fait l'erreur, la bêtise, la stupidité, de renouer des relations téléphoniques avec certaines personnes du milieu du grand banditisme qui avaient été mes commensaux. Et en même temps de vivre une vie familiale et artistique. En fait, j'avais le cul entre deux chaises, et patatras, je suis tombé ! On m'a condamné de nouveau. Ce qui m'a fait dire quelque part dans mes carnets, que je remercie la prison, je remercie les juges qui m'ont condamné, je remercie les flics qui m'ont arrêté… parce que j'ai fini par me mettre du plomb dans la tête, à force de souffrir en prison, d'être malheureux… Et de me dire que j'étais responsable de tout ce gâchis. Parce que celui qui est en prison souffre, certes, mais ceux qui souffrent réellement, ce sont ceux qui sont à l'extérieur, les épouses, les enfants. Par exemple, avec mes petits : aucun de mes enfants n'aurait pu faire l'Ecole navale s'il en avait eu envie ; ou l'Ecole des Commissaires de Police ! C'est injuste pour eux. D'ailleurs, la loi est mal faite, parce que…
 
                J. S-R. :Les parents boivent, les enfants trinquent !
 
            F.T. :Voilà ! Ma douleur venait de là, et non pas de ce que je souffrais en prison, parce que je le méritais. J'avais compris qu'il avait fallu que j'en passe par là pour devenir "autre". C'est pourquoi, à travers les tableaux que vous voyez là, je cherche chaque fois à "être un enfant", en fait je cherche l'innocence !
 
J. S-R. :Justement, tous ces personnages qui nous entourent, ont tous la bouche ouverte, comme s'ils criaient : Que crient-ils ?
 
            F.T. :Certains appellent l'amour ; d'autres crient leur déception. Par exemple le marin de "La Boudeuse". "La Boudeuse"était un bateau, une goélette. Elle est connue de tous les marins. Mais elle ne naviguera plus.
            Par ailleurs, j'ai une grande admiration pour le théâtre. J'en ai fait. A ma sortie, en 2000, je faisais partie de la Compagnie de la Pie rouge. J'ai joué avec des enfants et avec des adultes. Mes tableaux sont souvent construits comme des scènes de théâtre. Et puis, je parlais d'innocence : ce petit peintre qui est probablement moi, mais que j'ai rajeuni, est innocent. Il peint des personnages qu'il a rencontrés peut-être dans le métro ou sur quelque marché, et qui sont parfois inquiétants.
            Ceux qui ferment la bouche –ils sont rares-, sont tristes, généralement.
 
                J. S-R. :Je remarque aussi que tous ces groupes sont placés sur des fonds non signifiants. On peut donc dire qu'ils sont complètement atemporels ?
 
            F.T. :Oui. Pour moi, le fond n'est là que pour mettre en valeur les personnages. Ce qu'ils veulent dire ou ne pas dire. Par contre, le fond ne doit pas être pour moi un motif de décoration. Il doit s'effacer devant mes personnages, devant leur attitude. En fait, il a très peu d'importance. D'ailleurs, mes fonds sont très peu travaillés.
 
                J. S-R. :Mais les rares fois où le fond prend un sens, ce sont des personnages, dont beaucoup sont réduits à des têtes, comme si, eux, étaient les spectateurs qui serait en off. Qui seraient, par exemple, en train de nous regarder ?
 
            F.T. :Oui, ils nous regardent. Mais, en même temps, ils sont les spectateurs de ce théâtre. L'un des personnages est "la Montreuse de marionnettes". Et eux, sont les spectateurs. D'où sortent-ils ? Ils sortent de mes carnets. C'est la raison pour laquelle ces petits personnages, souvent, n'ont pas de corps. Et ce qui prime, pour moi, c'est la tête. L'expression de la tête. Ce qu'ils veulent dire. Il faut qu'ils disent quelque chose avec leur tête. Même si c'est très sommaire comme dessin

Pourquoi sortent-ils de mes carnets ? Simplement, j'ai décidé de détruire mes carnets parce que j'ai eu une expérience très déplaisante avec un éditeur. Et puis, personne ne voyait ces carnets. Parce qu'on ne peut généralement pas les montrer. Lorsqu'on les montre, on les met sous vitre, donc personne ne peut tourner les pages ! Les gens sont frustrés, et moi aussi, parce qu'on ne les voit pas.
            A partir de là, je me suis dit : "Cela va être la transhumance ! Les carnets vont sortir de la bergerie comme les moutons. Ils vont monter sur les étoiles, et ils vont être accrochés aux cimaises, c'est-à-dire qu'ils vont grimper en haut de la montagne au moment de l'estive".
 
                J. S-R. :Mais, ce faisant, ils sont passés du noir à la couleur ?
 
            F.T. :Oui. Parce qu'ils prennent de l'altitude, ils ne sont plus enfermés dans un tiroir, il faut donc qu'ils vivent. On me dit souvent que je suis un bon coloriste, et je vais vous dire que, pour moi, les couleurs sont primordiales. Je pense que la couleur est le sourire de l'esprit de l'être humain. Autant la musique est la palpitation de l'âme humaine, de l'esprit humain, autant la couleur est importante. Et peinture et musique sont indissociables

J. S-R. :Vous avez plusieurs façons d'exprimer ce que vous voulez dire sur votre tableau : les uns sont pratiquement en deux dimensions ; pour d'autres la mini troisième dimension vient uniquement de la matière dont est chargé votre pinceau. Pour d'autres, vous êtes carrément en trois dimensions, soit que vous ayez, en collant comme vous l'avez dit du coton, du papier, du jute, du bois, etc. et dans ce cas nous sommes vraiment sur des sculptures peintes. D'autres fois, vous ajoutez un morceau important qui peut parvenir directement d'une trouvaille extérieure, comme un morceau de bois sur lequel vous écrivez une phrase. Comment décidez-vous, et en fait le décidez-vous ou cela vient-il spontanément, que vous allez réaliser une peinture en deux, en trois dimensions, ou carrément plate ?  
 
