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LES ROBES DE VICTORIA BROOCKLAND





Sur les Grigris aujourd'hui, une superbe découverte facebookienne que je dois à Stella Stellae











"Dans mes tableaux et dessins, je travaille dans une tradition romantique et gothique qui célèbre la nature et  notre affinité avec elle.
La robe est un symbole récurrent pour moi parce qu'il représente l'identité féminine: la forme féminine est une « maison pour l'esprit » - la vie intérieure - un lieu de refuge, l'exploration et la créativité.
J'ai un intérêt particulier pour  l'histoire et l'écriture des femmes, et à travers mes lectures d'écrivains femmes comme Emily Dickinson, Brontë, Sylvia Plath, Jean Rhys (et bien d'autres)
Je suis venue pour voir la puissance régénératrice de la créativité féminine comme puissante expression de l'indépendance, de la liberté, de l'amour et de la survie.
La nature a une langue et une voix  propres et je cherche à explorer ce que cette langue nous dit et qui nous sommes."




" HOZUKI" DE AKI SHIMAZAKI


Un roman subtil et délicat sur la force des liens maternels....




Mitsuko tient une librairie d’occasion spécialisée en ouvrages philosophiques. Elle y coule des jours sereins avec sa mère et Tarô, son fils sourd et muet. Chaque vendredi soir, pourtant, elle redevient entraîneuse dans un bar haut de gamme. Ce travail lui permet d’assurer son indépendance financière, et elle apprécie ses discussions avec les intellectuels qui fréquentent l’établissement.
Un jour, une femme distinguée passe à la boutique accompagnée de sa fillette, et les enfants de chacune sont immédiatement attirés l’un par l’autre. Sur l’insistance de la dame et pour faire plaisir à Tarô, bien qu’elle évite habituellement de nouer des amitiés, Mitsuko acceptera de les revoir. Cette rencontre pourrait toutefois mettre en péril l’équilibre de sa famille.
Aki Shimazaki sonde ici la nature de l’amour maternel. Tout en finesse, elle en interroge la fibre et la force des liens.



Quelques  extraits :

" - Croyez-vous à la métempsycose ?
Je vois ses yeux mélancoliques :
- Vous voulez dire la réincarnation ?
- Oui. Qu'en pensez-vous ?
La réponse me vient spontanément.
- Je ne nie pas son existence. Mais, y croire, c'est personnel, comme ce qui concerne la religion.
Elle lève les yeux vers le ciel bleu :
- Moi, j'y crois. Je me demande toujours qui j'étais dans mes vies antérieures et qui je serai dans mes vies futures. A chaque vie, je ne suis pas la même personne, mais l'âme demeure la même en changeant de corps, éternellement. C'est comme un collier de perles sans fin."

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 "Je demande :
- Le bouddhisme, est-ce une religion ou une philosophie ?
Il répond :
- C'est une religion.
- Mais il n'y a pas de dieu.
Il rit :
- Mitsuko, sais-tu quel est le but des religions ? C'est de libérer de la douleur de la vie et de la mort. Le bouddhisme ne fait pas exception. Ce en quoi il est différent des autres religions, c'est que les bouddhistes tentent par eux-mêmes d'atteindre l'éveil, alors que les monothéistes comptent sur leur dieu pour arriver au paradis.
- Alors, quel est le but de la philosophie ?
- C'est de se demander comment vivre jusqu'à la mort, pourquoi on est né dans ce monde, surtout de comprendre ce que signifie le monde."

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"-Tarô...
- Oui, maman.
- Tu es né pour me sauver la vie.
- Tu m'as déjà dit ça, mais tu m'as eu parce que je voulais être ton enfant.
- Alors, nous avons besoin l'un de l'autre.
- Oui, ça doit être ça, dit-il comme un vieux sage."



UNE CRITIQUE QUI DONNE  ENVIE

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Merci Anook !

ERIKA RAIO

Voici une découverte que je dois à mon amie Isabelle Pulby
Isabelle a rencontrée cette artiste à Carnac il y a une vingtaine d'années 
Coup de cœur pour son travail de street art !








 Voici quelques facettes de son travail ...















Erika Raio, artiste plasticienne, vit et travaille en Bretagne à la Trinité/Mer.
Explorant des techniques mixtes, elle s’intéresse aux objets qui ont gardé la trace de l’empreinte du temps : papiers anciens, bois d’épaves, zinc oxydés…
Elle joue avec les matières, associant linogravures et collages, ou imprimant directement sur du texte.
Sa démarche et sa volonté hybride fixe alors ses personnages dans un flux littéraire, leur insufflant vie et émotion dans un univers teinté de poésie.
Depuis 2015, elle disperse également ses collages dans la rue au gré de ses voyages, en solo, ou en duo avec Mélanie Busnel, sous le nom d’Encre Fertile.
Ses œuvres sont présentes en France et à l’étranger, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Suisse…


Erika Raio

06 48 27 17 38

SON SITE 

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Si vous croisez son travail dans une rue de Bretagne envoyez moi une photo !