            F.T. :Je vais vous mettre à l'aise, je ne dessine rien du tout. C'est la peinture qui décide pour moi. Moi, je ne suis que le servant, le serviteur de la peinture. Je ne suis pas un savant ; je ne suis pas un génial peintre qui décrète qu'il va faire ceci ou cela. D'abord, j'ai peur de la toile blanche, elle me paralyse. Généralement, je la barbouille avec des restes de peinture. D'ores et déjà, ce n'est plus une toile blanche. A partir de ce moment, je mets la musique et se déclenche alors un processus que je ne comprends pas. Vous m'avez parlé tout à l'heure d'une artiste qui peignait toujours un petit personnage derrière son personnage principal, eh bien, souvent, autrefois surtout, j'avais l'impression que c'était quelqu'un d'autre qui peignait à ma place, et je me demandais qui il pouvait être ? Mais j'étais heureux. J'avais l'impression d'un ami, d'un bon génie qui était là ! J'ai compris, finalement, que c'était la peinture qui me faisait entrer dans son monde d'humilité. Moi qui étais une grosse grenouille bouffie de vanité quand j'étais un truand, je suis devenu très humble. Je ne sais pas si je suis peintre, mais je sais que je suis heureux de faire de la peinture, de faire ce que je fais. A Sainte-Anne, quand j'entendais des gens s'exclamer et que je les voyais sortir avec le sourire, je me disais que c'était là ma rétribution. Je ne veux pas devenir riche. Je ne veux pas être une gloire de la peinture. Je veux juste conserver cette chose qui me transforme ! A 73 ans, il m'arrive de danser devant la toile. Je m'explose, je m'éclate. Je n'essaie surtout pas de tromper mon visiteur. D'ailleurs, cela se verrait, se sentirait. L'authenticité est incontrôlable, c'est quelque chose qui ne m'appartient pas, et je remercie la peinture. Je lui dis : "Madame la Peinture, merci de me donner tant de bonheur, tant de joie !" Car c'est une joie profonde de peindre .
            Un autre bonheur, c'est de faire partager ma joie aux autres. Je m'interdis donc toute tricherie ! Je vais voir des expositions. Parfois, je me retrouve devant une toile toute noire, ou toute blanche, bleue… avec juste une petite trace ! Cela m'enrichit, moi qui fais tout autre chose ! Car c'est l'âme du peintre, son esprit qui prend cela. Et qui le redonne dans son œuvre. Et cela, forcément, n'appartient à personne. Seule, la peinture peut me donner cette joie, cette force. S'il m'arrive de perdre cette modestie, de me prendre pour un peintre célèbre, je peux vous affirmer que je fais une merde ! Que je m'empresse de découper en me criant dessus !
 
J. S-R. :Pour continuer sur le thème des matériaux : la plupart du temps, le visiteur ignore ce que vous avez utilisé pour les sous-couches, il sait simplement que vous avez créé des épaisseurs en relief. Mais sur certaines toiles, comme celle que vous avez appelée "Porca miseria", vous avez de toute évidence, voulu laisser la trace de la toile de jute. Pourquoi était-ce important de laisser cette trace ?  
 
            F.T. :Parce qu'il est important que ce visiteur sache avec quoi je travaille. Non pas pour dire que je suis capable de faire ci ou ça, mais pour dire que la conception est différente d'un personnage à l'autre, donc pour différencier les personnages. Certains sont faits avec ce que j'appelle de la "peau de peinture", c'est-à-dire que j'utilise la peinture restant sur les assiettes en papier qui me servent de palettes

J. S-R. :En fait, vous décollez de la peinture qui a déjà séché, et comme elle est sur une assiette en carton, celui-ci se déchire et c'est avec lui que vous allez coller vos passages sur la toile ?
 
F.T. :Oui. Certains personnages sont constitués ainsi. Et on le voit bien. Pour d'autres personnages, j'utilise du carton, du sable ou carrément la toile de jute. Pour moi, il est important que ces personnages soient différents –comme les êtres humains, d'ailleurs-. Pour moi, même si j'ai une démarche intellectuelle comme vous avez pu le constater à travers notre discussion, l'intellect est détrôné. La peinture, c'est autre chose. Quelque chose de vivant. Je n'ai pas une peinture de pensée, j'ai une peinture qui sort spontanément de ma souffrance, de mes expériences, malheureuses ou heureuses ; de nos rencontres, etc. Quand l'intellect est ainsi détrôné, il me rapproche du Tout. Le Tout étant pour moi la pénétration de l'être humain, la compréhension, le rapprochement. J'ai appris à regarder l'Autre. A partir de là, je me suis aperçus que l'Autre était un individu. "Individu" est un mot qui est méprisé, maintenant. On dit : "Tel individu a commis tel crime !". En fait, "individu" vient du latin "individis" qui signifie "unique". A partir du moment où l'on regarde l'Autre et que l'on sait qu'il est unique, on entre dans un autre monde, et ce monde-là s'appelle l'humanisme. Et la peinture fait d'un être humain, un humaniste.  
 
                J. S-R. :Revenons à vos personnages : La plupart, comme nous l'avons évoqué tout à l'heure, sont donc de face, le plus de profil étant ce peintre dont vous avez dit que c'était un autoportrait. Les autres me donnent l'impression qu'ils me regardent, moi qui les regarde. Donc, de regardeuse, je deviens regardée. Mais ce peintre est complètement dans "son" sujet. Il ne s'occupe pas de moi !
            F.T. :Lui, il est rentré dans son monde qui est la peinture. Je crois que la peinture le rajeunit, le ramène au moment où il était pur, où il courait pieds nus dans l'herbe de la ferme de son grand-père. Au moment où il redevient un enfant. Il n'y a plus de malice, plus de méchanceté, il ne ment pas, ne fait pas de mal aux autres. Mais, en même temps, il peint ce qui l'a fait souffrir. Cette société où les gens ne sont pas gentils, où ils se regardent méchamment, où ils s'épient… Et puis, il y a les faibles, ceux qui ont peur, qui ferment les yeux. Il "raconte" tout cela, et cela lui fait du bien (d'ailleurs, je l'ai appelé "Le petit peintre bleu"). Le bleu est ma couleur épouse, les autres couleurs sont mes maîtresses. J'adore le bleu qui est froid, certes, mais qui me donne l'impression que je parviens à les rendre un peu chauds ?