FRANÇOIS JAUVION : LE LIVRE !


Ceux qui suivent mon blog savent que j'aime le travail de FRANÇOIS JAUVION
(voir ICI), je suis accro à la minutie et à la fantaisie de ces dessins.

L'année 2020 commence magnifiquement avec LA PARUTION DE SON LIVRE
ou plus exactement avec un livre à venir et une souscription A NE PAS MANQUER !

Les planches présentées aujourd'hui sur les Grigris ne seront pas celles de l'ouvrage mais
celles que j'ai sélectionnées....et qui paraîtront sans aucun doute dans un second volume !

TOUS AVEC FRANÇOIS JAUVION EN 2020 !!!!


C'est parti : en, 2020, grâce à nous tous, un livre va paraitre, consacré au "Panthéon de François Jauvion" ! 

Pour cela, nous avons besoin du soutien de tous nos amis. Participez selon vos moyens à cette aventure : la publication d'une histoire de l'art alternative et enchantée, qui rend hommage aux artistes bruts, singuliers ou inclassables !
En échange de votre obole (de 5 € à 1000 € en passant par des propositions à 40, 70 et 150 €) vous recevrez des livres, une gravure, une digraphie, voire, un dessin original.

Pour tout savoir et pour participer, cliquez sur ce lien : ICI 


planche n°72 "Emile Ratier, le sculpteur aveugle" feutre noir et aquarelle 26/36cm


 planche n°104 " les oeuvres érotiques de Marie Morel" feutre noir et aquarelle 26/36cm .


 planche n°111 " les anges déchus de Serge Demin" feutre noir et aquarelle 26/36cm .


 planche n°110 " le Rock Garden de Nek Chand " feutre noir et aquarelle 26/36cm .


 planche n°116 "les scènes de guerre d'Henri Darger" feutre noir et aquarelle 26/36cm .


 planche n°115 "les petites voitures d'Han Ploos Van Amstel" feutre noir et aquarelle 26/36cm .


 planche n°117 "le monde idéalisé d'Anselme Boix-vives" feutre noir et aquarelle 26/36cm .


 planche n°121 "les animaux psychédéliques de Germain Van Der Steen" feutre noir et aquarelle 26/36cm 


 planche n°126 "les sculptures du cycle de l'Hourloupe de Jean Dubuffet" feutre noir et aquarelle 26/36cm


 planche n°127 "le parc des monstres de Pier Francesco Orsini" feutre noir et aquarelle 26/36cm


 planche n°128 "les folles machines musicales de Jean Tinguely" feutre noir et aquarelle 26/36cm


 planche n°131 "le grand "tout" d'Evelyne Postic" feutre noir et aquarelle 26/36cm


planche n°132 "les peintures "classiques" d'Hervé DI ROSA" feutre noir et aquarelle 26/36cm



 planche n°133 "l'étrange fresque d'Hubert Duprilot" feutre noir et aquarelle 26/36cm



 planche n°134 "Robert Coudray, le poète ferailleur" feutre noir et aquarelle 26/36cm


 planche n°137 "Les dessins remplis d'amour de Caroline Dahyot" feutre noir, feutre blanc et aquarelle 26/36cm




 planche n°138 "Les peintures sculptées de Mario Chichorro" feutre noir et aquarelle 26/36cm



 planche n°139 "Stan Ioan Patras, créateur du cimetière joyeux de Sapânta" feutre noir et aquarelle 26/36cm




 planche n°140 "les peintures médiumniques de Victor Simon" feutre noir et aquarelle 26/36cm



 planche n°141 "les peintures sur chewing-gum de Ben Wilson" feutre noir et aquarelle 26/36cm



 planche n°142 "les gouaches peintes de Carlo Zinelli" feutre noir et aquarelle 26/36cm


 planche n°146 "le binôme d'artistes Klum Klick" feutre noir et aquarelle 26/36cm (le premier demi-autoportrait)



 planche n°145 "les bois flottés de Marc Bourlier" (2eme version) feutre noir et aquarelle 26/36cm


planche n°148 "les énigmatiques terres cuites d'Alain Kieffer" feutre noir et aquarelle 26/36cm


Le dessinateur et sculpteur François Jauvion publie le premier volume de son Panthéon de l'art brut, singulier et inclassable. Soit une partie conséquente (environ 80 dessins) des 137 planches, minutieusement dessinées au crayon feutre noir (indélébile) et colorées à l'aquarelle, faisant chacune le portrait de l'un ces maîtres. 
D'Aloïse et Wölfli à Michel Nedjar ou Gaël Dufrêne, en passant par Henry Darger, Gaston Chaissac ou Niki de Saint-Phalle, éblouissement garanti !
Avec le soin d'un enlumineur médiéval, propulsé au 21e siècle, depuis 2016 François Jauvion imagine les portraits de ces artistes, en les entourant de leurs chefs-d'œuvre et de leurs outils de travail. Épinglés ainsi, tels des papillons, chacun se donne à voir d'une manière inédite, spectaculaire, intime.
Papier soigné, impression parfaite, grand format, belle reliure : l'ouvrage à paraitre a besoin de vous pour exister !
Cette souscription est menée avec le soutien de la Galerie Hervé Courtaigne (Paris) et de l'historienne d'art Françoise Monnin (rédactrice en chef du magazine Artension).

Voici les artistes :
- des artistes bruts historiques :
 Oko ATAA, Giovanni BOSCO, Neck CHAND, Ferdinand CHEVAL, François Joseph CRÉPIN, Gaël DUFRÊNE, Joachim Vicens GIRONELLA, Helga GOETZE, Ted GORDON, Johann HAUSER, Alexandre LOBANOV, Gustav MESMER, Hidenori MOTOOKA, Michel NEDJAR, Pier Francesco ORSINI, André PAILLOUX, Giovanni Battista PODESTA, Émile RATIER, Victor SIMON, Schröder SONNENSTERN, Hans Ploos VAN AMSTEL, August WALLA, Scottie WILSON, Josef WITLICH, Erich ZABLATNICK, Carlos ZINELLI.
- des artistes singuliers historiques :
 Michaël BETHE-SÉLASSIÉ, Anselme BOIX-VIVES, Alain BOURBONNAIS, Gaston CHAISSAC, Fernand CHATELAIN, Mario CHICHORRO, CHOMO, Robert COUDRAY, Philippe DEREUX, Hervé DI ROSA, Richard DI ROSA, Yolande FIÈVRE, Yves Jules FLEURI, GOTLIB, Pascal Désir MAISONNEUVE, Angelo MEANI, François MONCHÂTRE, Marie MOREL, Gilbert PEYRE, Niki de SAINT-PHALLE, Ody SABAN, Yvon TAILLANDIER, Robert TATIN, Jean TINGUELY, Jean TOURLONIAS.
- des artistes singuliers actuels : 
 Nadja BERRUYER, Marc BOURLIER Gérard CAMBON, Nick CAVE, Jean-Michel CHESNÉ, Sylvain CORENTIN, Caroline DAHYOT, Serge DEMIN, Hubert DUPRILOT, Marie-Noëlle FONTAN, Séverine GAMBIER, , Sabrina GRÜSS, Klum KLICK, Thierry LAMBERT, LAUDAC, Évelyne POSTIC, Antoine RIGAL, Sophie SAINRAPT, Antonio SAINT SILVESTRE, Les STAËLENS, Catherine URSIN, Jacqueline VIZCAINO, WABÉ, Pétra WERLÉ.


EN 2020 vous pourrez retrouver FRANÇOIS JAUVION  à Paris, à la galerie Hervé Courtaigne,  à Gisors, lors du Grand Baz'Art 2020  et à Saint-Sever-du-Moustiers, à la galerie Pol Lemétais et au Musée des Arts buissonniers.


FRANÇOIS JAUVION ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

 LE SITE DE FRANÇOIS JAUVION 

 UNE VIDÉO

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WILLIAM BLAKE ARTISTE VISIONNAIRE


Je connaissais un peu sa poésie mais c'est beaucoup plus tardivement que j'ai découvert son travail de graveur et d'aquarelliste ...

"Peintre et poète anglais, William Blake est un artiste visionnaire, qui croit au rôle prophétique de la poésie. Il refuse la morale chrétienne et le dogmatisme religieux. Il invente pour répondre à ses inspirations mystiques, une mythologie nouvelle construite d'après des mythes sumériens et antiques. Partisan de l'imagination, des visions ou des hallucinations, il est pénétré d'énergie créatrice, et s'inspire des révélations qu'il reçoit pour créer ses œuvres. Sa peinture étrange et mystérieuse prend principalement pour sujet la Bible et d'anciennes mythologies archaïques."