J. S-R. :J'allais y venir, parce qu'il faut que nous voyions ce que vous "dites" sur les autres tableaux. En fait, je ne suis pas sûre que la question se pose en terme de "Ce bleu est-il ou n'est-il pas chaud" ? Elle se pose en terme tel qu'il fait vraiment ressortir le centre du tableau, c'est-à-dire les personnages. Car ce sont vos personnages qui sont colorés. Vos fonds sont monochromes. Si ce bleu fait bien ressortir les personnages, c'est qu'il est chaleureux, mais je ne pense pas que ce soit cette idée qu'il faille avoir en tête. Tout simplement, pourquoi avons-nous l'impression que vos personnages placés au centre, viennent vers nous ? Parce que ce bleu est monochrome.
 
            F.T. :Sur un tableau où vous ne voyez pas de bleu, si vous grattez, vous le trouvez ! Pour moi, il est important de mettre du bleu. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est ma couleur primordiale. J'aime beaucoup le rouge, mais il me fait peur, parce que je crains de l'utiliser dans un mauvais sens. C'est une couleur d'amour, une couleur chaude, mais si j'écoute du Wagner, le rouge me fait peur, parce que c'est un déchaînement de violence, de force. Il est possible que ce soit parce que le rouge me ramène à mes antécédents ?
 
                J. S-R. :Sur un autre de vos tableaux, l'attitude de vos personnages laisse penser qu'ils sont dans une exposition en train de regarder des tableaux ? Ou alors, il peut s'agir d'une table dont l'absence de perspective donne à penser qu'elle est verticale, alors qu'il faudrait la voir horizontale. Les personnages sont autour, mais ceux qui sont devant ne regardent pas la table : d'où l'impression soit qu'ils se tournent le dos, soit qu'ils font une ronde ?
 
            F.T. :Soit ils se regardent, soit ils me regardent ! J'ai intitulé ce tableau "Sarabande de marionnettes, sous le regard des petits Patapons". Ce qui ne veut absolument rien dire ! Ces personnages sont les "gardiens des écrits". Chaque écrit est surmonté d'une espèce d'abstraction lyrique linéaire. Là, tout simplement, je me lâche. Ce tableau n'est pas explicatif des écrits qui sont là.
 
                J. S-R. :Je crois que nous ferons une rubrique sur ce que vous "dites" avec tous ces écrits qui sont dans vos tableaux ? Après avoir vu ce que vous peignez !

F.T. :Dans une série plus ancienne, ou je n'ai fait jouer que les formes et les couleurs, j'ai été influencé par la Butte aux Cailles. Pourquoi ? Parce qu'à cette époque-là j'y allais souvent, et cela me donnait envie de travailler des superpositions de couleurs. C'est peut-être aussi ma bibliothèque personnelle intérieure sur le travail des peintres de Montmartre et de Montparnasse ? Peut-être !
 
                J. S-R. :Plusieurs de vos œuvres où des personnages semblent danser, jouer de la musique, pourraient être rattachées à "Sarabande…"…
 
            F.T. :Cela, c'est une manifestation qui a lieu à Rouen, les jeudis. Il y a des orchestres, des gens vont danser dans les quartiers de la ville.
 
                J. S-R. :Toujours avec l'idée de sarabande, mais vraisemblablement sur une scène, est-ce que ce sont des Polichinelles ? Des Arlequins ?
 
            F.T. :Cette fois, il s'agit du cirque. De chaque côté, des clowns, l'un peut-être l'Auguste, l'autre le Clown blanc ? Au centre, une gitane joue du tambourin. En tout, ils sont cinq sur la scène, et cela nous ramène aux chiffres impairs
 
J. S-R. :Ailleurs, vous avez peint des musiciens. Ce qui est étrange, c'est que le musicien central est probablement un mulâtre, vu la couleur de sa peau, mais il est entouré de personnages entièrement blancs. Pourquoi ce contraste ?
 
            F.T. :D'abord pour jouer, justement, sur le contraste entre ces êtres un peu blanchâtres que l'on voit dans le métro –parce que cette scène se passe dans le métro-. Comme ils vivent dans le métro, ils ont des peaux cadavériques, et ce sont des blancs. Donc, ils ne sont pas très sains. Et puis, ils sont pratiquement aveugles : ils n'ont pas besoin d'yeux, puisqu'ils ne se regardent pas en face dans le métro. Personne ne s'y regarde, par peur du défi.
 
                J. S-R. :Une de vos toiles que je trouve particulièrement belle –et je fais remarquer que je n'ai pas dit "jolie", j'ai dit qu'elle était "belle" !- est celle qui est hautement verticale, sur laquelle vous avez placé votre profession de foi,"Art'Dêche", et à l'intérieur d'un cadre rouge (vous parliez tout à l'heure de votre peur du rouge, et cependant ces gens-là sont enfermés dans un cadre rouge), sur fond noir, vous avez fait deux parties bien distinctes, l'une qui pourrait être "historique" dont vous m'avez dit que c'était une nativité ; et une autre où existerait la vie. La première n'étant pratiquement pas colorée, alors que l'autre est vraiment polychrome. 
 
            F.T. :Les trois personnages représenteraient la Sainte Famille, et les trois personnages au-dessous seraient les trois Mages. Mais ces trois Mages sont faits en "peau de peinture". C'est à la fois historique, mais ont-ils réellement existé ? Même question pour la Sainte Famille ? C'est la raison pour laquelle ils n'ont pas de consistance. Ils ont des contours. D'ailleurs, Joseph est un autoportrait.  


J. S-R. :C'est évident !
 
            F.T. :Je suis venu par dérision à ce thème ; parce que, comme je n'ai pas été un bon père, je me suis demandé si mes enfants n'avaient pas été faits par l'Esprit saint ? C'est de l'ironie envers moi-même.
 