Éloge à William Blake

« William Blake est considéré comme un peintre pré-romantique britannique, même s'il n'a pas créé de tableaux à l'huile, préférant l'aquarelle, le dessin, la gravure, la lithographie et surtout la poésie. Il est l'auteur d'une œuvre inspirée de visions bibliques à caractère prophétique. Son style halluciné est moderne et le distingue de ses pairs bien que ses thèmes soient classiques. D'après lui : « Si les portes de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l'homme comme elle est, infinie. » Cette formule a inspiré le choix du nom de l'essai d'Aldous Huxley, Les Portes de la perception, qui lui-même a inspiré le nom du groupe de rock : The Doors. »

* Texte modifié par Stéphen Moysan

WILLIAM BLAKE VU PAR LES EDITIONS JOSE CORTI

Le temps a rendu justice à celui qui, longtemps considéré comme un fou, fut l’immense poète, graveur et visionnaire que l’on sait, – éternel enfant, éternel "primitif" que son ardeur imaginative, son lyrisme, sa violence condamnèrent à n’avoir de renommée que posthume. Autodidacte, Blake dénonce la raison tyrannique des philosophes, s’enflamme pour la révolution. Ses admirations sont aussi significatives que ses refus. Il préfigure quelques-unes des lignes de force du romantisme et goûte certains de ses grands intercesseurs, Swedenborg, Shakespeare, Dürer. Une vie intérieure puissante, une simplicité mystérieuse et désarmante guide son bras. Dans Le Mariage du Ciel et de l’Enfer, il proclame l’unité humaine, attaque la prudence et le calcul au nom de l’épanouissement de l’être réconciliant désir, sagesse et raison. L’amour comme la haine étant nécessaires à la vie, c’est le choc des contraires qui provoque le surgissement de la force créatrice et la progression de l’être individuel. Il oppose ainsi la raison à la vision intuitive, à laquelle va sa préférence. "L’astre Blake étincelle dans cette reculée région du ciel où brille aussi l’astre Lautréamont. Lucifer radieux, ses rayons revêtent d’un éclat insolite les corps misérables et glorieux de l’homme et de la femme" (Gide).


LE BLOG DE STEPHEN MOYSAN

WILLIAM BLAKE SUR WIKIPEDIA

UNE VIDÉO

UN LIEN 


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Merci Apolline Lepetit


CORINNE DEVILLE

"Dans ma tête de solitaire..."
 

Encore une fois le don d'ubiquité m'a fait défaut ...
Je suis navrée de n'avoir pu visiter l'exposition de Corinne Deville présentée au Musée de l'Ardenne à Charleville-Mézières.
"Son œuvre éclatante n’avait jamais été dévoilée au public jusqu’alors. Personnages picaresques et animaux fantastiques s’y côtoient dans des paysages de prime abords bucoliques mais à la profondeur inquiétante."
 



















"Née en 1930, Corinne Deville est la fille de Jean Deville et d’Elisabeth de la Mauvinière, deux artistes ardennais. A 17 ans, elle rencontre, à Chamonix, Jean Taittinger, son futur mari. Ensemble ils auront 5 enfants, Anne-Claire, Frantz, Pierre-Emmanuel, Victoire et Wladimir.
Dès 1946, elle commence à peindre, des gouaches suivant l’influence de ses parents. Rapidement son style s’émancipe et évolue. Elle exprime dans son œuvre toutes ses angoisses et ses souffrances. Elle donne naissance à un univers pictural personnel et unique.
Elle exprime notamment dans ses tableaux, son amour pour Jean, son mari, mais aussi son angoisse due à ses nombreuses absences. Accaparé par ses fonctions politiques (ministre de la justice, puis maire de Reims), il laisse souvent sa femme seule. Associant images et textes, ces tableaux se regardent autant qu’ils se lisent. La présence de textes, plus ou moins flagrante, apporte de nombreuses informations. Elle dédie ainsi ses œuvres à son mari, à sa mère, à sa sœur. Elle y évoque ses enfants et décrit même sur l’un d’entre eux l’ensemble des événements ayant lieu dans l’année. On apprend ainsi grâce à ses annotations que ses chiens faisaient pleinement partie de sa famille, au même titre que ses enfants.