                J. S-R. :Mais, dans ce cas, c'est vraiment de l'humour noir !
 
            F.T. :Oui. Mais lorsque l'on n'est pas fier de ce que l'on a fait ou de ce que l'on a été, quelquefois on s'auto-flagelle ! Ce n'est pas une bonne solution, je vous l'assure, mais néanmoins pour ne pas se prendre au sérieux, c'est bien. J'ai un amour immodéré pour l'Art yiddish, parce que ce sont des gens qui ont souffert et qui ont su se moquer de leurs souffrances. Et c'est ce qui grandit l'Homme. Le pire pour un homme, est de se prendre au sérieux. Et surtout, le pire, c'est de n'être qu'une petite grenouille et de devenir aussi gros qu'un bœuf !
 
                J. S-R. :Parlez-nous de vos carnets.
            F.T. :L'un d'eux m'a servi à créer la fresque du musée Singer-Polignac. Il y a des dessins, des témoignages, et aussi ce que je pense. Ils illustrent bien le fait que "je sens en moi une puissance créatrice qui ne m'appartient pas. Heureux, je me laisse porter par elle". "De mes tripes, de mon cœur, de ma chair, j'arracherai l'or de mes pensées". La recherche de l'innocence, toujours.
 
                J. S-R. :Mais je pense qu'une chose ressort de tous vos tableaux, c'est la tendresse.


F.T. :Oui. Parce que je crois de plus en plus que la peinture m'aime. Qu'elle a décidé de faire de moi son serviteur. Je l'ai accepté. Et elle sait que je ne cherche pas à la dominer. D'ailleurs, j'en serais incapable, parce que je n'ai pas les acquis techniques et que je n'en veux pas.
            Par contre, de plus en plus, j'essaie de peindre avec douceur, même si ma gestuelle est forte. Cela, je ne peux pas le changer. Mais elle n'est pas animée par la violence. Ni par le dédain… C'est en effet la tendresse qui m'anime.
 
                J. S-R. :C'est ce que vous dites avec la phrase murale qui est devant nous : "Lorsque je peins, plus de bruit ni de fureur, ma main n'est animée que par la tendresse". Ce qui corrobore tout ce que nous venons de dire !
Enfin, je voudrais que nous évoquions ces petits tableaux que vous avez mis sur vos murs, qui sont donc là définitivement. Et, alors que nous ne trouvons d'érotisme sur aucun de vos tableaux, sur ces tableautins, il y en a vraiment beaucoup !
 
F.T. :Oui. Parce que ce sont mes travaux du matin. Pas tous les jours, puisque je ne suis pas maître de ma peinture, mais je me fixe une discipline : le matin –et je suis très matinal- je suis très lucide. Je me laisse donc porter par mes émotions, et la pudeur (qui n'est pas de la fausse pudeur, je suis naturellement pudique), fait que je suis plus apte le matin à l'acte sexuel, à la relation de l'homme et de la femme, ou autres, ce qui fait partie de la liberté de chacun. De sorte que je fais l'apologie de Lesbos. Puisque j'ai prononcé le mot "liberté", à ce moment-là, c'est l'heure de ma liberté. Je me libère complètement. Je n'ai pas de faiblesses, je suis libéré.

Par ailleurs, j'ai "une censure" : Anne m'interdit, et elle a raison, toute vulgarité. Dans les carnets, elle autorise dans la mesure où on ne les voit pas. C'est notre vieille mentalité judéo-chrétienne ! Cela fait vingt-deux siècles que nous la subissons. On m'avait proposé, dans un village, de créer une immense toile, et de faire une vache. Au lieu d'en faire une seule, j'en ai fait toute une série, les unes en position d'accouplement, d'autres dans d'autres situations. Mais évidemment, cela ne leur a pas plu !
 
                J. S-R. :J'hésitais entre le fait que ce soit, simplement, de l'humour, ou peut-être effectivement, de la pudeur. Parce qu'elles sont toutes féminines, mais elles ont toutes un pis. Et je trouvais que, vraiment, vous n'aviez pas fait dans la dentelle !
 
            F.T. :Souvent, lorsque je prends ma liberté, par exemple lorsque je peins un "monsieur" qui a dit qu'il ne fallait pas mettre de préservatifs, dans un pays africain, ou l'évêque d'Orléans qui a dit la même chose, je leur ai mis un sexe dans la tête ! C'est aussi un peu pour parler de la pédophilie chez ces messieurs qui feraient bien de se marier pour embêter un peu moins les autres ! Mais la plupart du temps, je fais cette critique de notre société dans mes carnets. J'essaie de ne pas la faire dans mes tableaux. Parce que j'estime que la peinture ne doit pas se poser en censeur. Sinon, le peintre devient très vite un ayatollah !
 
                J. S-R. :En ce sens, pensez-vous que votre peinture est une peinture militante ?
 
            F.T. :Oui. Je crois que nous, les artistes –et je ne veux insulter personne- nous ne sommes pas assez politiquement courageux. Quelquefois, même, nous sommes lâches. Nous devrions être plus investis auprès de tout ce qui intéresse l'être humain. En fait, nous devrions tous être des militants.

J. S-R. :Justement, nous n'allons pas terminer notre entretien, sans parler de ce qui est votre militantisme dans la vie "réelle".
 
F.T. :Oui. Mais je ne l'ai pas toujours été. Je le suis devenu. Au contact de gens qui ont vécu toute une vie de militantisme. Des gens qui sont des vrais saints. Qui se donnent du mal pour les autres. Qui militent à fond. Qui n'ont rien, et qui donnent ce qu'ils n'ont pas ! C'est formidable. Alors, s'occuper des Droits de l'Homme, c'est la moindre des choses. Amnesty International, c'est différent, et malheureusement tout le monde ne connaît pas cet organisme. Mais s'occuper de prisonniers qui n'ont rien fait et qui sont emprisonnés juste parce qu'ils ont des opinions, c'est magnifique ! Faire de la prison juste pour avoir crié le mot "Liberté" est le comble de l'horreur. Je pense donc que nous, artistes, devrions dénoncer cette horreur à travers nos travaux. Il faut dire ! Dénoncer la prostitution qui avilit les femmes qui y sont soumises. Dénoncer le fait que tous les jours, des gens meurent dans la rue. Parler des SDF, des sans-abri !
            Je dénie tout élitisme à l'art. L'art appartient à tous, il faut le donner à tous. Je remercie la vie, et surtout la peinture de m'avoir donné cette chance de pouvoir dire, de m'avoir appris à le dire. Et surtout de n'en tirer aucun profit. Aider bénévolement. Merci à la peinture de m'avoir appris l'humilité et le dépouillement.
            Le dépouillement, j'y arrive. Depuis "Art'Dêche", j'ai commencé à dépouiller de plus en plus ma peinture. J'ignore où je vais arriver. Mais c'est important, et je dois le transmettre aux autres. Et pour moi, c'est une richesse.
 