L’œuvre de Corinne Deville ne se résume pas à son œuvre picturale. Sa vie était une œuvre, ses différents appartements étaient des œuvres, qu’elle décorait au fur et à mesure de ses envies avec ce qu’elle trouvait sous la main. Elle écrivait sur les murs, y accrochait des extraits de journaux, y scotchait des photos. Tout objet de la vie quotidienne était source d’inspiration et de création. Les meilleurs exemples qui restent aujourd’hui de cette création permanente sont ses locomotives.
« J’ai travaillé ce matin près de neuf heures sans arrêt à quatre pattes, à plat ventre, dans toutes les positions (…) j’ai vissé, troué, percé, dessiné, échoué et recommencé mille fois personne s’en rend compte – Moi si – Alors je pense que j’ai fait un chef d’œuvre »
Ces locomotives de taille variée sont entièrement réalisées avec des objets du quotidien dont la fonction est détournée (boîtes de thé, boîtes de conserve, canettes, étuis à cigares, paquets de cigarettes, plaques d’immatriculation, etc…). Ces éléments récupérés dans des placards ou des poubelles sont frottés, nettoyés, lustrés. Corinne Deville les assemble pour en faire des sculptures de locomotive, jouant avec les formes mais aussi les expressions et inscriptions. Pourquoi des locomotives ? La question demeure. Quoi qu’il en soit leur réalisation a amusé les spectateurs mais Corinne Deville elle-même, et n’est-ce pas là l’essentiel ?
Cette utilisation de matériel non noble est également une caractéristique de l’art brut. Les auteurs d’art brut ont commencé à utiliser les matériaux les plus pauvres au départ par pure nécessité. En dehors du monde artistique ils ne disposaient d’aucun autre support. Dans de nombreux cas, l’opportunité d’utiliser des matériaux professionnels s’est ouverte à eux mais sans succès. Ces auteurs préfèrent travailler les matériaux recycler, réparer, transformer. Ils génèrent ainsi seuls les ressources de leurs œuvres et sont totalement indépendants. Ils redonnent vie au presque rien, à des ressources dénigrées ou ignorées ou s’engagent ainsi encore plus fortement dans leur création."


LE SITE DE L'ARTISTE


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MES CADEAUX

PATRICK LOSTE


Le cinéma réserve des doubles surprises et des doubles plaisirs.
J'ai regardé hier soir "Les envoûtés" , un film de Pascal Bonitzer sorti en décembre 2019 avec la très troublante Sara Giraudeau et le très dérangeant Nicolas Duvauchelle.

"Pour le “récit du mois”, Coline, pigiste pour un magazine féminin, est envoyée au fin fond des Pyrénées interviewer Simon, un artiste un peu sauvage qui aurait vu lui apparaître le fantôme de sa mère à l’instant de la mort de celle-ci... Interview qu’elle est d’autant plus curieuse de faire que sa voisine la belle Azar prétend, elle, avoir vu le fantôme de son père ! Simon, au cours de la nuit de leur rencontre, tente de séduire Coline, qui lui résiste mais tombe amoureuse…"

Dans ce film Duvanchelle est peintre.
Au générique j'ai découvert celui qui prête la puissance de ses œuvres au film, il s'agit de PATRICK LOSTE. Coup de coeur pour ses cieux qui se confondent avec la roche, pour ses apparitions fantomatiques, pour ses ocres et ses pigments gris bleuté. Du très beau travail.
Voici aujourd'hui sur les Grigris deux de mes passions mêlées : L'ART et le CINÉMA.



« A partir de thématiques intemporelles : Vénus, loups, tauromachie, paysages et arbres, Patrick Loste transcrit des lambeaux d’impression sans égard à la véracité des représentations. (…) « je ne fabrique pas des concepts mais du « percept » . En un mot, je suis plus près de la grotte Chauvet que de la philosophie. » « C’est plus une démarche viscérale où je ne me pose pas de questions, où je suis le pinceau… »









Patrick Loste n’illustre jamais le monde de chevaux. Il ne peint pas ses propres animaux (le mot est-il encore juste ?), qui vivent en semi-liberté sur sa terre de montagnard pyrénéen. Il ne fait pas d’images. Il peint d’inconnus cavaliers ,infimes passeurs d’immensité. À l’arrache, il peint des Saints Georges qui affrontent,des cavaliers qui chassent, des fauconniers qui regardent le ciel. Il ne cesse de peindre des fabuleux centaures, ses doubles impossibles. Autant de prétextes créatifs, autant de voies pour que le cheval peint puisse habiter enfin la terre innombrable. Après la peinture, chevaucher la bête le remet en selle….  Au centre de son art, le cheval centre l’homme.
Patrick Loste peint l’entité cheval-homme, celle qui crée l’étendue par sa foulée, qui fusionne l’homme aux sources de sa profonde et secrète animalité, qui incarne l’instinct de vie le plus profond, celle qui érotise l’intime relation de la bête humanisée au cavalier animalisé qui la monte, et celle enfin qui abolit pour un temps l’impensable distance qui sépare l’homme de sa nature.

Extrait d'un texte de  Christian Noorbergen












Patrick Loste, née en 1955, vit et travaille dans les Albères.
Le travail de création de Patrick Loste se fait sur des grandes toiles parfois sur du papier fait main. On observe qu’il y a une sorte de remise en question du support de la peinture car il n’y a aucun cadre ni châssis.
Travaillant dans son atelier des Pyrénées, il capture le paysage qui l’entoure dans sa peinture et y retranscrit les chevaux sauvages mais peint aussi des cavaliers inconnus. Sa peinture peut être qualifiée d’aqueuse et les paysages représentés se fondent dans une abstraction auquel il empreinte les couleurs des montagnes environnantes. Ses inspirations premières sont la nature et les chevaux.