                J. S-R. :Vous avez évoqué aussi le fait que des jeunes adolescents viennent chez vous, et que vous les faites peindre et dessiner ?
 
F.T. :Oui. Quand j'avais encore une voiture, j'allais dans un IME. Maintenant, des groupes viennent ici. Et à la fin de l'année, nous faisons une exposition où ils sont mis en valeur. C'est important qu'ils puissent être reconnus. Et à partir du moment où ils se sentent reconnus, il y a un bienfait. C'est cela, l'Art-thérapie.
 Ma technique, c'est d'abord de créer avec eux un lien affectif. Je leur demande de ne pas être violents, de faire autre chose. De s'élever à travers l'art. De changer leurs habitudes, leurs comportements, leurs amis. Outre leur donner l'amour de la peinture, l'amour de l'art. La peinture est un acte d'amour. Même sexuel ! C'est une vraie jouissance intestine, intérieure. Physique, lorsque la peau touche la peinture. Les pores sentent le soyeux de la peinture, et lorsque l'on frotte la peinture sur la toile, c'est une caresse. Si vous caressez les couleurs, la toile réagit comme une jeune épousée, elle devient radieuse, elle devient belle. Kandinsky avait raison, la peinture est une puissance, c'est une élévation de l''esprit.

C'est pourquoi je préconise des ateliers de toutes les formes d'arts, dans les prisons. Ce n'est pas en laissant les prisonniers seuls et inactifs qu'ils vont être changés. Ni même en ouvrant des salles de karaté ou de boxe qui ne leur apprennent que la violence, à devenir costauds et taper sur les autres. Ce sont ces mentalités qu'il faut changer. Mais nous aussi, nous devons comprendre que nous vivons en société et que nous devons être sociables. Savoir que, quelquefois, l'amitié sauve de la solitude.
 
                J. S-R. :Et, pour terminer, la question que je pose à tous les artistes : y a-t-il des thèmes que vous auriez aimé traiter et que nous n'avons pas abordés ? Des questions que vous auriez aimé entendre et que je n'ai pas posées ?
 
            F.T. :Je pense que je vais m'orienter par nécessité matérielle, et par goût vers la sculpture. Autrement dit, l'an prochain, je pense que j'aurai déjà réalisé un bon nombre de sculptures. Et puis, je veux travailler le bois parce que c'est un matériau vivant. C'est comme la peinture, cela parle à la main, à l'être humain. Il y a une chaleur dans le bois qui nous rappelle l'homme. Et puis, j'ai une admiration sans bornes pour les arbres qui, pour moi, sont les plus grands philosophes de la terre, parce qu'ils sont silencieux. De la fenêtre de ma cellule, je voyais un arbre dont j'étais amoureux. Je l'ai vu fleurir, j'ai vu les feuilles tomber… J'ai compris la vie. Je vis mes printemps, je vis mes automnes : au printemps je refleurirai !
 



Anne, François et Jeanine



* UN AUTRE

* DE LA TAULE À LA TOILE
DOCUMENTAIRE DE BÉATRICE RABELLE, FRANÇAIS, 2007-26’.
AVEC FRANÇOIS TORTOSA.

 Considéré comme l’un des acteurs clés du grand banditisme international, François Tortosa a passé 22 ans en prison, à Marseille, Clairveaux, Caen, ou Val de Reuil. Mais c’est à la prison de la Santé qu’il découvrira la peinture. Cantonné dans les quartiers de Haute sécurité, il échafaude un plan pour s’évader. Pour endormir la méfiance de ses gardiens, il demande à peindre dans sa cellule. Sauf que la peinture l’a happé, l’a apaisé, et qu’il n’a plus jamais cherché à s’évader ! Depuis sa sortie, en 2000, il se consacre à sa passion. Ses oeuvres colorées et expressives sont à classer dans l’art brut. Au delà de la peinture, François Tortosa donne aussi bénévolement de son temps à plusieurs associations. il pourrait être le fils de Jean Valjean. Il a beaucoup pris, et donne aujourd’hui sans compter. « j’étais probablement un barbare, je suis aujourd’hui un être humain, la peinture m’a libéré » dit il… hymne d’espoir humain et de fraternité dans le noir de notre monde « en loques ».


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DANS L'ATELIER DE FRANÇOIS TORTOSA

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"On me dit souvent que je suis un bon coloriste, et je vais vous dire que, pour moi, les couleurs sont primordiales. Je pense que la couleur est le sourire de l'esprit de l'être humain. Autant la musique est la palpitation de l'âme humaine, de l'esprit humain, autant la couleur est importante. Et peinture et musique sont indissociables".














"Madame la Peinture, merci de me donner tant de bonheur, tant de joie !"




"Lorsque je peins, plus de bruit ni de fureur, ma main n'est animée que par la tendresse".






"Je sens en moi une puissance créatrice qui ne m'appartient pas. Heureux, je me laisse porter par elle". "De mes tripes, de mon cœur, de ma chair, j'arracherai l'or de mes pensées".




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LES LIVRES ET LES TOTEMS DE FRANÇOIS TORTOSA

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"Je dis que nous possédons tous, tous les arts en nous. Il suffit d'un déclencheur, une grosse peine, une grosse douleur… et soudain, on s'aperçoit que l'on est capable de faire quelque chose..."


