LE SITE DE L'ARTISTE

LE LIEN VERS UNE GALERIE

UN ARTICLE

UN AUTRE LIEN


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(photos Google et photos trouvées sur le site de l'artiste)



RICHARD KURTZ ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

 

DU NOUVEAU SUR MON BLOG DE VENTES "PETITS FORMATS ET PETITS PRIX" !

Ceux qui suivent mon blog savent que j'ai découvert les livres d'artiste de RICHARD KURTZ en 2013 à l'Outsider Art Fair : ICI

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Depuis je suis très régulièrement son travail sur Facebook
Sa femme  Jennifer Esperanza ( photographe et fervente admiratrice du travail de son mari) vous propose quelques œuvres pour les Grigris.
Pour la première fois en France vous aurez donc la possibilité d’acquérir des œuvres de cet artiste américain.
Richard est présent tous les ans à l'OUTSIDER ART FAIR de Nex-York.

Richard cherche une galerie française alors n'hésitez pas à le contacter !



  "Eventually She Would Wake Up"
 
 
 
 
 

RICHARD KURTZ ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

RICHARD KURTZ SUR FACEBOOK

LE SITE DE RICHARD



" Richard peint des boxeurs et des déesses avec un acharnement fiévreux, souvent accompagnés de courts dictons . Le but des boxeurs est de concentrer son esprit et le nôtre sur l’ ici et maintenant, jamais le passé ni l'avenir . Les déesses, présence d'un idéal féminin évoquent un intense désir physique et spirituel d'union" .





LE CIMETIERE DE L'ILE DE PAQUES

LES GRIGRIS DE SOPHIE VOIENT ROUGE

MA COLLECTION ( VIRTUELLE ) DE CERFS

S'AIMER ......






Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, j’étais à la bonne place, au bon moment. Et, alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle l'Estime de soi.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle, n’étaient rien d’autre qu’un signal lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle l'Authenticité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle la Maturité.

Le jour où je me suis aimé pour de  vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation, ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle le Respect.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire, personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle l'Amour Propre.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grand plans, j’ai abandonné les méga – projets du futur. Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime, quand ça me plaît et à mon rythme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle la Simplicité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de chercher à toujours avoir raison et me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert l’Humilité.

Le jour où je me suis aimé pour de  vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir. Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s’appelle la Plénitude.

Le jour où je me suis aimé pour de
vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir, mais si je la mets au service de mon coeur, elle devient un allié très précieux.

Tout ceci est Savoir Vivre !

 Kim McMillen



LE BLOG D’HÉLÈNE

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" LES SEPT NUITS DE LA REINE" DE CHRISTIANE SINGER


C'est à ma petite sœur Hélène que je dois la découverte de ce texte magnifique





«Quand je demande à ceux que je rencontre de me parler d'eux- mêmes, je suis souvent attristée par la pauvreté de ma moisson.
On me répond: je suis médecin, je suis comptable...j'ajoute doucement: vous me comprenez mal. Je ne veux pas savoir quel rôle vous est confié cette saison au théâtre mais qui vous êtes, ce qui vous habite, vous réjouit, vous saisit ? Beaucoup persistent à ne pas me comprendre, habitués qu'ils sont à ne pas attribuer d'importance à la vie qui bouge doucement en eux. On me dit: je suis médecin ou comptable mais rarement: ce matin, quand j'allais pour écarter le rideau, je n'ai plus reconnu ma main...ou encore: je suis redescendu tout à l'heure reprendre dans la poubelle les vieilles pantoufles que j'y avais jetées la veille; je crois que je les aime encore...ou je ne sais quoi de saugrenu, d'insensé, de vrai, de chaud comme un pain chaud que les enfants rapportent en courant du boulanger. Qui sait encore que la vie est une petite musique presque imperceptible qui va casser, se lasser, cesser si on ne se penche pas vers elle ?
Les choses que nos contemporains semblent juger importantes déterminent l'exact périmètre de l'insignifiance: les actualités, les prix, les cours de la Bourse, les modes, le bruit de la fureur, les vanités individuelles. Je ne veux savoir des êtres que je rencontre ni l'âge, ni le métier, ni la situation familiale; j'ose prétendre que tout cela m'est clair à la seule manière dont ils ont ôté leur manteau. Ce que je veux savoir, c'est de quelle façon ils ont survécu au désespoir d'être séparé de l'Un par leur naissance, de quelle façon ils comblent le vide entre les grands rendez- vous de l'enfance, de la vieillesse et de la mort, et comment ils supportent de n'être pas tout sur cette terre. Je ne veux pas les entendre parler de cette part convenue de la réalité, toujours la même, le petit monde interlope et maffieux: ce qu'une époque fait miroiter du ciel dans la flaque graisseuse de ses conventions ! Je veux savoir ce qu'ils perçoivent de l'immensité qui bruit autour d'eux. Et j'ai souvent peur du refus féroce qui règne aujourd'hui, à sortir du périmètre assigné, à honorer l'immensité du monde créé.. Mais ce dont j'ai plus peur encore, c'est de ne pas assez aimer, de ne pas assez contaminer de ma passion de vivre ceux que je rencontre.»