Et deux œuvres réalisées par sa compagne de toujours, sa très chère épouse, ANNE :




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LES PHRASES DE FRANÇOIS TORTOSA

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Partout dans l'atelier ces phrases-chocs, ces phrases-coup de poing , ces mots d'amour, ces maximes tendres ou énergiques ...
Des phrases témoignage, des poèmes aussi ....

" DANS MON ATELIER, MES PEINTURES BERCENT MES RÊVES D'AMOUR"


























« Je n’ai  pas fait l’école des Beaux Arts et je n’ai pas l’audace, ni l’orgueil, de me proclamer autodidacte.
Je suis tout simplement un enfant de «l’assistance peinture. En effet un jour la peinture m’a recueilli au fond ... d’une fosse où je croupissais.
Elle m’a nettoyé de mes souillures, m’a nourri à son sein et m’a initié progressivement à son esprit fait de rigoureuse honnêteté intellectuelle, d’humilité et de dépouillement. Ce qui implique l’exclusion totale de toute tricherie issue des artifices creux de la technique, du «savoir-faire»




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GROS PLANS SUR JACOB DIBOUM ET K-BÔ

VIVI FORTIN VU PAR AURELIEN DEMAISON

PASKAL TIRMANT ET SES ROULOTTES VOYAGEUSES

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J'avais souvent cité son nom sur les Grigris, souvent croisé son travail sur Facebook, voici aujourd'hui sur les Grigris PASKAL TIRMANT et ses roulottes magnifiques !

" Ce que j'aime avant tout, c'est imaginer et réaliser de petits théâtres d'objets à la fois objets et sculptures, qui puissent donner à rêver ".
Plongez dans son itinérance mystérieuse, dans ses roulottes voyageuses, poétiques et rêveuses et régalez vous du singulier travail de PASKAL TIRMANT !























RETROUVEZ PASKAL TIRMANT SUR FACEBOOK

LE SITE DE PASKAL

SUR PINTEREST

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Pour Hélène ...

POURQUOI J'AIME LA BRETAGNE

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PÂQUES 2016...
 




LA CHAPELLE SAINT- TREMEUR AU GUILVINEC


 

 LES RUINES DE LANGUIDOU




 




 





POUR LES PETITS COCHONS DE LECHIAGAT 






BABEL - STREET ART A DOUARNENEZ


ICI





 LA BOUTIQUE VINTAGE ET L'ATELIER DE GRAVURE " 3 RHINOCÉROS"
A DOUARNENEZ  (25 RUE ANATOLE FRANCE )






 POUR LE FESTIVAL DE CINÉMA D'AUDIERNE

 ICI



POUR LES KOUIGNETTES DE CHEZ LARNICOL




ET POUR MANGER A QUIMPER ...
 je vous conseille la crêperie " La Krampouzerie"
( Place au Beurre - 02 98 95 13 08)

"La carte traditionnelle jouxte une carte plus originale (ainsi la succulente et réputée crêpe aux algues ou celle au magret fumé, fromage de chèvre et poire ou fromage de chèvre, magret fumé et miel ! Rayon dessert, voilà la crêpe au caramel chaud au lait de la  ferme de Kerheu, moi j'ai choisi marmelade d'orange amère"maison", glace pain d'épice, flambée Grand Marnier, un délice !  )

Enfin, il faut savoir que l’œil est également charmé à la Krampouzerie et pas seulement avec ce que contiennent les assiettes. En effet, Fanch Savina est également un artiste plasticien qui travaille les matériaux qu'il récupère sur les plages, ses œuvres forment le "Peuple des Grèves", il vous attend sur les murs et les étagères de la crêperie."








PÂQUES 2014

MARS 2015

SEPTEMBRE 2015

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"LE GENIE DES MODESTES" A ESTEVILLE

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IL VOUS RESTE QUELQUES JOURS POUR DÉCOUVRIR " LE GÉNIE DES MODESTES" A ESTEVILLE !




 Dans le cadre de son 3ème festival d’art singulier, le Centre abbé Pierre – Emmaüs présente plusieurs centaines d’œuvres.
4 artistes sont exposés : Pierre ALBASSER, Isabelle BOULANGE, Emmanuel DILHAC et Marie-Rose LORTET. 




Pierre ALBASSER





Marie-Rose LORTET


Emmanuel DILHAC



Isabelle BOULANGE


JUSQU'AU 30 JUIN 2016 !

UN LIEN

CENTRE ABBÉ PIERRE

UN LIEN 

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Centre abbé Pierre – Emmaüs Lieu de mémoire, lieu de vie
 76690 Esteville 
02 35 23 87 76 
contact@centre-abbe-pierre-emmaus.org


DANS L'ATELIER DE MICHAEL WESTON

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Nous avons, par hasard, lors de notre dernier séjour breton ,au pied du phare d'Eckmühl, découvert l'atelier de MICHAEL WESTON ...







"Michael Weston peint depuis 40 ans sans jamais s'écarter d'un chemin qu'il élague continûment pour arriver à des tableaux sans cesse plus simples et aigus.
Ce n'est pas une œuvre médiatisée bien qu'elle soit exposée dans d'excellentes galeries, qu'elle ait de nombreux et fidèles collectionneurs et qu'elle continue à provoquer l'admiration des peintres.
Cette peinture est d'une apparente modestie dans ses formats et ses sujets mais d'une souveraine hauteur dans ses qualités picturales.
Elle affine sans compromis ni effets appuyés les seules émotions que procure la peinture non pas du sujet mais de la manière dont il est peint. Voici donc de la peinture pure, sans atours ni détours, dans sa nudité même, et dans sa grâce parfois.
Et pourtant cette oeuvre très virtuose et presque séduisante nous offre en même temps son incertitude et sa propre décision.
En voici le vrai charme, comme dans les livres de Fitzgerald, une grande maîtrise technique et en même temps la destruction des effets plastiques au profit du drame existentiel toujours sauvé par la virtuosité du prestidigitateur et son humour à fleur de toile.
Les tableaux de Michael Weston sont de petit format. Ils sont constitués de fragments de sol en gerflex maculé de peinture d'un ancien atelier parisien. Sur ces fonds souillés, le miracle accompi est de les transmuter en éclats d'or, de pourpre, ou de mousses fleuries dans la croûte de vieux murs. Avec presque rien (mais le grand art est-il autre chose que ce presque rien si juste) qui fait basculer la trivialité des moyens mis en œuvre en somptuosité peinte.
Avant d'être d'éblouissante matière d'or, la robe de " La Fiancée Juive" de Rembrandt n'est que raclure de palette et gratouillis de boue huileuse.
Une peinture d'alchimiste et c'est pour cela que Michael Weston est LE peintre pour les peintres. Ses amis le savent qui fréquentent son atelier .













"Michael est né à Jérusalem en 1943 d'une mère juive et d'un père anglais. Il  a vécu et travaillé à Paris à partir de 1963. Il partage maintenant son temps entre Paris et sa maison sur la côte bretonne. Il a fait différentes expositions en France et en Australie depuis 1987."

D'AUTRES PHOTOS

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MA COLLECTION ( VIRTUELLE ) DE CERFS

HUGUES LEROY VU PAR SAMUEL BREUIL

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Cela fait des années que je croise son travail !
Voici aujourd'hui sur les Grigris HUGUES LEROY et un texte de SAMUEL BREUIL publiè dans Le Naaba ...

Retrouvez HUGUES sur facebook et régalez vous !



 


























Hugues Leroy, AlchiMosaïste

Déambulation euphorisante
C’est une belle soirée de mai, avec un vent juste frais comme il faut. Quartier des Beaux Arts de Montpellier, la Maison Pour Tous « Frédéric chope un » bon nombre d’artistes qui sont hors normes, singulièrement nôtres. La transe monte dans mon âme comme l’escalier qui mène à la salle où sont exposés certains d’entre eux. Chaque participant de ce festival m’invite au dialogue, de loin, à travers les fulgurances que ses œuvres plantent dans mon regard.
Pendant la performance de Jaqueline Chambon et son fantastique coupé de ruban inaugural, j’avais remarqué un barbu costaud, longues dreadlocks blondes et visage paisible. Hugues Leroy.

Le Soleil Mosaïque mystique de Hugues Leroy.

A la fin de mon tour des exposants autour du micocoulier, un arbre en tout points remarquable, je me laisse attirer par les reflets au fond d’une antre un peu obscure. Le jour tombe et cet artiste a oublié d’amener son éclairage. Qu’à cela ne tienne, chacune de ses pièces brille de tous ses éclats : je suis arrivé dans la hutte d’un mosaïste, celle de Hugues Leroy.
J’admire tout de suite ses créations me concentrant sur les masques aux yeux très expressifs et littéralement mis en avant, parfois globuleux. Ils sont arrangés comme autant de planètes autour d’un soleil resplendissant. Juste à côté, un masque de deux mètres de haut et orné de trois cornes de vachettes est des plus impressionnants.
Sentant mon intérêt, l’artiste se rapproche : c’est le rasta tranquille dont j’ai parlé plus haut et il se nomme Hugues Leroy. Dans notre dialogue, le « tu » s’installe d’office, fraternel comme le « ugh » qu’échangeraient deux amérindiens ou le « hug » de deux afroaméricains.

Hugues Leroy : Ethique et Baroque, Punk et Ethnique

Hugues Leroy est psychologue à mi temps pour l’état belge. Il a travaillé dans les prisons auparavant. A ses côtés, sa compagne Pascale, photographe éprise de graffitis, avec qui il forme « un couple stable ». Leur fille Loris leur a donné deux petits enfants. Ces informations m’ont été fournies par Hugues Leroy lui même. Le fait qu’il ait jugé bon de me les donner reflète à mon sens la noblesse et la confiance tranquille de cet homme.
Hugues Leroy a travaillé pendant dix ans sur les murs de sa maison. Il a également fait de la salle de bain de sa fille un chef d’oeuvre admiré dans plusieurs pays comme la Chine et la Turquie. Cela fait cinq ans qu’il s’est mis à faire des « mozaïques transportables ».
Au cours d’une récente interview télévisée, il a affirmé : « c’est déjà politiquement incorrect de recycler », il se considère comme punk et brandit son art comme une protection contre la société qui nous pousse à consommer toujours plus, à travers la publicité et l’obsolescence programmée des objets.
La récupération est la base de son acte créateur : dans les brocantes, les vides greniers, chez Emmaüs « à côté de chez lui » ou encore à côté des poubelles, il paraît qu’il a accumulé assez de matériel pour créer « pendant dix ans. »
Hugues Leroy m’explique en détail la façon dont il a créé « le Bouclier ». Une tringle à rideau de deux mètres, puis un ovale pointu tracé autour sur un panneau de bois et découpé à la scie sauteuse. Une brosse de balayeur de rue lui a fourni les crins. Puis des cornes, ôtées sans doute à des vachettes pour éviter qu’elles se blessent entre elles. Fantastique bouclier africain ! Les fragments, toujours de la vaisselle, du bois ou du métal de récup’, dessinent un masque, un soleil. La géométrie contenue dans cet objet, renforcée par des cercles de métal qui en marquent le pourtour, son côté tribal et harmonieux font directement écho à mes propres goûts esthétiques. Nous discutons de la symbolique du bouclier, seul objet guerrier ayant pour fonction de préserver la vie…
Pour les beaux Toucans, symboles de la forêt amazonienne, il les a façonnés sur des perroquets en bois. Un autre masque est constitué d’une calebasse (l’Afrique encore) posée sur un socle de cuivre finement ouvragé. « Mes influences principales, pour te résumer, sont l’Ethnique et le Baroque. »
Une fois que cela m’est dit, tout son travail gagne en lisibilité et en profondeur. Je lui livre mes impressions : « tu fusionnes deux types d’art correspondant à des époques, des lieux, des sociétés différentes voire diamétralement opposées : le baroque européen et l’ethnique du monde non européen. L’art « raffiné » des colons et l’art « primitif, brut » des colonisés. » Je trouve que, dans un geste d’amour, il capte la beauté inhérente à ces deux types d’expression et les fond dans une forme nouvelle. Conçue avec une technique de puzzle, chaque œuvre mélange, recrée, assemble des réalités, des choses du passé que nous contemplons à présent et qui deviennent notre futur. Le recyclage est l’avenir de l’humanité, non ?