 LE BLOG D’HÉLÈNE


LE LIVRE SUR CRITIQUES LIBRES

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"Une femme se raconte en sept nuits comme autant d'épreuves traversées qui touchent au plus intime et au plus profond de l'être humain : de la première nuit alors qu'elle a sept ans à Berlin en 1944 et qu'elle rencontre son père pour la première et unique fois aux nuits suivantes où elle découvre la passion amoureuse, l'amour maternel puis la perte intolérable de son enfant, ce sont des pages d'indicible densité où la souffrance, le désir, la passion et le bonheur, hors des ornières du jour creusent un lit souterrain inspiré et puissant."



LES GRIGRIS DE SOPHIE VOIENT MARRON


LES GRIGRIS DE SOPHIE VOIENT LA VIE EN NOIR ET BLANC

L'ART INUIT A LA GALERIE "LA FOLIE DES ARTS" A NANTES




On ne peut que féliciter Marie-José Guillet- Pichelin pour la qualité et l'originalité de ses expositions.
J'étais heureuse de visiter hier L'ART INUIT, amis nantais n'hésitez pas, vous avez jusqu'au 9 février pour ddécouvrir estampes et sculptures.



























 Après le succès incroyable en 2018 de l'exposition d'Art Inuit à Nantes, la Galerie La Folie des Arts renouvelle cette belle expérience et répond aux attentes du public nantais touché par les arts des populations autochtones.

Mais ce projet n'a pu voir le jour que grâce à la collaboration avec Denis Wetterwald passionné par la culture des pays du Nord. La découverte de l’art inuit lors de ses séjours au Canada fut l’occasion de débuter une collection qu’il a enrichie durant des décennies.

À la Folie des Arts, il accepte de disperser une partie, dans le cadre d’une expo-vente, d'une sélection d'estampes et de sculptures pour certaines anciennes et réalisées par des artistes inuit reconnus au niveau international.

Pour cette seconde édition, Céline PETIT, Docteure en ethnologie et  anthropologue spécialiste des sociétés inuit du Canada apportera un éclairage scientifique au programme de l'exposition.

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Quand James A. Houston, jeune peintre ontarien, fit son premier voyage en 1948 chez les Inuit du grand nord canadien (aujourd'hui le Nunavut), il fut tout de suite séduit par les sculptures en saponite (pierre à savon) qu'il découvrit alors et en particulier celles d'Inoucdjouac et comprit que le gouvernement d'Ottawa devait prendre des mesures pour protéger et encourager ces artistes dont les œuvres relevaient d'une tradition séculaire.

L'année suivante, une exposition eut lieu à Montréal et connut un immense succès (plus de 1000 objets vendus en quelques semaines). A partir de là, des coopératives furent créées et de nombreux artistes inuit purent commencer à vivre de leur production.

Aujourd'hui, le nombre de ces coopératives a sérieusement diminué et celles qui restent productives (Baker Lake et surtout Cape Dorset) sont de véritables lieux de création reconnus dans le monde entier. Certains de ces artistes ont leurs œuvres dans les plus grands musées des cinq continents. Un des signes de la reconnaissance internationale de cet art très particulier a été dans la décision du gouvernement canadien de confier le pavillon du pays lors de la dernière biennale de Venise 2019 à un artiste du Nunavut.

Si les sources d'inspiration sont toujours les mêmes, les réalisations sont nettement individualisées. Les styles diffèrent selon les communautés ainsi que selon la matière utilisée. C'est ainsi que très récemment, le marbre blanc ou rose a été travaillé par des artistes de l'île de Baffin. Mais quelque soit la matière et quelque soit la manière, Paul Swinton, un spécialiste de l'art inuit, affirme que le but de ces artistes est « la fabrication d'images réelles ou imaginaires qui ont leur propre réalité plutôt que leur propre beauté. Ainsi, une oeuvre d'art est un objet bien fait plutôt qu'un bel objet ».

Et ces images « réelles » témoignent toujours de leur attachement au milieu géographique et culturel dans lequel ils vivent. « Nous sculptons pour montrer ce que nous avons accompli en tant que peuple, disait Paulosie Kasadluak à l'occasion d'une exposition d'Inukjuak, nous ne représentons que la vérité ». Et cette vérité se décline à travers les représentations du monde animal, ours, baleines, narvals, oiseaux... mais aussi à travers les traditions de la chasse et de la pêche sans oublier l'importance du chamanisme.