L’Alchimie de l’Art de Hugues Leroy

Psychothérapeute, l’Art est sa méthode personnelle pour se « réénergiser », pour regagner toute la force consacrée à l’écoute de ses patients. Et encore une fois ses paroles éveillent en moi des échos. Les gestes répétitifs de l’ « Art-Tisane à », apaisants, comme une méditation, une sanation, je les pratique également. Les mots sont encore plus parlants en espagnol : l’artisan se dit « arte-sano », l’art sain.
Pourquoi le port des dreadlocks ? Est il rastafari ? « Non, me dit-il, le punk est vraiment ma musique préférée, le reggae n’arrive qu’en troisième position ». Il aime l’esthétique de ce style capillaire, dont il a pourvu presque tous ses masques d’ailleurs ! Ah, j’en aperçois un qui a des éponges en limaille de fer tout autour du visage. Ce côté rock, à part les tatouages qui couvrent ses bras, on le retrouve aussi dans les têtes de mort ou le masque d’Iggy Pop figurant parmi ses œuvres.
Notre conversation pourait durer des heures, tant Hugues est amical, posé et ouvert au dialogue mais il se fait tard et on m’attend. Comme par magie, un exposant vient lui prêter deux spots qu’il installe. Je lui demande alors de poser assis devant son soleil, qui lui fait une auréole et à côté du bouclier. Ma photo est prise, elle me semble immédiatement s’être chargée d’un symbolisme à la fois clair et discret, comme si notre dialogue était passé dans un complexe réseau alchimique avant le filtre de l’objectif.
Nous nous séparons en nous promettant de continuer nos échanges via les réseaux sociaux. Une connexion de plus qui me fait savourer l’existence sur notre petite planète et me confirme le bien-être que j’éprouve à voguer dans les galaxies de l’Art…





SAMUEL BREUIL
Né à Forcalquier en 1981. Interessé par le dessin depuis tout petit, par la lecture et la nature. Une adolescence passée à écrire des poèmes et des nouvelles puis le début des voyages : Espagne, Roumanie, Cameroun, Guatémala. Des études de lettres et de FLE, pour enseigner le français à l'étranger et vivre la passion de l'interculturalité. Presque 7 années passées en République Dominicaine et aujourd'hui profeseur de français dans un collège montpelliérain. L'expression artistique par l'écriture, la peinture, la musique et l'artisanat, en amateur, se combinent et se mêlent à ma vie professionnelle.




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KRISTIN MARJA BALDURSDOTTIR : L'ESQUISSE D'UN REVE ( KARITAS LIVRE 1)

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Au début du XXe siècle en Islande, Karitas, jeune femme issue d’une famille modeste, jure qu’elle sera seule maîtresse de son destin. Vouée à saler le poisson comme ses sœurs, elle rêve de changer de vie et de devenir peintre. Entre ses espoirs et la dure réalité de la vie, Karitas s’acharne et construit sa vie, laissant vibrer les premiers cris féministes d’un pays où la tradition est un manifeste.





Née en 1949 en Islande, Kristin Marja Baldursdottir est l’auteur de quatre romans, d’un recueil de nouvelles et d’une biographie. Karitas, sans titre est son premier roman traduit en français.




Le soleil émerge de la mer.
La surface de l'océan est rouge acajou.
Le ciel violet foncé.
Les deux couleurs s'illuminent, si lentement que nous ne le percevons pas, mais nous sentons combien notre esprit devient de plus en plus clair à chaque minute, jusqu'à ce qu'il nous abandonne, aspiré par un rayon qui s'est formé sur la mer étale, se précipite à une vitesse vertigineuse dans cette boule d'or rouge en fusion.
Le bonheur emplit nos cœurs.
(...) Le matin est doux et délicieux.
Puis le soleil se lève, majestueux, comme un prince de conte de fées qui s'éveille d'un enchantement.
Le fjord et les montagnes deviennent des pierres précieuses.
Nous sommes comme hypnotisés, osons à peine respirer tant que se déroule ce somptueux spectacle de création du monde.
Enfin je bouge la tête, regarde la campagne vers l'intérieur du fjord, vois la citadelle des elfes flamboyer, notre maison orange près de l'estuaire et mon linge sur les fils, jaune doré et enjoué.

Nous réalisons combien tout a été dur pour nous trois, et nos yeux se remplissent de larmes. Malgré tout, nous avons surmonté chaque épreuve. Orphelines de père, lutté aux côtés de notre mère, supporté les accès de folie de la fille de ferme, regardé notre maison se dissoudre, croupi des jours entiers dans une cale nauséabonde, vomi tripes et boyaux, dormi dans un grenier à poisson tout un été, souffert le martyre à cause des plaies du hareng, de l'eau et du froid, perdu le meilleur parti des Fjords de l'Ouest, et nous sommes encore debout, droites comme des falaises dans l'océan glacé. N'avons jamais émis une plainte, jamais murmuré, mais aujourd'hui, c'est le moment de le faire, et qui sait quel avenir nous attend toutes trois, aurons-nous jamais un bon mari et des enfants comme toutes les femmes normales? Sommes nous condamnées par notre destin à nous sacrifier? Comme nous l'avons fait. Par obéissance envers notre mère.

Le chaos arrive, il est tout au fond de moi, il viendra lorsque j'aurai pu peindre longtemps en étant seule avec moi-même.

Tu partiras vers l'art. Il t'a appelée. Ce sera un long voyage, et sur ta route se trouveront trolls et embûches. Et lorsqu'enfin tu atteindras la montagne bleutée qui s'élève, magnifique, au milieu des autres massifs bleu-noir, tout se refermera derrière toi et tu seras prisonnière à vie. Mais cette captivité t'apportera souvent plus de bonheur que la liberté.


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