Si la sculpture est une pratique ancestrale chez les inuit, le dessin n'était présent, avant le milieu du vingtième siècle, que sur les os de baleine, les défenses de morses en ivoire, sur certaines pierres (etching) ou sur les andouillers des caribous. Aujourd'hui et depuis plus de soixante-dix ans, l'estampe s'est développée d'une manière exceptionnelle et parmi les artistes les plus reconnus, un grand nombre se sont spécialisés uniquement dans cet art qui nécessite des moyens techniques favorisant le travail en équipe.

Peu à peu, les Inuit ont pris en main l'organisation de ces coopératives. C'est ainsi que l'an dernier, la mention « authenticité certifiée par le gouvernement du Canada » des certificats qui accompagnaient chaque oeuvre a été remplacée par la formule qui dit que leur commercialisation est « Autorisée par la fondation d'art inuit ». Un petit pas vers une autonomie économique et artistique ouvrant de nouvelles perspectives à ce peuple dont la survie est fortement menacée par les conséquences désastreuses du réchauffement climatique dont ils sont les premières victimes.

Cette nouvelle exposition présente des œuvres jamais proposées à la Galerie La Folie des Arts, des artistes du Nunavik à découvrir et les nouvelles gravures de Cape Dorset des années 2008 et 2009.


Denis WETTERWALD



LE SITE DE LA GALERIE

LA GALERIE ET LES GRIGRIS

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OUVERTURE PENDANT LES EXPOSITIONS

Jeudi : 14H00 - 18H30

Vendredi - Samedi - Dimanche : 14H00 - 19H00

Et sur rendez-vous.

16 bis rue du Chanoine Poupard 
contact@foliedesartsnantes.org 
06 75 22 28 87 
 

LES GRIGRIS DESOPHIE AIMENT LE CINEMA ( LES JUST4KISS 2019)

Juste 100 films cette année encore !

Voici aujourd'hui sur les Grigris mes films préférés de cette année 2019




















Actrices de l’année :

OLIVIA COLMAN DANS LA FAVORITE



NOÉMIE MERLANT DANS PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE EN FEU



MAUD WYLER DANS PERDRIX



LYNA KHOUDRI DANS PAPICHA



 CÉLESTE  BRUNNQUELL LES ÉBLOUIS


Acteurs de l’année :

JOAQUIM PHOENIX DANS JOKER


TARON EGERTON DANS ROCKETMAN 


BOULI LANNERS DANS C'EST CA L'AMOUR


KACEY MOTTET KLEIN DANS L'ADIEU A LA NUIT 




OLIVIER GOURMET DANS CEUX QUI TRAVAILLENT



Affiches de l’année








Mes regrets ...







A DANS UN AN POUR LES JUST4KISS 2020 !!!


LES GRIGRIS DE SOPHIE ET LE CINÉMA


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Pour Antoine et Apolline bien sûr ...



UN TEXTE DE CATHERINE URSIN







Sans vie
Je te lâche
J’ai laissé ta main tendue
vers moi m’échapper
Je suis en apesanteur
et n’arrive plus à te rejoindre
Mes efforts pour te retrouver
sont vains
La force de mon amour
ne suffit pas à t’atteindre
Tu t’éloignes de jour en jour
Je n’arrive plus à te voir
Toutes les lumières se sont éteintes
Les étoiles ne nous guident plus
et la lune nous boude
Mes larmes ont fait cesser
cette pluie renaissante et douce
aux cliquetis des tôles
amoureuses
Mon sexe grand ouvert
ne trouve que le vide
dans ce désert froid et humide
Mes mains ne rencontrent plus
ton corps torride et sensuel
Je virevolte dans cet espace
solitaire et sans direction
Je m’échoue dans un cosmos
aux astres errants
Je rêvais d’être
la filante de ton étoile
le noir de ton ombre
la sœur de ton âme
Je serais restée
collée à tes lèvres
accrochée à ton torse
suspendue à tes cuisses
J’aurais enrobé
ta bite de mon clitoris
humide et sauvage
jusqu’à la fin des temps
J’ai laissé nos corps
se distordre
se liquéfier
se distendre
se séparer
et nous dérivons
seuls
chacun de notre côté
comme des pestiférés
oubliés de tous
la tête vidée
les yeux hagards
amants perdus
égarés horrifiés
fous déments
Quand nous aurons fini
cette effrayante dérive
nous nous télescoperons
à nouveau
faisant exploser les entrailles
des volcans ardents
dans un vacarme orgiaque
à faire éclater
tous les tympans de la Terre 



 CATHERINE URSIN ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

LE SITE DE CATHERINE URSIN 

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MES CADEAUX

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